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Interview de l’OKDE-Spartakos de Grèce, au sujet de la mobilisation en solidarité avec le peuple palestinien
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Interview de camarades grecs de l’Organisation communiste internationaliste Spartakos (OKDE-Spartakos), organisation membre de la Tendance pour une internationale révolutionnaire du Comité international de la IVe Internationale.
Comment le gouvernement et les organisations du mouvement ouvrier se positionnent-ils face à l’État d’Israël ?
Membre de l’UE, de l’Otan, bref de « l’Occident », l’État grec a entretenu des relations étroites avec l’État d’Israël depuis la création de ce dernier. Tous les gouvernements grecs de ces dernières années ont resserré les liens avec l’État sioniste, formant le quadruple axe avec Chypre et l’Égypte. Le gouvernement Mitsotakis a même fait un pas en avant, le Premier ministre lui-même rencontrant Netanyahou dans les premiers jours de l’opération militaire israélienne, échangeant des accolades et soutenant inconditionnellement le soi-disant droit à l’autodéfense, sans même un seul mot sur la nécessité de protéger les civils ou d’assurer l’aide humanitaire à la population assiégée de Gaza. L’armée grecque est activement impliquée dans la guerre actuelle, deux frégates grecques naviguant dans la région, l’une juste au large de Gaza, l’autre à la frontière israélo-libanaise.
Au contraire, le sentiment pro-palestinien a toujours été majoritaire au sein des organisations et des partis de la classe ouvrière. Les syndicats et les partis politiques ont toujours été actifs dans le mouvement de solidarité depuis des décennies et, en même temps, des milliers de réfugiés palestiniens vivent en Grèce et sont en contact avec ce mouvement. Le problème est toutefois que la solution politique proposée par la majorité du mouvement ne va pas au-delà de ce que l’on appelle le droit international, ce qui conduit à l’illusion d’une solution à deux États qui serait viable d’une manière ou d’une autre. D’autre part, la majorité du mouvement ne cible pas la participation de l’État grec au conflit du côté d’Israël et se limite à des demandes générales de paix et de « non-implication ». Ces dernières années, il y a également une confusion qui découle d’une certaine islamophobie non avouée, qui conduit à être plus réticent à soutenir inconditionnellement la cause palestinienne, en raison du rôle réactionnaire du Hamas.
Heureusement, il existe une certaine masse de forces révolutionnaires internationalistes qui luttent inconditionnellement pour le droit des Palestiniens à leur indépendance, la fin de l’apartheid et la dissolution de l’État sioniste.
Comment s’organise la solidarité au peuple palestinien, à sa lutte légitime contre l’occupation ? Les manifestations sont-elles massives ? Qui se mobilise ?
Dès les premiers jours des attaques israéliennes, des manifestations massives ont eu lieu dans tout le pays. Après une série de manifestations dans le centre d’Athènes, il est désormais prévu d’en organiser une nouvelle tous les dimanches. Il est à noter qu’un large éventail de forces politiques y participent conjointement, y compris le KKE (Parti communiste Grec), ce qui n’est pas très courant en Grèce. Dimanche dernier, il y a eu un concert et une manifestation, qui ont connu un certain succès. Outre les manifestations générales, il y a d’autres actions, comme le déploiement d’un immense drapeau palestinien sur un bâtiment situé juste en face de l’ambassade d’Israël, ou une action publique menée par des médecins hospitaliers en solidarité, portant des blouses blanches et agitant des drapeaux palestiniens.
Dans la jeunesse quelle est la réalité de la mobilisation en soutien au peuple palestinien ? Qu’est-il prévu pour la suite, pour exprimer cette solidarité contre l’occupation ? Est-il possible d’imaginer de se coordonner au niveau international ?
La jeunesse s’est activement impliquée dans le mouvement de solidarité. Les syndicats d’étudiants ont été fortement mobilisés, comme on pouvait s’y attendre. De plus, il y a eu des activités dans les écoles, les élèves envoyant des messages forts de soutien à leurs frères et sœurs massacrés. Dans dix jours, il y aura la manifestation pour le 50e anniversaire du soulèvement de l’École Polytechnique, un événement crucial pour la chute de la junte militaire. Cette manifestation est toujours liée à des revendications anti-impérialistes et anti-guerre. On s’attend à ce qu’elle se transforme en une mobilisation massive en faveur de la Palestine, qui condamnera fermement les assassins israéliens, américains et européens, ainsi que la complicité de l’État grec. Bien qu’il n’y ait pas de plan concret sur la façon de se coordonner au niveau international, nous, en tant que militants d’extrême gauche internationalistes et révolutionnaires, devons travailler dans cette direction, ce qui est indispensable pour arrêter le massacre du peuple palestinien. Le peuple palestinien, toute nation opprimée et tout peuple qui se mobilise pour ses droits et sa simple survie n’a rien à attendre du droit international, de l’ONU ou de l’intervention d’autres États. C’est au mouvement des travailleurs et de la jeunesse du monde entier d’imposer la fin de la guerre et un avenir libre et pacifique.