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Rythmes scolaires: grève massive à Paris

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Lien publiée le 23 janvier 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Les écoles parisiennes ont "massivement" suivi mardi la grève contre le retour à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013, une mise en garde au ministre de l'Education Vincent Peillon mais aussi au maire PS de Paris Bertrand Delanoë qui a prévenu qu'il ne "reculerait pas".

A partir de septembre 2013, notamment pour les 662 écoles parisiennes, ou de 2014 au plus tard, les écoliers retrouveront le chemin de l'école le mercredi (ou le samedi), demi-journée de classe supprimée par la droite.

Confronté au premier gros mouvement social depuis son arrivée rue de Grenelle, M. Peillon, qui était à Berlin mardi, a toujours affiché sa détermination à mener à bien cette réforme qu'il juge indispensable au bien-être des élèves.

Le succès de la grève parisienne n'a pas ébranlé Bertrand Delanoë qui a assuré qu'il ne "reculerait pas", même s'il s'est dit prêt à "écouter tout le monde": "Je mettrai le paquet, y compris sur le plan financier".

La journée de classe sera raccourcie en moyenne de 45 minutes, sans réduire les 24 heures hebdomadaires de cours. Les enfants ne sortiront pas plus tôt, mais auront des activités culturelles ou sportives, organisées par les communes, avant ou après les cours de l'après-midi.

"Si les conditions de réussite de la réforme ne sont pas réunies, mieux vaut un report de la réforme à 2014 plutôt qu'une réforme bricolée en 2013", a de son côté réagi Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU qui appelle mercredi à une journée d'action, cette fois nationale, pour sensibiliser aux besoins des écoles pour la rentrée.

Avec 90% de grévistes et 56% d'écoles fermées, le mouvement parisien est "historique", a dit Jérôme Lambert, du SNUipp-FSU Paris, à l'origine du mouvement.

La FCPE pour la réforme sans attendre

Selon le rectorat, 78,17% des quelque 8.500 professeurs des écoles étaient grévistes. Des mouvements de grève ont perturbé aussi des écoles primaires de banlieue parisienne, en particulier dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris de sources syndicales.

Dans l'après-midi, 3.000 manifestants selon les syndicats, 2.500 selon la police, ont défilé jusqu'à l'Hôtel de Ville contre les modalités de la réforme. "A Paris, une coupure est prévue de 11H30 à 14H15. C'est de la surveillance qui est prévue, pas des activités", déplore Leïla Chevet, enseignante en CM1-CM2 dans le XIVe.

"Il faut revoir les rythmes avec un impératif pédagogique", estime Pauline Le Clerq, responsable SE-Unsa. "Les enseignants, qui ont porté l'actuel gouvernement", "sont déçus" face à un "ravalement de façade", déplore M. Lambert.

Pour le président du groupe UMP au conseil de Paris, Jean-François Legaret, "la mobilisation parisienne est la démonstration d'une réforme totalement inadaptée à l'intérêt de l'enfant et de la famille à Paris".

Le PS a apporté "tout son soutien" à la réforme, même si le député Jean-Christophe Cambadélis a jugé que M. Peillon n'avait "pas toujours le doigté nécessaire" face aux enseignants.

Le Parti communiste français (PCF) a demandé au gouvernement de "revoir sa copie", mettant en garde contre "une nouvelle dégradation des conditions de travail" dans l'Education.

Des grévistes ont appelé à d'autres actions, réclamant à leurs syndicats une grève nationale ainsi qu'une manifestation le samedi 2 février "pour que les parents d'élèves puissent se joindre à nous".

La FCPE, première fédération de parents d'élèves, réclame toutefois la mise en oeuvre de la réforme dès 2013, car "la semaine de 4 jours est reconnue unanimement comme l'organisation la plus mauvaise pour les élèves".

La présidente de sa principale concurrente, la Peep a estimé que ce mouvement "était prévisible" avec des enseignants et des parents "assez insatisfaits".