[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Le PRCF analyse les textes du prochain congrès du PCF

PCF

Lien publiée le 11 juillet 2018

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/38econgrespcf-antoine-manessis-apporte-quelques-precisions-a-la-camarade-danielle-bleitrach/

Alors que se prépare le 38e congrès du PCF, on sait désormais qu’il y aura quatre textes concurrents. Si l’actuelle direction du PCF a réussi à faire adopter sans difficulté son projet de base commune pour le 38 congrès, trois autres textes sont également déposés.  C’est ainsi le cas d’un projet de base commune réunissant les mutants de la section économie du PCF et le chef de file du groupe PCF à l’Assemblée Nationale, André Chassaigne, il y a encore peu défenseur de la participation du PCF à la primaire PS pour la présidentielle ainsi que des communistes du Pas de Calais et nos amis de Faire Vivre et Renforcer le PCF dont le texte au 37e congrès avait recueilli 13% des voix.

Le PRCF a, dès sa publication, travaillé à une analyse franche dans un esprit constructif de ce texte saluant les cotés positifs de la démarche tout en alertant sur les questions que doivent se poser les communistes.

Les communistes de vive le PCF (XVe, Saint Quentin, Saint Martin d’Hères etc…) ont également déposé un texte, évolution de celui déposé au 37e congrès (7% des voix), et ils ne mâchent pas leurs mots contre l’initiative Chassaigne.

La tendance trotskyste, La Riposte, emmenée par Greg Oxley n’a elle pas réussi à déposer de texte faute de soutien suffisant. Un quatrième texte, conduit par la député PCF Elsa Faucillon, réunit à nouveau les partisans de la transformation du PCF en Front de gauche, qui avait obtenu 24 % des voix au 37 congrès.

www.initiative-communiste.fr le site du PRCF, espace d’expression et d’échange ouvert pour le rassemblement de tous les communistes, propose de poursuivre le débat, en toute franchise et fraternité, sans esprit de polémique, mais pour le rassemblement des communistes avec la réponse apportée par Antoine Manessis à l’interpellation de notre amie Danielle Bleitrach. A l’heure des choix pour les communistes, il est important de bien éclairer à la lumières des faits, ce que sont les prises de positions, les stratégies et l’action réelle et les propositions des uns et des autres pour l’unité d’action, pour la renaissance d’un parti franchement communiste dont les travailleurs ont tant besoin en France.

Les réponses d’Antoine sont insérées dans le commentaire publié par Danielle dans une note de son blog.


RÉPONSE A LA CAMARADE DANIELLE BLEITRACH

Danielle Bleitrach en 2015 lors du meeting international organisé par le PRCF à la fête de l’Humanité

Je n’ai qu’une vie et aucune envie de la perdre en racontars inutiles. Alors sachez que je trouve improductif le dialogue sur notre Congrès avec différents camarades, Vous direz que je fuis le débat, prenez le comme vous voudrez.

il y a d’abord ceux qui ne sont plus au parti, pour des raisons que je respecte et je comprends. Ils se sont organisés, ce que je trouve très bien, ils ont choisi une ligne que je ne partage pas: ils sont prêts à suivre Mélenchon avec certes une dimension critique (on attend la critique). Ils trouvent notre texte pas assez révolutionnaire, mais Mélenchon leur va. C’est-à-dire le digne successeur de Mitterrand, qui, non seulement en France mais désormais en Espagne , au Portugal, en Russie, réserve ses coups aux communistes, quelle que soit la ligne suivie par les partis en question. Ce qui prouve, selon moi, que l’on ne peut faire aucun crédit à sa manière, (à la Tsipras), de promettre une rupture avec le capitalisme européen. On ne combat pas le capitalisme en attaquant en priorité les communistes et leur parti. Quant à la confusion, si celle de notre base vous inquiète, que dire de la foire d’empoigne, des intérêts personnels déchaînés qui apparaît dans la France insoumise à l’occasion de l’établissement des listes européennes, nous nous en sommes à réfléchir sur le fond, eux c’est la lutte des places dans laquelle on apprend qu’il risque de ne pas y avoir de plan B. Et ça ça ne vous pose aucun problème comme d’ailleurs quand Mélenchon va soutenir une force « populiste » contre nos camarades portugais, dont la ligne pourtant me convient ou vous convient..

