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    Mobilisation des salariés de Goodyear

    Goodyear lutte-de-classe

    Lien publiée le 12 février 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    AMIENS, 12 fév 2013 (AFP) - Des "Goodyear" venus d'Amiens-Nord afficher leur détermination mardi matin devant le siège du fabricant de pneumatiques américain près de Paris, voulaient encore croire à l'avenir de leur usine malgré le renoncement du groupe Titan International à un projet de reprise.

    "Titan, ça a été du pipeau du début jusqu'à maintenant, mais je reste confiant. Il y a des lois en France, on ne ferme pas une boîte comme ça", a réagi Cédric Soares, 32 ans, salarié non syndiqué, alors que le comité central d'entreprise de Goodyear venait de s'achever.

    Et d'ajouter: "Titan c'était du vent. La direction n'a pas réussi à placer un plan social et a sous-traité le plan social à Titan. Ce qui les intéressait, c'était la marque. Caser des bonhommes, ils s'en foutaient".

    Arborant pour la plupart des tee-shirts "Goodyear patrons voyous", quelque 750 salariés - sur les 1.173 que l'usine compte au total - avaient pris la route peu avant 06H30 à bord d'une dizaine de bus affrétés par la CGT, syndicat majoritaire à 86%, pour "faire entendre leurs voix" devant le siège de Goodyear, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) à l'occasion de cette réunion.

    Avec les employés de nombreuses autres entreprises en difficulté, dont PSA, ArcelorMittal, Sanofi, et de celles réunies au sein de l'association Licenci'elles, quelque 2.500 à 3.000 manifestants au total, selon les syndicats, s'étaient rassemblés devant le siège du manufacturier américain.

    Franck Jurek, délégué CGT, n'était également "pas surpris" de l'annonce de Titan, alors que les manifestants faisaient face aux policiers dans un climat un peu tendu.

    "Si Titan ne revient pas, c'était vraiment de la poudre aux yeux. Il avait dit que pour être numéro 1 mondial, il lui fallait l'usine d'Amiens-Nord. C'était du pipeau", a-t-il réagi.

    "Titan avait déjà dit il y a six mois, pendant les négociations, que le mieux a faire c'était que Goodyear ferme l'usine, qu'il achèterait la marque pour faire des pneus ailleurs", a ajouté M. Jurek.

    "On est forts, on a le mental. On ne va pas chialer. Ca fait 6 ans qu'ils nous annoncent la fermeture. Le jour où on recevra les lettres chez nous, là, ça changera", a assuré Cédric Soares.

    "C'est la première journée de lutte pour faire voir qu'on veut se battre pour notre emploi. 750 personnes se sont motivées pour aller au siège. On veut se battre pour garder notre CDI", alors que des plans sociaux tombent en cascade, avait expliqué auparavant Mickaël Mallet, délégué du personnel.

    L'annonce le 31 janvier par la direction de Goodyear d'un projet de fermeture ne lui faisait "pas peur". "Ca fait six ans qu'on dit que ça va fermer et ça ne ferme pas. On ne va pas au siège pour dire à la direction qu'elle retire son plan, on va lui dire qu'on est présents", remarquait M. Mallet.

    "On part pour manifester notre colère. Mais l'état d'esprit n'est pas à la révolte, il est à la mobilisation pour contrer le projet de la direction", avait souligné David Meira, 42 ans, dont une quinzaine chez Goodyear.

    "Nous partons faire du bruit, simplement, pas pour casser", avait indiqué Franck Jurek, alors que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est inquiété des risques "d'implosion ou d'explosions sociales" face à la montée du mécontentement social.

    La manifestation des "Goodyear", qui a duré près de quatre heures s'est dispersée sans incident.

    Les salariés de l'usine d'Amiens-Nord sont ensuite repartis vers la capitale picarde où ils sont arrivés vers 15H30. Aucune nouvelle action n'était prévue dans l'immédiat avant le prochain CCE du 7 mars.