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Conflit étudiant au Québec: des milliers de manifestants bravent la pluie

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Lien publiée le 2 juin 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Des milliers de personnes ont bravé la pluie samedi à Montréal pour manifester contre la hausse des frais de scolarité et afficher leur détermination à poursuivre la mobilisation, 48 heures après la rupture des négociations entre les étudiants et le gouvernement québécois.

Partis vers 14H00 (18H00 GMT) du parc Jeanne Mance, les manifestants, des étudiants mais aussi des familles, défilaient dans le calme et la bonne humeur, certains déguisés, d'autres jouant de la musique avec trompettes, cornes de brume ou casseroles.

Selon la Classe, syndical étudiant le plus radical, le défilé réunissait en milieu d'après-midi de 5.000 à 7.000 personnes.

"Je viens juste de rembourser (un prêt étudiant de) 15.000 dollars", a déclaré à l'AFP Isabelle Farfeuille, une manifestante de 46 ans, ex-universitaire.

"Je suis là pour mes enfants, pour ne pas qu'ils aient à rembourser davantage. Je suis prête à manifester chaque jour, chaque soir, jusqu'à ce que les discussions aboutissent", a-t-elle ajouté.

La manifestation se déroulait sous le regard attentif de la police, ostensiblement présente.

"Toujours motivés"

Des milliers d'étudiants ont manifesté ces dernières semaines au Québec provoquant des tensions parfois très vives avec les forces de l'ordre. Environ 700 personnes ont été arrêtées à Montréal et à Québec dans la nuit du 23 au 24 mai, cinq jours après l'adoption d'une loi spéciale limitant les manifestations. La Classe, syndicat dirigé par le charismatique Gabriel Nadeau-Dubois, avait appelé les Québécois à former le plus grand rassemblement depuis le début du conflit étudiant le 13 février.

"C'est pour continuer la mobilisation et montrer qu'on est toujours motivés même si l'été arrive", avait déclaré à la presse locale le leader étudiant avant le départ de la manifestation.

La Classe a prévenu que l'itinéraire de la manifestation ne serait pas dévoilé aux policiers, contrairement à ce que prévoit la loi spéciale votée le 18 mai dernier. Le texte exige que le parcours soit annoncé au moins huit heures avant le départ.

Cette manifestation est "illégale", nous "n'avons pas reçu d'itinéraire" soulignait d'ailleurs la police de Montréal sur Twitter, précisant toutefois: "Les gens peuvent marcher si aucun acte criminel (n'est) commis". "Accalmie"

Le gouvernement québécois a déjà usé de plusieurs armes pour désamorcer la gronde des étudiants dans le loi spéciale: suspension des cours jusqu'à la mi-août dans les établissements en grève, amendes (1.000 à 125.000 dollars, soit 750 à 95.000 euros environ) pour l'organisation ou la participation à une manifestation ou à un piquet de grève.

Samedi matin, la ministre de l'Éducation du Québec, Michelle Courchesne, a affirmé dans un entretien au quotidien La Presse que la loi spéciale avait créé une "accalmie" dans les rassemblements étudiants.

Après quatre jours de négociations à Québec, Mme Courchesne avait rompu les discussions jeudi.

Aucune reprise des pourparlers ne semblait se dessiner samedi. À quelques jours du Grand Prix de Formule 1 de Montréal du 8 au 10 juin, Gabriel Nadeau-Dubois, a déclaré jeudi vouloir profiter de la "tribune" offerte par l'événement, tout en précisant ne pas avoir l'intention de le perturber.

Ses propos n'en ont pas moins été dénoncés comme une "menace" par le Premier ministre Jean Charest, qui a dit qu'il n'était pas question pour le gouvernement d'y céder.

M. Charest a laissé transparaître quelque exaspération vendredi. "C'est beau de manifester contre Jean Charest, manifester contre le gouvernement. Mais (les manifestants) sont en train de nuire aux Québécois et aux gens chez qui ils cherchent des appuis".