Antoine Manessis, PRCF

Chère Danielle,

Permets moi d’abord de souligner que pour quelqu’un qui ne veut pas débattre de ce que nous disons, qui trouve “improductif le dialogue sur notre Congrès” avec nous, tu consacres un article à “dialoguer”….ou plutôt à nous prêter des positions qui ne sont pas les nôtres. Finalement notre très grand faute aurait été d’avoir soutenu de façon critique la candidature de JL Mélenchon d’autant que tu n’a jamais vu de critiques sur ses positions de notre part.

Là, j’ai du mal à croire que tu lis notre site, notre journal, nos déclarations. Tu te fies peut-être à ce qu’on te dit que nous disons…du moins je veux l’espérer, sinon cela serait de la  légèreté intellectuelle et je ne veux pas y croire. Il suffit donc de se reporter à notre site pour lire nos déclarations critiques, je n’épilogue pas. En particulier, nous avons cinquante fois épinglé publiquement l’insuffisance de la formule « l’UE, on la change ou on la quitte » qui laisse penser que, à l’intérieur de l’UE, il existerait un espace de renégociation des traités, ce qui est pure illusion. Du moins Mélenchon est-il très à gauche du PCF officiel quand au moins, il ouvre le débat sur le plan B (le Frexit progressiste et la sortie de l’euro) : une chose qui fait pousser des cris d’orfraie à Laurent et qui, dans le texte « oppositionnel » que tu soutiens, conduit ses signataires à déclarer que Mélenchon est « populiste », « nationaliste », voire qu’il doit être renvoyé dos à dos avec Marine Le Pen en tant que repoussoir politique de Macron… Si ce n’est pas là une critique de droite de Mélenchon, qu’est-ce donc ? Je le redis  la question est celle du contenu de classe des critiques. Preuve supplémentaire de notre totale indépendance vis-à-vis de la France insoumise, notre positionnement concernant les élections européennes : n’as tu pas constaté non seulement une critique mais une vraie divergence entre la FI et le PRCF qui, comme il l’a toujours fait, boycottera les européennes, liste insoumise ou pas. Décidément, il faudrait que tu nous lises un peu moins furtivement, ma très chère camarade !

Cela mis au point, je voudrais dire combien je suis fier de la position du PRCF vis à vis de la candidature de JLM. Si ce dernier n’avait pas rassemblé quelques millions de voix, notre pays, notre classe serait dans la situation de l’Italie : aucun espace politique progressiste n’eut existé en France. Le vote JLM a préservé cet espace qui est précieux y compris pour le développement des luttes. Au demeurant, la direction du parti et nombre de ses opposants « de gauche » n’ont-ils pas fini, contraints et forcés, de voter pour Mélenchon ? Et un second tour Macron/Mélenchon éliminant Fillon et Le Pen n’eût-il pas été une bonne chose pour tous ceux qui veulent remettre le monde du travail à l’offensive, plutôt que ce second tour Macron-Le Pen, le PCF ayant aussitôt, que ça plaise ou pas, appelé à voter pour le premier qui arase aujourd’hui à marche forcée tout ce qui reste des conquêtes sociales et de l’indépendance nationale.

Par ailleurs, je te rassure : le PCP et le KKE, qui tous deux se réfèrent au marxisme-léninisme et n’auraient jamais, je pense, signé un texte rabaissant gravement l’URSS et reléguant Lénine aux oubliettes, ont toute notre solidarité militante et ils le savent parfaitement : c’est Pierre Laurent qui, au nom du PGE, a soutenu Tsipras contre nos camarades grecs. Mélenchon peut soutenir qui il veut. A ma connaissance il n’est pas communiste….Mais ne parlons pas de corde dans la maison du pendu : qui nous donne des leçons, à nous ? Des partisans ad vitam æternam de leur maintien dans le PCF, donc dans ce PGE qui cohabite avec Syriza ? Finalement, dans les actes qui est le plus clair, ou plutôt, le moins confus politiquement ? Des camarades communistes qui signent un texte qui ne pose même pas la question de sortir du PGE, ou de ceux qui, comme le PG, ont la décence de quitter le PGE, cheval de Troie de l’UE, et parrain  supranational du briseur de grève Tsipras, ce PGE dont la mention insupportable figure sur toute carte du PCF en lieu et place de la faucille et du marteau.

