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Deux mois après l’accord de paix, le massacre de leaders sociaux se poursuit en Colombie

Colombie

Lien publiée le 31 janvier 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/31/deux-mois-apres-l-accord-de-paix-le-massacre-de-leaders-sociaux-se-poursuit-en-colombie_5071876_3210.html?xtor=RSS-3208

Depuis le 1er décembre, dix-sept responsables ont été assassinés. En 2016, le bureau du haut-commissaire des Nations unies a recensé 64 morts.

Dix-sept leaders d’organisations sociales ont été assassinés en Colombie depuis le 1er décembre et la ratification de l’accord de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) a annoncé lundi 30 janvier l’Unité des victimes, un organisme public, dans un communiqué.

« Le pays ne peut pas permettre le massacre de leaders sociaux », a déclaré dans ce texte Alan Jara, directeur de cet organisme public chargé de venir en aide aux victimes du conflit armé colombien, qui a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 6,9 millions de déplacés depuis le début des années 60.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par ces faits », a-t-il ajouté, « car en vérité on est en train de massacrer les leaders sociaux », responsables de diverses organisations de défense des droits.

Selon le communiqué, le dernier assassinat en date est survenu samedi soir à Turbo où quatre hommes armés circulant à moto ont enlevé chez lui Porfirio Jaramillo, leader de « Tierra y Paz » (Terre et Paix), une organisation de restitution des terres aux déplacés par la violence. Son cadavre a été découvert le lendemain à l’aube par la police.

Le directeur de l’Unité des victimes a appelé « les services du procureur à enquêter en priorité sur ces faits, de façon à ce que les coupables soient jugés », en soulignant que « le travail [de ces leaders sociaux] est complètement légal et l’Etat doit protéger leur vie et leur intégrité afin qu’ils puissent continuer leur tâche quotidienne, dans le but d’améliorer les conditions de leurs communautés ».

La responsabilité des gangs de narcotrafiquants en question

En 2016, le bureau du haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme a répertorié 64 assassinats de leaders d’organisations sociales.

Les Farc ont à plusieurs reprises dénoncé ces homicides, craignant que le retour à la vie civile des guérilleros ne se traduisent par des violences similaires à celles qui avaient suivi un précédent processus de paix avorté, sous la présidence de Belisario Betancur en 1984.

Quelque 3 000 militants du parti de gauche Union patriotique (UP), dont deux candidats à la présidence, avait alors été tués par des milices paramilitaires d’extrême droite avec la complicité des forces armées.

La guérilla ainsi que plusieurs organisations sociales attribuent les assassinats actuels également à des groupes paramilitaires encore actifs. Le gouvernement en rejette plutôt la responsabilité sur des gangs de narcotrafiquants formés par d’anciens miliciens, officiellement démobilisés depuis 2006.