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Bulletin NPA Poste

Lien publiée le 3 janvier 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Grève à La Poste : le 8 décembre ne doit pas rester sans suites !

Le journal Mediapart a révélé le 15 décembre dernier que la CGT et SUD avaient appris « de source interne » que La Poste aurait comptabilisé au travers d'une « cellule de suivi des drames » interne et secrète une cinquantaine de suicides en 2016. La Poste, elle, avance le chiffre de… trois ! C’est le nombre de suicides reconnus comme accidents du travail depuis 5 ans. Mais lors du dernier Conseil d’Administration, La Poste n’a ni confirmé, ni démenti le chiffre avancé par les syndicats…
Normal dans une entreprise qui a supprimé entre 2002 et 2012 plus de 100 000 emplois. Et ça continue : 7656 emplois ont été supprimés en 2016. Pendant ce temps, l'Etat offre à La Poste un milliard d'euros au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi en 3 ans... Et en parallèle, c'est l'explosion du recours au travail précaire (contrats aidés et intérim), plus de 7000 bureaux fermés en 10 ans en zone rurale… et La Poste veut en faire de même d'ici 2020 en zone urbaine.
La multiplication des suicides et surtout leur médiatisation ont contraint La Poste à faire mine de prendre en compte l'urgence sociale. Elle a donc décidé d'ouvrir des négociations au Courrier. Certaines directions syndicales ont crié à la victoire et à un pseudo-gel des réorganisations. Mais les projets de suppressions d'emplois continuent d'avancer, ce ne sont que leurs mises en place effectives qui sont repoussées à la fin des soi-disantes négociations. La direction prend même prétexte de ces négociations pour faire entériner dans l'accord proposé tout son arsenal stratégique avec toujours plus de réorganisations, « nouveaux services » et management à la baguette.
La CGT et SUD, rejoints par l'UNSA, ont quitté la table des négociations et ont appelé à une journée tous métiers de grève nationale. La dernière grève de ce type datait de 2009. La Poste annonce un chiffre de grévistes volontairement minoré de moins de 5%. Elle prend en compte les effectifs globaux (y compris les agents en vacances, repos ou malades ce jour là). Le décalage avec les chiffres observés par les syndicats sur certains services peut atteindre 30%. Il est évident que la grève a mieux fonctionné là où un travail militant préalable avait été effectué mais aussi sur les sites visés par des réorganisations. Cependant, il n'y a pas eu de raz-de-marée.
Cela s'explique en grande partie par les tergiversations pour annoncer publiquement cette date de grève. Pour autant, le 8 décembre est un réel point d'appui. Il y a eu des rassemblements devnat plusieurs dizaines de directions départementales. Cela a été aussi l'occasion d'activer des intersyndicales départementales, parfois plus larges qu’au niveau national. Mais surtout le 8 décembre tout le monde (et aussi les postières et postiers) a entendu parler de l'urgence sociale à a Poste. Le lendemain ce sont des centaines d'usagers qui ont exprimé leur soutien aux factrices et guichetiers. Cette journée est un point d’appui pour donner confiance et rompre l'isolement.
Mais il faut proposer des perspectives. D'autant plus que la direction se voit contrainte de concéder un petit recul : la date de fin de négociations sur le projet d'accord est repoussée du 19 décembre 2016 au 12 janvier 2017. L'intersyndicale nationale devrait dès à présent annoncer des actions et grèves pour le 12 janvier avec une grève tous métiers avec montée nationale à Paris fin janvier-début février. Ces échéances pourraient devenir des succès importants si elles étaient connues des postiers dès maintenant. L’impact serait d'autant plus important si cette grève se combinait avec un soutien des usagers qui ont à maintes reprises exprimé leur attachement à un service postal public et de qualité.

Relaxe pour les Goodyear !