Mes chers camarades, parce que vous êtes et resterez mes camarades, au lieu de bavasser sur « notre révolution de palais », faites la preuve de la qualité de votre orientation autrement qu’en courant après nous avec un bâton et derrière Melenchon avec un cierge. Montrez vos capacités révolutionnaires et, excusez cet écart de langage,: foutez-nous la paix dans le cadre d’un Congrès du PCF qui devrait ne pas vous concerner. Vous avez suffisamment d’activités remarquables en particulier sur le plan intellectuel, ne serait-ce que vos analyses sur l’Histoire ou sur l’international, sur le marxisme léninisme, pour que l’on puisse espérer travailler ensemble, comme nous le faisons d’ailleurs depuis des années, et un jour peut-être, quand nous aurons fait le travail, nous retrouverons-nous… Mais si nous faisons le ménage inutile de venir nous jeter des seaux d’ordure, sous prétexte qu’il reste de la poussière dans les coins, vous acceptez des endroits encore moins ragoutants.

Chère camarade, merci pour ta reconnaissance des nos actions et tu peux et pourras continuer de compter sur nous pour faire connaître tes écrits et tes travaux véritablement précieux et courageux. Mais j’avoue que je serais plus heureux encore si les communistes encore à l’intérieur de l’ectoplasme qu’est devenu le PCF-PGE venaient travailler concrètement avec nous, devant les boîtes, par exemple avec un tract unitaire appelant à sortir par la gauche de l’euro-UE-OTAN  pour nous adresser ensemble aux ouvriers, aux travailleurs en appelant à sortir par la gauche de l’euro-UE-OTAN : et cela gênerait bien plus les éléments euro-constructifs de la France insoumise que mille excommunications majeure de JLM, « ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal ». Unité d’action camarade ! Pas de manœuvres d’appareil derrière des super-droitiers antisoviétiques et anti-léninistes pour parvenir très hypothétiquement à remplacer une clique de réformistes par une autre de même nature. Cela porte un nom, hélas, c’est l’opportunisme, même si personnellement tu t’en es toujours gardée. C’est quand on jette à la poubelle ce que l’on disait hier pour parvenir à une union sans principes. Car nous, nous n’avons pas changé par rapport à nos positions communes d’il y a peu, il suffit de lire certain tract commun de mai 2015… Quant au reproche de nous occuper du congrès du PCF, je pourrais répondre seulement que rien de ce qui se réclame (fût-ce à tort) du communisme ne nous est étranger. Ou ajouter qu’avoir donné à ce parti, comme toi, le meilleur de ma jeunesse et de mon engagement militant totalement désintéressé, puis avoir été honteusement trahi par lui, ne serait-ce qu’à l’époque de l’ abandon de la dictature du prolétariat, du gouvernement Jospin (deux guerres impérialistes soutenues par le PCF d’alors, membre du gouvernement qui a mis en place l’euro et privatisé plus que la droite !), me fait un devoir d’interpeler mes anciens compagnons d’armes demeurés dans ce parti. Et ne parlons pas des vétérans de la Résistance communiste (mon père en Grèce j’en conviens), dont mes deux parents et mon grand-père, qui ont acquis sur le sigle PCF au moins autant de droit, tu en conviendras, que les bureaucrates rassis et subventionnés par Bruxelles qui squattent la place du Colonel Fabien

Je serai plus sévère avec d’autres parce qu’ils sont encore au parti et que je le dis comme je le pense, ils corrompent une partie de la jeunesse et feignent de répondre à une soif d’idéal pour conforter les liquidateurs. Les faits sont têtus. Ceux-la aussi font la fine bouche devant nous, ils trouvent bien sûr que nous ne sommes pas assez révolutionnaires, pas assez marxistes-léninistes, mais il faut voir à quoi rime DANS LES FAITS, toutes ces proclamations. Toute leur activité est désormais consacrée, non pas à dénoncer la stratégie d’effacement et de soumission à la social démocratie de l’actuelle direction, son texte, qui poursuit cette ligne mortifère, mais le nôtre. Là encore il suffit de voir vers qui et vers quoi sont dirigées les attaques pour mesurer le fond des proclamations. Il est bien pauvre celui qui ne peut pas s’affirmer, le meilleur, le plus  révolutionnaire, mais autre chose est de faire la preuve de ce qu’on avance dans la pratique.

