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    Les effectifs d’Haribo vont fondre de 15 % en France

    Lien publiée le 4 avril 2017

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Malgré les bons résultats de sa filiale française, le fabricant allemand de bonbons supprimera, d’ici à la fin de 2018, 100 postes sur un total de 750.

    Cure minceur pour Haribo en France. Le fabricant de bonbons allemand est prêt à réduire ses effectifs de quelque 15 %. Soit une suppression de 100 postes sur un total de 750. Les départs volontaires et en préretraite seront privilégiés et s’étaleront jusqu’à la fin de 2018.

    Jean-Philippe André, président d’Haribo France, reconnaît que la négociation avec les organisations syndicales n’a pas été chose aisée. Le projet ne passait pas comme une fraise Tagada ou un Dragibus, sucreries vedettes de l’entreprise en France, chez les salariés. « Il y avait un véritable décalage entre la très bonne situation financière de l’entreprise et le plan de restructuration », admet M. André. Il est vrai qu’Haribo France, première filiale du groupe, qui fête en 2017 ses 50 ans d’existence, a vu son chiffre d’affaires doubler en dix ans pour atteindre 250 millions d’euros en 2016. Mieux, son résultat d’exploitation a triplé sur cette période.

    Mais, comme dans de nombreux groupes internationaux, la concurrence se joue entre les différentes usines réparties dans le monde. Aujourd’hui, Haribo en compte seize, entre l’Europe, la Turquie et le Brésil. Et, depuis six ou sept ans, il n’investit plus dans sa production française, qui stagne à 51 600 tonnes. Les ventes dans l’Hexagone, en progression, atteignent désormais 75 000 tonnes. Le différentiel est, en premier lieu, importé d’Espagne, mais aussi de Hongrie et d’Allemagne.

    Nouvelle usine en Allemagne

    Pour le président, l’enjeu de cette réorganisation est bien le maintien des deux usines en France. « Si nous n’avions pas signé l’accord, nous aurions dû fermer un des deux sites avant 2020 », affirme M. André. Pour obtenir gain de cause, le président du directoire, qui revendique d’avoir été directeur des ressources humaines dans son parcours professionnel, a choisi d’organiser un référendum.

    Les salariés des deux usines françaises, celle d’Uzès (Gard), d’une part, et celle de Marseille, d’autre part, ont été appelés à s’exprimer sur le projet. « La CGT avait appelé au boycott du vote, mais le taux de participation a atteint 90 %. Et nous avons obtenu un soutien de 72 % des votants à Uzès et de 62 % à Marseille », se félicite M. André.

    Cette réorganisation en France intervient alors que le groupe détenu par la famille Riegel, et dirigé par Hans-Guido Riegel, petit-fils du fondateur, s’apprête à ouvrir, cette année, une nouvelle usine en Allemagne d’une capacité de 75 000 tonnes. Les premiers ours gélifiés, le bonbon emblématique d’Haribo, devraient sortir de ces lignes flambant neuves cet été. L’usine de Grafschaft, à vingt kilomètres du siège historique de Bonn (Rhénanie-Palatinat), revendiquera alors la place de plus important site de fabrication de bonbons dans le monde.

    Mais, avant même l’inauguration officielle de son usine géante, Haribo a déjà annoncé un nouveau projet industriel. L’objectif est de faire succomber les Américains à ses ours gélifiés. L’offensive commerciale a commencé en 1982, avec la création d’une filiale outre-Atlantique. Aujourd’hui, l’entreprise engrange près de 150 millions de dollars (140 millions d’euros) de chiffres d’affaires, avec la vente de ses sucreries colorées aux Etats-Unis.

    Culte du secret

    Une masse critique qui l’incite à créer une usine. Fin mars, elle a dévoilé l’emplacement du futur site, qui nécessiterait un investissement de 240 millions de dollars. Il sera installé dans le Wisconsin et emploiera 400 salariés. L’ouverture est programmée en 2020, année du centenaire de l’entreprise allemande.

    Ce chiffre n’a pas été confirmé par l’entreprise allemande. Adepte du culte du secret, elle ne publie, d’ailleurs, pas ses comptes. Son chiffre d’affaires est estimé à 2 milliards d’euros. Plus que jamais, la société familiale, confrontée sur le marché de la confiserie à des géants comme Mars, Nestlé ou Mondelez, mise sur ledéveloppement international, mais aussi sur l’innovation, pour se développer.

    « En France, 36 % du chiffre d’affaires est réalisé avec des produits qui n’existaient pas en 2010 », raconte M. André. En particulier, grâce à la marque Pik de bonbons piquants. Une vague lancée par le concurrent Lutti qui a déferlé sur le rayon des sucreries. En 2016, Haribo a également choisi de lancer en France la marque de bonbons à mâcher au goût fruité Maoam.

    Pour les consommateurs qui souhaitent découvrir l’ensemble de la gamme, Haribo a ouvert une douzaine de boutiques. La prochaine s’installera dans le village de marques de Miramas (Bouches-du-Rhône). Comme la première, créée à Troyes, il y a dix ans. Une activité de vente directe très lucrative pour le fabricant, même s’il prend garde de ne pas s’installer au cœur des villes pour ne pas froisser ses clients de la grande distribution…