Les 8 ouvriers de Goodyear condamnés en janvier 2016 à 9 mois de prison fermes ont fait appel de ce jugement, et nous étions plus de 5000 rassemblés à Amiens le 19 octobre dernier pour les soutenir nos camarades. S'étaient succédés à la tribune des militants CGT et SUD, des animateurs des luttes sociales. L'avocat général (procureur adjoint) avait à la fin des débats demandé une peine de prison, mais cette fois avec sursis. Un recul qui est dû bien sûr qu'à la forte mobilisation créée par les anciens salariés de Goodyear et au large mouvement de sympathie qu'ils ont su créer autour d'eux.
La décision va être rendue le 11 janvier. Mobilisons-nous en masse ! Des départs en bus seront organisés sur Paris, pour tout renseignement : inscriptions.cars.amiens.rp@gm ail.com

Des colis et encore des colis…

Décembre aura été éprouvant avec l’augmentation substantielle des colis et autres paquets à la distri. Si à Paris et la petite couronne, La Poste a annoncé le “gel” de la fusion colis/courrier, nos patrons ont quand même profité de l’explosion des colis pour en déverser aux distris lettres. Sur Paris 15, piétons comme chauffeurs ont croulé sous la charge supplémentaire (petits paquets import, chronopost, colissimo etc). Toujours dans le 15ème, certaines lignes de dépôts ont eu jusqu’à 60 colis OS, en plus de la tournée habituelle ! Pire : sous prétexte de délester les facteurs avec des dégagements, la direction en a profité pour sous-traiter plusieurs lignes avec l’entreprise “SVP transport”. Un véritable danger pour l’avenir de l’emploi postier et des conditions de travail. Nos patrons n’auront aucune pitié, seules nos mobilisations les arrêteront et imposeront les nécessaires embauches !

Clamart Centre : aidez-les à arracher la victoire !

Les guichetières et guichetiers de Clamart Centre sont en grève à 100 % depuis le 23 novembre dernier contre 4 suppressions d’emplois et contre l’instauration de la pause/fermeture méridienne de leur bureau. Il sont parvenus à pendant la période des Fêtes, tout comme les facteurs de Neuilly en 2015 ou les facteurs de Meyzieu en 2014. La direction semble ouvrir la discussion sur la question de l’emploi maus joue toujours la fermeté sur la question de la pause méridienne. Pour les aider à gagner, envoyez vos chèques de solidarité à SUD Poste 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes (ordre SUD Poste 92, mention solidarité grévistes au dos).

Un vœu pour 2017 : en finir avec cette barbarie du monde capitaliste !

L’attentat dans la discothèque d’Istanbul qui a fait 39 morts et des dizaines de blessés dans la nuit du 1er janvier, a été revendiqué lundi par Daech. Cet attentat va encore renforcer le pouvoir dictatorial d’Erdoğan et accentuer la guerre intérieure qu’il mène contre les Kurdes et tous les opposants politiques.

De Berlin à Istanbul, en passant par Paris ou Nice, la logique mortifère des attentats répond à la guerre menée par les grandes puissances et leurs alliés en Irak et en Syrie. Dans ces deux pays, les États occidentaux interviennent depuis des années, s’arrogent le droit d’envoyer leurs armées, de soutenir des dictateurs puis de tenter de les renverser et d’écraser les populations sous les bombes. Le prétexte est toujours de rétablir la paix, mais la raison réelle est de maintenir leur influence dans cette région au profit de leurs compagnies, pétrolières ou autres. C’est cela qui fait le lit d’une organisation comme Daech. Quand des attentats ont lieu dans les pays européens ou ailleurs dans le monde, ils ne sont qu’un épisode de la guerre qui se déroule depuis des années au Moyen-Orient.

Les mesures sécuritaires, les policiers et soldats déployés dans les villes, les contrôles aux frontières et l’état d’urgence prolongé n’y changeront rien. Ils ne feront qu’installer un peu plus au cœur de l’Europe l’état de guerre qui sévit depuis des années de l’autre côté de la Méditerranée, pendant que des politiciens – en premier lieu du Front National, mais bien d’autres aussi – saisissent cette occasion pour surenchérir dans les discours xénophobes et racistes. Les migrants, les réfugiés sont désignés comme des « terroristes » en puissance et sont rejetés d’un pays européen à un autre, parqués dans des camps de réfugiés ou refoulés derrière des barbelés et des murs. Là-bas, ils meurent sous les bombes des grandes puissances ou les coups des dictateurs, et ici, ils sont traités en parias… Seuls ceux qui veulent nous diviser – pour mieux nous exploiter – ont intérêt à mener ces politiques inhumaines.

Ces guerres omniprésentes sont faites en notre nom là-bas, mais finalement, elles nous concernent ici de près, parce qu’elles nous plongent dans la même logique sanglante et favorisent l’adoption de mesures qui empiètent sur nos libertés et nos droits. Si nous ne voulons plus vivre avec ces guerres pour des années et des années encore, c’est bien le système capitaliste que nous devrons renverser, ce système qui fabrique les guerres pour mieux enrichir une minorité.