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À Tolbiac, mobiliséEs contre la sélection à l’université

selectionbac2018 Tolbiac

Lien publiée le 16 mars 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://npa2009.org/actualite/education/tolbiac-mobilisees-contre-la-selection-luniversite

Depuis plusieurs semaines, la contestation contre la loi ORE et le plan Vidal s’organise et se densifie. En région parisienne, l’université Paris I est à la pointe du mouvement, notamment à Tolbiac.  

Les étudiantEs, les enseignantEs et les personnels administratifs de Tolbiac sont nombreux à avoir bravé la neige lors des manifestations du mois de février contre le plan Vidal. Le 1er février, l’amphi N était plein, avec plus de 700 personnes réunies en assemblée générale.  

Un noyau dur de militants et de militantes politiques, syndicaux et non affiliés avait en effet formé dès le 25 janvier un comité de mobilisation pour informer les étudiants, les enseignants et les personnels administratifs des méfaits de la loi ORE et du plan Vidal. Diffusions massives de tracts, tours des TD et des amphithéâtres, tours de bureaux, réunions d’information pour les personnels administratifs et les professeurs ont permis de réunir des assemblées générales chaque semaine toujours plus nombreuses et d’obtenir la non comptabilisation des absences en TD le jour des grèves. Lors des journées de mobilisation nationale des barrages filtrants ont été mis en place. 

Informer, discuter et mobiliser

Les étudiants, enseignants et personnels administratifs mobilisés ont fait monter la pression d’un cran le 14 et le 15 février en organisant deux journées de blocage total avec piquets de grève à Tolbiac. Le but était de d’informer, de discuter et de mobiliser. Le blocage a été particulièrement réussi le 14 février, suivi par une occupation de l’amphithéâtre N toute la nuit. En réaction, la présidence de l’université, sous la pression du rectorat, a choisi de dégainer l’arme du lockout : le site de Tolbiac a été fermé le jeudi 15 février. 

L’administration du centre ayant, par sms, intimé l’ordre aux étudiants et personnels de rester chez eux, la fac est restée vide toute la journée du 15. Cette fermeture administrative a été très dommageable à la mobilisation qui a été modeste. La répression ne s’est pas arrêtée là. Une quinzaine de personnes mobilisées ont été agressées par le chef de la sécurité de Tolbiac, alors que les relations entre grévistes et vigiles étaient très fraternelles. 

Deux autres sites de l’université Paris I (La Sorbonne et René-Cassin) ont également été fermés en plein milieu de journée.

Cette pratique détestable du lockout est utilisée de plus en plus régulièrement par les autorités depuis le mouvement contre la loi El Khomri, pour museler toute contestation de la rue. C’est une pratique indigne que nous devons dénoncer à chaque occasion avec force. 

Extension à d’autres sites

Les grévistes ont réagi la semaine suivante en étendant la mobilisation à d’autres sites. Une première AG s’est  déroulée à La Sorbonne le mardi 20 février, avec des étudiants de Paris IV. Ce fut une réussite, tout comme les premières AG d’UFR qui se sont tenues cette même semaine. La loi ORE et le plan Vidal prévoient que le budget des filières sera déterminé par le taux d’insertion professionnelle des étudiants, ce qui menace directement l’enseignement de certaines disciplines, comme les sciences-politiques, les arts plastiques ou la philosophie. Dans cette UFR, ce sont plus de 100 personnes qui se sont réunies en AG. 

L’objectif principal est à présent de massifier le mouvement de contestation, ce qui signifie :

- étendre la grève à tous les sites Paris I et aux universités de la région parisienne ;

- mobiliser les lycées ; 

- coordonner les mobilisations des universités à l’échelle nationale. 

Le travail d’information nécessaire pour convaincre que la loi ORE et le plan Vidal doivent être retirés va se poursuivre.  D’ores et déjà, il est prévu l’organisation d’un barrage filtrant le jeudi 15 mars, journée nationale de mobilisation étudiante, et une journée de grève le jeudi 22 mars avec les fonctionnaires et les cheminotEs, contre la marchandisation des services publics et du savoir.  

Correspondants NPA