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    David Dufresne: "Philippe, Castaner et Nunez n’ont jamais démenti mon travail"

    Violences-Policières

    Lien publiée le 30 mars 2019

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.regards.fr/la-midinale/article/david-dufresne-philippe-castaner-et-nunez-n-ont-jamais-dementi-mon-travail

    À la veille de la 20ème journée de mobilisation des gilets jaunes, la nouvelle doctrine en matière de maintien de l’ordre va-t-elle favoriser plus encore les violences policières ? David Dufresne, journaliste qui a mis en place la plateforme de signalement des violences policières « Allô place Beauvau », est l’invité de #LaMidinale.

    VERBATIM

     Sur l’état des lieux des violences policières 
    « Il y 582 signalements. Tous ne sont pas des violences à proprement parler mais 95% le sont. »
    « Dans ces violences, il y a des mutilés : 22 personnes ont perdu un œil, 5 ont perdu une main et plus d’une centaine ont été visées à la tête par des LBD. »

     Sur la réaction du ministère de l’Intérieur 
    « Le ministère se contrefiche de nos chiffres officiellement. Officieusement, c’est plus compliqué que ça. »
    « Ce recensement précis, documenté, ville par ville, acte par acte, blessure par blessure, n’existe pas. »
    « Castaner, Nunez, Philippe ont été plusieurs fois interpellés sur mon travail, à l’Assemblée, dans les médias. Ils n’ont jamais démenti mon travail. »
    « Pendant un mois et demi, on a été dans une dénégation politique invraisemblable. »

     Sur la nouvelle doctrine 
    « On ne change pas de doctrine au milieu de la bataille : soit il n’y a pas de changement, soit il y a un changement et ça signifie une improvisation, une panique. »
    « Ce qui se passe depuis quatre mois illustre leur improvisation, des manquements et une doctrine du maintien de l’ordre qui ne sait plus où elle va. »
    « Là où le discours politique est assez malin, c’est qu’ils mélangent tout : maintien de l’ordre, services d’ordre, rétablissement de l’ordre. »
    « Le maintien de l’ordre s’est transformé en machine de répression. »
    « La réponse ne devrait pas être policière, elle devrait être fiscale, sociale, politique, juridique. »

     Sur les poursuites judiciaires des victimes des violences 
    « On a appris hier que quelqu’un qui a perdu un œil il y a sept ans, à cause d’un tire de LBD, allait recevoir 50.000€ de dédommagements. Sept ans de procédures ! »
    « Il y a des plaintes, elles sont instruites, la justice prend son temps. »
    « Ce qui est injuste, c’est que les enquêtes IGPN sont plus longues que les comparutions immédiates du lundi et du mardi qui suivent les manifestations du samedi. »
    « La condamnation pénale [des policiers] est rarissime mais contrairement à ce que l’on croit, une plainte IGPN peut avoir du poids. »

     Sur l’évolution de la violence policière 
    « L’examen historique est très clair : la France n’a pas connu de répression policière aussi forte d’un mouvement social, depuis cinquante ans. »
    « Il faut remonter à 1921 pour avoir l’armée dans le maintien de l’ordre - quasiment un siècle ! »
    « Le fait qu’on en parle [des violences policières], c’est aussi la suite logique d’une police beaucoup plus brutale depuis une trentaine d’années et notamment dans les quartiers populaires. »
    « Aujourd’hui, on sait qu’en quatre mois on a tiré plus de LBD que depuis l’existence des LBD il y a une dizaine d’année. »=

     Sur la politique d’Emmanuel Macron 
    « Aujourd’hui, l’usage de la police par le politique n’est pas tout à fait démocratique. »
    « Le préfet ne rend compte qu’au ministre : il y a donc un lien direct entre le politique et le policier. »
    « Le préfet de police de Paris ne rend pas des comptes à son supérieur. Le patron de la police rend des comptes au ministre de l’Intérieur. En Occident, c’est unique. »
    « Il y a une mainmise du politique sur la police. »
    « Qui donne tous les vendredis les ordres ? Ce n’est pas le chef de la police. Ce n’est même pas le préfet de police : c’est la place Beauvau, c’est le ministre. Donc, c’est politique. »

     Sur la 20ème journée de mobilisation des gilets jaunes 
    « Ce que l’on sait, c’est qu’il y aura des gens qui iront manifester en sachant qu’ils peuvent perdre un œil ou une main. En sachant qu’on les rend tous complices. »

     Sur le mot « populaire » 
    « Ce qui est populaire aujourd’hui, le peuple, c’est les gilets jaunes. Pourquoi avoir peur de le dire ? »
    « Il y a quelque chose d’assez insupportable dans l’époque dans laquelle on est, c’est l’euphémisation de tout. Monsieur Castaner, quand il parle d’éborgnés, il parle de gens gravement atteints à la vision. Ce doux euphémisme est d’une violence incroyable. »
    « Le mot est peuple est si beau. »

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