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    Malika Zediri : "La gauche a abandonné les catégories populaires"

    Lien publiée le 19 juin 2019

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.regards.fr/la-midinale/article/malika-zediri-la-gauche-a-abandonne-les-categories-populaires

    Le gouvernement présentait ce matin sa réforme pour l’assurance chômage. Malika Zediri, militante des droits des chômeurs et des précaires, est l’invitée de #LaMidinale.

    VERBATIM

     Sur la question du baccalauréat de philosophie pour la filière ES : « le travail divise-t-il les hommes ? » 
    « Oui, le travail - ou plutôt le non-travail - divise les hommes. »
    « Quand on manque de travail, ça divise les hommes. »
    « Il ne faut pas s’habituer à voir des gens travailler pour trois fois rien ou à la tâche. »
    « Le taux d’acceptation dans la société a sacrément reculé. Ça ne choque plus personne de voir des gens payés quelques centaines d’euros pour aller bosser dans n’importe quelles conditions. »
    « Ça ne choque personne que les gens qui sont dits “pas qualifiés” ou “pas avec leur bac” soient condamnés à la précarité à perpétuité. »

     Sur la résignation des militants 
    « On est le dos au mur. On ne sait plus comment faire, on a collectivement plus confiance en nous. »

     Sur la réforme de l’assurance chômage 
    « Moins d’un chômeur sur deux est indemnisé. »
    « Même les boulots les plus pourris et les plus difficiles sont pris. »
    « Chaque fois qu’on met le doigts dans la dégressivité, on ouvre la porte à quelque chose d’autre. »
    « On ne mesure pas ce que c’est que de retrouver un emploi. »
    « Il faudrait accepter de se sous-qualifier et de se disqualifier en permanence pour pouvoir passer au travers des fourches caudines du n’importe quoi. »
    « L’objectif, c’est de réduire l’indemnisation chômage comme peau de chagrin pour que les gens soient en situation d’accepter n’importe quoi. »
    « Il faut accepter l’idée que chercher du travail, c’est long. »
    « J’aurais aimé que les cadres soient parfois plus solidaires pour ceux qui ne sont pas cadres. La moyenne de l’allocation chômage n’est que de 800€. »
    « Les quatre milliards réclamés par le gouvernement, c’est les quatre milliards perdus par l’ISF : on tape encore sur les mêmes. »

     Sur l’accompagnement des chômeurs  
    « L’accompagnement des chômeurs passe par du monde à Pôle Emploi et un suivi qui ne se soit pas policier. »
    « En dehors des contrôles, Pôle Emploi ne met plus jamais en relation un chômeur avec un emploi. »

     Sur l’alternative au chômage 
    « Depuis des années les associations de chômeurs disent qu’il faut tout remettre à plat. »
    « On est dans la reproduction de ce qui a déjà existé : la dégressivité a déjà été mise en place dans les années 90 et c’est une catastrophe pour les gens quand ça les touche. »
    « Notre vie n’est pas dégressive. »

     Sur le bonus/malus des contrats courts 
    « Ça n’est pas suffisant. »
    « Les employeurs ont toujours été très en colère sur le fait qu’on indemnise les gens. »
    « Le patronat a aussi quelque responsabilité dans la situation dans laquelle on est. »

     Sur l’état de la gauche 
    « La gauche est en panne. »
    « J’ai l’optimisme chevillé au corps. Il n’y a que les batailles que l’on ne mène pas que l’on est sûr de perdre. »
    « Ce qui me fait surtout peur, c’est les mondes qui ne se croisent plus. »
    « Il y a une violence sociale qu’on n’a jamais vue. »
    « Il faut fabriquer du commun. »

     Sur le débat populisme versus gauche 
    « Ce que je sais, c’est que depuis longtemps, on pêche sur la même chose : les failles sont les mêmes dans la société. »
    « Il y a un problème de représentation des milieux populaires, partout. »
    « Il y a plein de gens qui ignorent complètement ce qu’il se passe au-delà du périphérique. »
    « La gauche a abandonné les catégories populaires. »

     Sur les échéances électorales à venir 
    « Dans le mouvement social, on a toujours peur des périodes électorales. »
    « Attaquer les échéances électorales en étant en panne dans toute une partie de la société, c’est toujours très inquiétant. »
    « Il faut que la gauche réinvestisse le champ des luttes. »
    « Il faut arrêter, à gauche, avec la machine à se taper dessus. » 
    « Il faut qu’on arrête de perdre. Il faut réapprendre à faire mouvement ensemble. » 
    « Je ne dis pas “il faut sauver la gauche”, je dis “il faut inventer autre chose”. »

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