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Grève de la fonction publique

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Lien publiée le 31 janvier 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

PARIS, 31 jan 2013 (AFP) - Les fonctionnaires se sont mobilisés jeudi à l'appel de trois syndicats pour faire part au gouvernement et au président François Hollande, pour lequel les deux-tiers d'entre eux ont voté, de leur "impatience", notamment sur le pouvoir d'achat.

"Plus de 150.000 personnes" sont descendues dans la rue sur l'ensemble du territoire "pour dire leurs légitimes exigences et leur fort mécontentement", ont affirmé les trois syndicats à l'origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires.

"Cela fait des années que les agents publics attendent. On ne veut plus attendre", a expliqué à l'AFP Thi-Trinh Lescure (Solidaires). "Aujourd'hui, c'est un test. On dit au ministère: faites un geste parce que sinon après, on va peut-être faire autre chose avec beaucoup plus de syndicats".

A Paris, 12 à 15.000 personnes, selon les syndicats, ont manifesté depuis la place de Port-Royal vers les abords du ministère de la Fonction publique. En province, les syndicats ont compté près de 9.000 manifestants à Marseille (2.200 selon la police) 3.000 à Lyon (1.700 selon la préfecture), autant à Toulouse (1.400 selon la police), 2.500 à Bordeaux (1.300 selon la police). Ils étaient 1.200 à Toulon (900 selon la police), 1.100 à Lille (préfecture), ou encore 1.000 à Nice (800 selon la police).

Dans les cortèges mêlant agents de l'éducation, des douanes ou encore des hôpitaux, on pouvait lire: "Fonctionnaires maltraités, service public en danger", "Cocorico, bientôt le coq ne chantera plus à force d'être plumé", "Fonction publique en colère", "Hollande, rends-nous la monnaie"

"Un vrai dialogue social, mais avec des silences"

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Les syndicats réclament une augmentation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des agents et n'a pas été revalorisé depuis 2010. Ils veulent aussi obtenir l'abrogation de la journée de carence (non indemnisée) en cas d'arrêt maladie et faire part de leurs revendications sur l'emploi - les créations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice, Police, Education) devant se traduire par des suppressions de postes ailleurs.

"Il appartient au gouvernement d'apporter des réponses" sur ces sujets, a déclaré Jean-Marc Canon (CGT). "Il est évident qu'il y aura des remous très forts si nous n'en avons pas", a-t-il prévenu.

Avec ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.

Mais cette dernière a laissé entendre qu'une revalorisation des salaires n'était pas d'actualité, rappelant "les contraintes budgétaires", alors qu'une hausse de 1% du point augmente de 800 millions d'euros la masse salariale de l'Etat (80,6 milliards d'euros en 2013).

Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a jugé "normal" jeudi que les fonctionnaires ne veuillent pas être oubliés, tout en mettant en avant le nécessaire "redressement du pays".

Le Parti de gauche (PG) a appelé de son côté à éradiquer la précarité dans le public où "25% des agents ont un salaire au niveau du SMIC", le PCF apportant également son soutien au mouvement.

Pour François Sauvadet (UDI), prédécesseur de Mme Lebranchu, les fonctionnaires doivent s'attendre à "une longue gueule de bois".

Les syndicats espèrent en savoir plus sur les intentions de la ministre le 7 février, Bernadette Groison (FSU) relevant qu'"il y a un vrai dialogue social qui a été rétabli, mais (qu')il y a des silences".

Ils n'excluent pas une "mobilisation beaucoup plus large si les choses restent en l'état".