Ceux-là une fois de plus s’avèrent, comme à chaque congrès, les meilleurs défenseurs des liquidateurs et ce depuis des années où sous les prétextes les plus divers et suspects se sont avérés des diviseurs, ou les meilleurs défenseurs de l’actuelle direction sous des allures de gauchistes, de ceux qui « lavent plus rouge », ce qui ne mange pas de pain. C’est pourquoi et ce sera mon unique et dernière adresse en tant que webmaster de ce blog : ,  je vous conseille d’aller voir ailleurs, parce que je pense que toute discussion est actuellement inutile et que je n’ai pas non plus envie de déparler, parce que le débat tourne vite aux accusations personnelles, aux insultes, vous faites courir des rumeurs diffamatoires, infondées, et donc tout cela devient stérile. parce qu’à choisir un affrontement politique, je préfère le mener avec celui qui dirige actuellement le parti et le mène selon moi dans une voie d’anéantissement, plutôt qu’avec ceux qui sont ses suppléants, de fait.

Là encore, faites la preuve que vous n’êtes pas que des diviseurs et que vous ne contribuez pas à la liquidation du parti et on envisagera une autre qualité de débat. Je le souhaite et cela me sera une grande joie quand ce débat enfin aura des objectifs concrets. En attendant poussons l’analyse jusqu’au bout, si nous avions tort, que nous soyons insuffisamment révolutionnaires, pourquoi ne nous utilisez vous pas comme l’aurait fait un Marx ou un Lénine, quitte à nous balayer avec le vent de l’histoire que vous croyez porter? Non! vous nous tirez en arrière, vous nous empêchez d’agir dans le sens qui pourtant semble le votre. Pourquoi? Se contenter de phraséologie creuse, de simagrées pour mieux interdire tout changement n’est pas l’expérience qui forgera le parti dont nous avons besoin, si vous prétendez être une avant garde, prouvez le autrement.

Tes considérations sur la ligne de la section Paris-15e ne regardent que ceux qui n’ont pas encore rompu avec l’opportunisme. Ceux qui continuent à croire au Père Noël. Ceux qui bloquent  la nécessité de faire un” nouveau Tours” et de faire renaitre le Parti Communiste. Reconnaissons cependant que ces camarades sont en droit d’être aussi étonnés, que dis-je, médusés que nous de voir des marxistes soutenir tout-à-coup un texte aussi réformiste, aussi platement mutant et pour finir, euro-constructif, que celui que portent A. Chassaigne et la section économique du PCF.  Et surtout nous disons que l’opportunisme ne fait qu’entretenir l’opportunisme : et puisque tu cites Lénine, il a su rompre avec les mencheviks et non pas s’allier avec une fraction d’entre eux contre l’ autre pour rester ad vitam æternam dans le Parti social-démocrate russe et dans la Seconde Internationale : il a, au contraire, déclaré qu’à un moment il fallait « ôter la chemise sale et enfiler une chemise propre ».

Tous ces gens paraissent bien trop obsédés par nous, comme disait feu Mao tse Toung: on ne secoue que les arbres qui portent des fruits.

Quels fruits chère Danielle ? La victoire finale de Laurent ou son remplacement par un clone ? Et si nous avions raison, nous ? Que feriez-vous après le congrès ? Attendre le prochain comme d’autres attendent Godot pendant que la France de 89 et de 45 achève de se dissoudre dans l’acide du « saut fédéral » et du « pacte girondin » de Macron sans la moindre conscience des urgences ? Ou bien quitter et fonder avec nous le parti communiste dont notre classe, notre peuple et notre patrie ont tant besoin ?

Nous vous tendons la main, camarades.

Antoine Manessis, militant du PRCF