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Les grévistes votent l’arrêt de la plus grande raffinerie de France suite au 49.3
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les raffineurs de la raffinerie de Total Normandie ont voté hier après-midi l’arrêt total des installations. Après une soirée explosive jeudi 16 mars, cette annonce pourrait changer totalement la situation de la mobilisation.
C’est l’un des scénarios noirs du gouvernement. Après l’annonce du 49.3 ce jeudi, les grévistes de la raffinerie de Normandie, la plus importante de France, ont décidé de radicaliser le mouvement et ont voté l’arrêt des installations, c’est à dire l’arrêt des activités de raffinage. C’est ce qui s’était passé à l’automne, lors de la grève pour les salaires de Total, amenant à une situation de pénurie sur 47% des stations-services fin octobre. Un scénario qui pourrait se reproduire si cet arrêt crée un effet domino sur les autres raffineries françaises et entreprises.
Jeudi, à 17h, après les annonces gouvernement, ce sont les salariés des expéditions qui ont appelé leurs collègues à radicaliser le mouvement de grève chez Total. A l’origine de cet appel, « évidemment le 49.3, mais aussi l’idée que c’est la dernière chance de faire reculer Macron et qu’il faut tout tenter pour ne rien regretter derrière » nous explique Alexis Antonioli, secrétaire général de la CGT Total Normandie. « On a expliqué à tous les salariés : on sait que c’est dur l’arrêt des installations, mais c’est le moment de tout tenter », continue-t-il. Lors des relèves du quart de nuit, les 55 % de grévistes ont donc voté l’arrêt des installations.
S’en est suivi, toute la nuit, un bras de fer avec la direction de la raffinerie et son nouveau directeur, nommé après la grève de l’automne. Les grévistes ont donc refusé de relever leurs collègues tant que la direction n’ordonnerait pas l’arrêt des installations. A 6h ce matin, la direction a finalement cédé face aux grévistes : la raffinerie est maintenant dans un état de tension maximale, et l’arrêt sera inévitable dans les 24h prochaines heures. Avec ces modalités, « les stocks vont être rapidement pleins, ils vont donc être obligés d’arrêter la production de gazole samedi. S’ils arrêtent ça, on va être obligés d’arrêter toutes les autres unités ».
En somme, la direction a encore 24h avant l’arrêt, lors desquelles tous les moyens de pressions contre la grève seront surement mis en place. Si des actions sont tentées contre les grévistes, la CGT assure qu’elle continuera les défauts de relèves.
La production de pétrole, notamment en Seine-Maritime, où se trouve aussi la raffinerie d’ExxonMobil/Esso Gravenchon, était déjà très en tension du fait du mouvement de grève interne, mais aussi des difficultés d’approvisionnement. En effet, la CIM (Compagnie Industrielle Maritime), qui gère toutes les entrées de pétrole brut et de produits raffinés au Havre, les expédiant ensuite vers les raffineries ou les aéroports, est dans un mouvement de grève reconductible, bloquant toutes les arrivées de matière première.
L’arrêt de cette raffinerie, qui a une capacité de production de 12,5 millions de tonnes par an (23 % des capacités hexagonales) pourrait donc entraîner à nouveau une situation de pénuries de carburants, d’autant que la grève continue à être importante dans les autres raffineries, d’autant que deux autres raffineries de Total, celles de Donges (Loire-Atlantique) et la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) sont à l’arrêt suite à des incendies il y a deux semaines, les grévistes refusant de redémarrer les unités.
D’après nos informations, suite à la grève de la CIM, la raffinerie d’ExxonMobil de Gravenchon est elle aussi au bord de l’arrêt, du fait du manque de pétrole brut à raffiner. Dans ce cas, ce serait près de 61% des capacités de raffinages qui seraient arrêtées, changeant de manière radicale la lutte contre la réforme des retraites à un moment de forte tension. En durcissant le mouvement au lendemain du 49.3, les raffineurs de Normandie montrent la voie : le meilleur moyen de les soutenir c’est d’élargir la grève reconductible, pour faire reculer un Macron affaibli mais surtout préparer un passage à l’offensive.