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Espagne : forte progression de la gauche nationaliste en Galice

Espagne

Lien publiée le 22 février 2024

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Forte progression de la gauche galicienne lors des élections régionales (editoweb.eu)

Les élections régionales se sont déroulées en Galice (communauté autonome en Espagne) ce dimanche.

Ces élections ont donné la victoire aux conservateurs du Parti Populaire et ont été marqués par une forte progression du Bloc Nationaliste Galicien (coalition indépendantiste de gauche et communiste).

Les partis membres de la coalition gouvernementale (PSOE, Sumar) sortent affaibli de ce scrutin.

Article et traduction Nico Maury

Forte progression de la gauche galicienne lors des élections régionales

Les conservateurs du Parti Populaire conserveront la Xunta de Galicia (exécutif régional). Le PP remporte les élections régionales avec 47,36% des voix et 40 des 75 sièges du Parlement galicien (-2).

La grande nouvelle de cette élection, c'est la forte progression du Bloc Nationaliste Galicien (BNG) qui confirme son implantation électorale comme seconde force politique de la région, très loin devant le PSOE. Avec 31,57% des voix (+ 7,78), le BNG remporte 25 sièges (+6). Pour la deuxième fois consécutive, le NBG obtient un résultat historique tant en nombre de voix et de sièges.

Néstor Rego, Secrétaire général de l'Union du Peuple Galicien (communiste) et député du BNG au Congrès, a salué les résultats de la coalition par rapport à d'autres forces, comme le PSOE et Sumar, qui ont tenté d' « hispaniser » la campagne avec des dirigeants qui ont parcouru le pays tout au long de la période préélectorale.

Le BNG est une coalition indépendantiste de gauche composée de plusieurs Partis communistes (Unión do Povo Galego, Fronte Obreira Galega, Movemento Galego ao Socialismo) et organisations sociales-démocrates (Abrente-Esquerda Democrática Galega).

Le Parti Socialiste (PSOE-PSdeG) subit une lourde sanction politique, mais conserve 9 sièges (-5) et 14,04% des voix (-5,35).

L'espace politique à la gauche du PSOE fait état d'une situation de profonde division. La formation politique de Yolanda Díaz, Sumar, pensait pouvoir renverser le PP dans la communauté autonome, et les sondages allaient dans ce sens. Malheureusement, Sumar ne remporte que 1,90% des voix. Podemos, qui a refusé d'entrer dans la coalition entre Sumar, Esquerda Unida et Verdes Equo, s'effondre et rassemble 0,26% des voix.

Sumar a reconnu son "mauvais résultat". Ce résultat est attribué à la jeunesse du mouvement en Galice, et au fait que le vote progressiste s'est concentré sur le BNG. Pour le dirigeant local d'Izquierda Unida, Ismael González, ce score est un "mauvais résultat pour la gauche transformatrice".

Pour le Parti Communiste de Galice (banche régionale du Parti Communiste d'Espagne), les résultats des élections galiciennes du 18 février marquent la fin du cycle. Dans une déclaration, le PCG/PCE valorise de manière autocritique le travail réalisé et reconnaît la nécessité d'accroître sa présence dans la lutte quotidienne de la classe ouvrière galicienne contre le capital et ses représentants politiques. Pour le PCG/PCE, les résultats sont négatifs. "La population galicienne soutient massivement la politique du PP, qui continuera à gouverner le pays pendant encore quatre ans. Le PCG assume une part de responsabilité et entame une période d'autocritique visant à renforcer sa présence dans l'expérience quotidienne et les luttes de la classe ouvrière".

Le PCG/PCE explique que depuis 2012, l'espace politique dans lequel il agit a progressivement disparu et pour la deuxième fois consécutive, il est exclu du parlement régional. Il appelle à revenir aux réalités de la classe ouvrière et populaire de Galice, à s'enraciner dans les luttes et la vie quotidienne des travailleurs, cela "permettrait la construction d'un autre type de projet politique, dans lequel la représentation institutionnelle n'est pas la base sur laquelle construire, mais l'enracinement dans la société galicienne sera centrale".

Enfin, Democracia Ourensana, une organisation politique locale, dirigée par Gonzalo Pérez Jácome (maire d'Orense) remporte un siège et 1,03% des voix.

La participation était en forte hausse : 67,30% (+18,3%).