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Les salariés d'ArcelorMittal en grève à Basse-Indre
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les salariés en grève, qui ont entamé lundi un premier arrêt de travail de 24 heures, ont voté à une large majorité la reconduite du mouvement jusqu'à jeudi soir inclus avec blocage du site, a-t-on appris auprès de la CGT.
Selon la CGT, des arrêts de travail se développent depuis vendredi sur d'autres sites du groupe, notamment à Dunkerque, Fos-sur-Mer et Saint Chely d'Apcher.
A Basse-Indre, l'accord conclu entre le gouvernement socialiste et ArcelorMittal prévoit le transfert des deux premières étapes de la production sur le site de Florange (Moselle).
Le transfert du décapage et du laminage des bobines d'acier - activités jugées "cruciales" par les syndicats pour l'avenir de l'usine de Basse-Indre - va entraîner la suppression d'une soixantaine de postes, mais qui feront l'objet de reclassements, selon la direction locale d'ArcelorMittal.
"Cet accord fragiliserait terriblement le site de Basse-Indre et ne donnerait qu'une petite bouffée d'oxygène à Florange, mais en aucun cas ne la sauverait", a déclaré Frédéric Gautier, délégué syndical CGT de l'usine de Basse-Indre, devant près de 300 salariés réunis aux portes de l'usine.
"Le pronostic vital de Basse-Indre serait engagé, car on amputerait notre process", a-t-il ajouté, parlant d'une "incohérence industrielle et économique".
Pour Fabrice Hauraix, délégué syndical Force ouvrière de l'usine, ce projet "est une coquille vide, qui ne peut qu'aboutir à plus ou moins long terme à la mort" du site. "C'est bien la survie de Basse-Indre qui se joue en ce moment."
L'intersyndicale a par ailleurs annoncé son intention de faire appel à un cabinet d'expertise jeudi, lors d'un comité central d'entreprise, pour "démontrer que ce projet n'est pas viable" pour Basse-Indre.
Ce transfert d'activité survient après l'accord passé entre le groupe sidérurgiste et le gouvernement français sur l'avenir du site de Florange, pour lequel la possibilité d'une "nationalisation" partielle et temporaire avait été évoquée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Mais celle-ci aurait coûté plus d'un milliard d'euros pour un "résultat hypothétique" en matière industrielle comme en termes d'emplois, a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans une interview au Journal du Dimanche.