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Adresse des salariés de PSA Aulnay (93) en GREVE reconductible

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Lien publiée le 23 janvier 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Adresse des salariés de PSA Aulnay (93) en GREVE reconductible contre le plan PSA de licenciement et fermeture d’usine

Soutenu par les syndicats, CGT, CFDT, SUD

Depuis mercredi 16 janvier, nous sommes en grève reconductible. Plus aucune C3 - la voiture la plus vendue du groupe - ne sort de l’usine d’Aulnay. Nous refusons de grossir les rangs de Pôle emploi, car c'est l'avenir que nous prépare la famille Peugeot.

Après 18 mois de mobilisation, la direction a été forcée d’ouvrir des négociations. Mais elle ne veut rien céder et voudrait faire de la fermeture d’Aulnay un exemple patronal. Les salariés ont donc, lors d’assemblées générales, décidé une grève reconductible.

PSA : un groupe riche à milliards. Les ventes de voitures, malgré le matraquage médiatique, restent bien supérieures à ce qu’elles étaient il y a 10 ans. Le marché mondial est en constante augmentation. Et même, Varin, PDG de PSA, a reconnu que l’entreprise disposait d’un matelas financier de 11 milliards. Les actionnaires, principalement la famille Peugeot, ont reçu ces dernières années 6 milliards ! 36 % des filiales de PSA sont dans des paradis fiscaux.

C’est ce qui rend d’autant plus scandaleuse leur politique. Ces actionnaires veulent détruire 11 200 emplois, fermer l’usine d’Aulnay, et tout de suite après mettre en place un accord de « compétitivité » pour maintenir leurs profits ! Comme ils l’ont fait à l’usine PSA Sevelnord : augmentation des charges de travail, heures supplémentaires payées à 10 % au lieu de 25 %, mutations inter-usines obligatoires, blocage des salaires pour trois ans, etc.

Ce sont les deux bouts d’une même politique : les entreprises licencient les uns pour augmenter la productivité des autres : donc leurs profits.

Nous avons parfaitement conscience que nous ne sommes pas les seuls à être menacés.

Cette politique est la même dans toute l’Automobile : PSA, Renault, Toyota, sous-traitants, équipementiers. Mais aussi dans tout le pays, quel que soit l’endroit, l’entreprise, privée ou publique, où l’on travaille.

Nous avons donc décidé de relever la tête dans un contexte où l’ensemble du patronat déclare la guerre au monde du travail. Nous pensons qu’il faut réagir, et qu’une usine comme la nôtre, qui concentre encore 2500 salariés, se doit de le faire.

La réaction de PSA, aidé du gouvernement, a été virulente. Lorsque nous sommes allés rencontrer les salariés dans l’usine PSA de Saint Ouen, la direction, furieuse, a fait appeler les CRS que le ministère de l’intérieur, complice, à accepter de faire entrer dans l’usine !

Et le lendemain, 15 cars de CRS encerclaient l’usine de Poissy de peur que nous allions discuter avec les salariés à qui la direction fait fabriquer des C3 en heures supplémentaires le samedi !

PSA est si inquiète qu’elle a décidé de fermer l’usine (lock-out) pendant au moins deux jours.

Le gouvernement de son côté, après avoir fait un peu de cinéma sur les mensonges de PSA, affiche maintenant une parfaite complicité avec Peugeot. Les patrons licencient : le gouvernement envoie ses CRS, montrant clairement dans quel camp il est : celui du patronat !

Tout cela prouve que notre grève gêne PSA et le gouvernement. Car la meilleure arme des travailleurs reste la grève. Aujourd’hui, c’est tout le monde du travail qui est attaqué. C’est tous ensemble qu’il faut se battre et nous serrer les coudes !

Cette grève peut devenir la vôtre et mettre un coup d'arrêt à l'offensive patronale. Popularisez là - aidez-là financièrement - défendez l’idée que c’est tous ensemble qu’il nous faut lutter !

Les seuls combats qu'on perd sont ceux qu'on ne mène pas.

Soutien au nom de l’association :

Soutien aux salaries de l’automobile du 93

24, av Romain Rolland, 93150 Le Blanc Mesnil