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Désavoué par les militants du PCF, Pierre Laurent s’accroche à son poste
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Misérable Pierre Laurent ; pour la première fois de l'histoire du PCF, la direction sortante a été mise en minorité. Mais Pierre Laurent s'accroche, il est "candidat" à sa succession ; plus vraisemblablement, il cherche à négocier la meilleure place pour lui. Pas facile de lâcher prise quand on a passé sa vie à être un bureaucrate.
Le PCF est un parti en pleine décomposition ; la discussion semble se concentrer sur une "liste de noms" ; toutes les questions de fond sont évacuées pour la tambouille et les négociations de couloir.
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(afp) Le député du Nord Fabien Roussel s'est mis "à disposition" du PCF samedi pour succéder au secrétaire national Pierre Laurent, mis en minorité par les militants la semaine dernière mais qui reste lui aussi "disponible" pour continuer à diriger le parti centenaire.
"Si mon expérience, mon mandat de député, peuvent être utiles, si ça peut rassembler, si ça peut donner l'idée d'un parti qui bouge, change, se renouvelle, alors je veux bien me mettre à disposition du Parti", a affirmé M. Roussel devant les militants communistes, selon le texte de son intervention au Conseil national qu'a obtenu l'AFP.
"Mais je me mets à disposition pour construire cela, pas pour diviser, pas pour mener une campagne contre Pierre Laurent. Nous pouvons construire ce changement de direction ensemble, non pas en s'opposant, mais en s'additionnant", a ajouté l'ancien journaliste de 49 ans.
Le PCF tient ce week-end son Conseil national, une semaine après le désaveu historique subi par Pierre Laurent, dont le texte préparatoire au Congrès a été battu par un texte alternatif, porté notamment par M. Roussel et le patron des députés communistes André Chassaigne.
Dans un entretien samedi au Journal du dimanche, Pierre Laurent a déclaré qu'il restait "disponible" pour briguer un troisième mandat à la tête du PCF car il "pense que (s)a candidature est utile".
"Mais la question n'est pas taboue: s'il y a d'autres noms, il faut qu'ils soient discutés" en vue du congrès du 23 au 25 novembre qui doit trancher la question, a ajouté le sénateur de Paris.
Interrogé par l'AFP, M. Roussel a affirmé que M. Laurent et lui allaient "se voir" prochainement.
"Il faut entendre ce que les communistes ont exprimé lors du choix du texte de base commune. Il y a une forme de mécontentement, d'insatisfaction, même de la colère chez les militants (...) Il faut maintenant créer toutes les conditions du rassemblement et respecter la parole des communistes, à la base", a-t-il souligné devant le Conseil national.
Le texte porté par M. Roussel regrette notamment que le PCF n'ait pas présenté de candidat à l'élection présidentielle de 2017 et ait fini par soutenir le chef de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, sans participer à sa campagne - une période très mal vécue par les militants communistes.
Selon un proche du député, M. Laurent a appelé en ouverture des discussions samedi à ce que les candidats éventuels se fassent connaître auprès de la commission des candidatures.
"Mais on n'a jamais fait ça. Georges Marchais a désigné Robert Hue, Robert Hue a désigné Marie-Georges Buffet, Marie-Georges Buffet a désigné Pierre Laurent. Si on fait ça, on est mort, après un débat sur le texte qui crée la surprise, si on fait ça sur le secrétaire, y compris lui va se mettre en difficulté", a estimé cette source.
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Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, est toujours dans la course pour être réélu à la tête du PCF. Mais le député du Nord Fabien Roussel est aussi sur les rangs.
Pierre Laurent est soulagé. La réunion du conseil national du Parti communiste français (PCF), sorte de parlement de la formation, samedi 13 octobre, a permis de "dédramatiser" la "situation inédite" vécue par le parti depuis une semaine. Mis en minorité par le vote des adhérents le 6 octobre - une grande première dans l'histoire d'un parti attaché au consensus - le secrétaire national du PCF n'entend pas quitter son poste pour l'instant. Mais se dit prêt à discuter avec Fabien Roussel, qui a fait savoir qu'il était intéressé par la direction du parti.
A l'issue du conseil, vous sentez-vous dans l'obligation de quitter la direction du PCF?
La question première doit être celle de la constitution d'un collectif de direction, qui puisse exprimer le rassemblement des communistes. Dans cette équipe se posera la question du secrétaire national. J'ai dis que j'étais disponible, car je pense que ma candidature est utile. Mais la question n'est pas taboue : s'il y a d'autres noms, il faut qu'ils soient discutés.
Y a-t-il d'autres candidats?
Le nom de Fabien Roussel [le député du Nord] a été évoqué. Mais nous avons tous deux affirmé que ce n'était pas une proposition contre l'autre. Nous sommes dans la volonté de ne présenter qu'une seule liste au congrès [du 23 au 25 novembre]. La commission nationale des candidatures, dont la dernière réunion se tiendra le 20 novembre, à quelques jours du congrès, est chargée de construire cette liste. D'ici là, il y aura des discussions, et les communistes donneront leurs avis. On sait qu'ils vont massivement demander qu'il n'y ait qu'une seule liste. Ils ne veulent pas de la compétition des personnes.
Les communistes proposent une rencontre à La France insoumise en vue de l'élection européenne
Cette situation inédite est-elle un danger pour le PCF?
Il y avait un risque, la question s'est dédramatisée aujourd'hui. Le conseil national s'est déroulé dans une ambiance très constructive. Il y a une volonté partagée de reconnaître le résultat du vote, d'entendre le message de ceux qui demandent une affirmation plus forte du parti, qui ont émis des critiques et demandent des changements sur la conduite de nos stratégies. Il faut aussi entendre le message tous les autres votants, car aujourd'hui il n'y a aucun texte qui emporte la majorité. Les semaines à venir doivent être consacrées à faire converger ce débat dans un texte, celui d'André Chassaigne [président du groupe parlementaire du PCF], mais qui va être amendé.
Est-ce que l'affirmation d'un PCF fort via le texte de Chassaigne influe sur votre stratégie d'alliance pour l'élection européenne?
Nous avons une discussion à ce sujet dimanche matin. Il y a une grande unité derrière la campagne engagée par Ian Brossat [chef de file de cette bataille électorale]. On veut continuer à construire une liste plus large, qui rassemble des personnalités de la gauche sociale et citoyenne, au-delà de notre propre force. Nous allons envoyer une lettre aux différentes formations de gauche pour tenter d'avoir des rapprochements en vue des européennes.
Allez-vous aussi faire cette proposition à La France insoumise?
Oui, cette lettre est adressée à La France insoumise, à Emmanuel Maurel, à Générations, aux écologistes, à Olivier Besancenot... A tout le monde.