Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Les luttes à Renault-Billancourt (27/04)
- Les élections européennes, la crise du gouvernement et la faillite de "la gauche" (27/04)
- Appel à mobilisation – Pour la liberté d’opinion et contre la censure ! (27/04)
- Tribune: Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques (27/04)
- Lordon: La fin de l’innocence (26/04)
- La transition énergétique, la question économique et la Gauche (26/04)
- L’amour de/dans la révolution. Lire Alexandra Kollontaï (26/04)
- Mélenchon: La jeunesse de Sciences Po est l’honneur de notre pays face au génocide (26/04)
- Il y a 50 ans, le Portugal entrait en révolution (25/04)
- Israël-Palestine : "C’est la liberté d’expression qu’on veut censurer" (25/04)
- Il y a 50 ans : la « Révolution des œillets » (25/04)
- Plan d’urgence pour l’Education nationale : bilan de la lutte (25/04)
- Miyazaki : forces et faiblesses d’un génie de l’animation (25/04)
- Grèce : Quelles suites après la grève réussie contre la misère ? (24/04)
- L’image de Lénine est au plus haut en Russie (24/04)
- Suicides à la Banque de France : un rapport décortique le management toxique de l’institution (24/04)
- Victoire historique dans le Tennessee pour le syndicat UAW (24/04)
- Soudan : La conférence de Paris controversée (24/04)
- Michel Pablo, une vie de révolutionnaire (24/04)
- La "Gauche démocratique et sociale" de Filoche appelle à voter France Insoumise (22/04)
- Elections au Pays basque espagnol : le parti séparatiste de gauche réalise une percée historique (22/04)
- Loi d’orientation d’Attal-Macron, crise de l’agriculture capitaliste, quelle réponse du mouvement ouvrier ? (22/04)
- L’émergence du capitalisme vue par un médiéviste, par Vincent Présumey. (21/04)
- La crise immobilière se poursuit : les prix vont encore baisser ! (21/04)
- Les désillusions et la décomposition du capitalisme mondialisé (21/04)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Le gouvernement britannique annonce une loi anti-grève historique face aux mobilisations
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Jeudi, le gouvernement britannique a annoncé de nouvelles lois anti-grèves avec l'instauration d'un « service minimum ». Face à une succession de grèves inédites sur fond d'une crise économique qui ne cesse de s'approfondir, le gouvernement déclenche une offensive historique contre le droit de grève.
Face à une inflation qui approche les 11 % sur l’année 2022, les travailleurs britanniques se mobilisent pour défendre des augmentations de salaire avec une succession de grèves inédites depuis l’été dernier. Des mobilisations qui se sont intensifiées ces derniers mois, notamment avec l’entrée en grève du secteur de la santé illustrée par la première grève de l’histoire du personnel hospitaliers britannique.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre, Rishi Sunak, a annoncé jeudi de nouvelles lois anti-grève ciblant directement les secteurs à l’initiative des grandes grèves actuelles. Ainsi, entre autres, les travailleurs des transports, de l’éducation, de la santé, les pompiers et du démantèlement nucléaire devraient se voir imposer un « service minimum ». Si ce dernier n’est pas assuré, les grèves pourraient être définies comme illégales, donnant ainsi la possibilité au patronat de licencier les salariés et de poursuivre en justice les syndicats.
Ainsi, l’application d’un « service minimum » consiste à obliger des salariés à travailler pendant une grève, ce qui revient tout simplement à supprimer le droit de grève. Ce serait un outil dévastateur qui permettrait au gouvernement et au patronat britannique d’écraser toute résistance en s’assurant que les grèves ne puissent pas instaurer un véritable rapport de force par l’arrêt total du travail.
C’est donc une attaque frontale contre les droits démocratiques des travailleurs que le gouvernement de Rishi Sunak s’apprête à présenter « dans les semaines à venir » au Parlement. Après avoir fait appel à plus de 1200 militaires pour casser la grève des ambulanciers pendant les fêtes de Noël, le gouvernement conservateur montre une nouvelle fois qu’il est prêt à tout plutôt que de céder aux revendications légitimes des grévistes.
De plus, le droit de grève est déjà très restreint au Royaume Uni. De nombreuses lois anti-syndicales obligent, par exemple, les syndicats à faire des référendums qui obtiennent une majorité de vote positif pour pouvoir déposer un préavis de grève en toute légalité. Cela contraint à prévenir très à l’avance de toute action de grève, faisant ainsi perdre toute forme spontanée à la grève. Si cet arsenal anti-grève déjà à disposition du gouvernement et du patronat permet de limiter fortement l’action des travailleurs, la possibilité de l’introduction d’un « service minimum » marquerait une attaque sans précédent contre le droit de grève.
Face à cette menace que brandit Rishi Sunak, l’urgence est à construire une riposte en conséquence. Pour construire un rapport de force à la hauteur, cela va passer par une mobilisation d’ensemble, à rebours des logiques corporatistes auxquelles s’accrochent actuellement les directions syndicales britanniques. Seul un appel à la grève générale reconductible pourrait faire reculer le gouvernement dans son offensive autoritaire et pourrait permettre aux travailleurs britanniques d’obtenir de réelles avancées concernant les salaires.