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"Pénélope", la chanson de Brassens qui avait prévu l’affaire Fillon

Fillon

Lien publiée le 27 janvier 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://actualites.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170127.OBS4474/penelope-la-chanson-de-brassens-qui-avait-prevu-l-affaire-penelope-fillon.html

Bien que mort et enterré à Sète depuis plus de 35 ans, Georges Brassens avait, semble-t-il, pressenti l'affaire Penelope Fillon. Sa chanson intitulée "Pénélope" avertit des dangers à laisser une femme seule au foyer pendant qu'on part comme Ulysse en campagne. Si seulement François Fillon l'avait entendue avant...

On n’a pas fini de découvrir les trésors cachés dans la malle à chansons de Georges Brassens. Au vu des récentes accusations d’emplois fictifs portant sur Penelope Fillon, l’épouse du candidat Les Républicains à la présidentielle, l'écoute des 3 minutes du titre "Pénélope" prend en effet aujourd'hui une saveur toute particulière.

Dès les premiers vers, le poète moustachu s'adresse à la figure de "l'épouse modèle" : "Le grillon du foyer / Toi qui n'a point d'accrocs / Dans ta robe de mariée". Il reprend la figure de Pénélope qui dans la mythologie grecque attend son époux Ulysse, parti 20 ans durant en campagne - non pas présidentielle mais guerrière. Seulement, Georges Brassens qui préférait la mauvaise réputation aux trop bonnes, s'amuse avec cette femme supposée irréprochable, patiente, restant au foyer à tisser : "Derrière tes rideaux / Dans ton juste milieu / En attendant l'retour/ D'un Ulysse de banlieue".

Attention, sa Pénélope travaille - elle aussi à domicile -, elle ne fait pas exactement tapisserie. Mais face à l'ennui et la solitude qui l'accablent, le poète lui attribue des mauvaises pensées. Non pas pécuniaires - il n'a jamais été prouvé, même chez Homère, que l'épouse d'Ulysse fut payée pour tisser - mais charnelles. Madame rêve, en quelque sorte. Georges Brassens ne lui en veut pas, bien au contraire, il loue son imagination fertile : "Il n'y a vraiment pas là / De quoi fouetter un cœur / Qui bat la campagne et galope / C'est la faute commune / Et le péché véniel / C'est la face cachée / De la lune de miel". Toute misogynie à part, le chansonnier avait donc prévu en quelque sorte le Penelopegate. Néanmoins, on imagine qu'il avait autre chose en tête en écrivant "Les copains d'abord".

Après l'audition dans l'affaire ce matin  de Michel Crépu, le rédacteur en chef de la revue de "la Revue des Deux Mondes", comme témoin, s'il fallait une nouvelle preuve qu'en France même les campagnes présidentielles sont des affaires littéraires, la voici. Quant à Georges Brassens, on vient de lui découvrir un nouveau talent, celui de la prescience, qui pourrait expliquer pourquoi il semble toujours avoir autant de malice dans les yeux même lorsqu'il chante sur une vidéo YouTube vieille de 50 ans.

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