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Pétition pour la libération d’ILHAM HASNOUNI, plus jeune détenu politique au Maroc

Maroc

Lien publiée le 30 juillet 2011

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Liberté Pour Ilham Hasnouni

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Le mardi 12 octobre 2010 Ilham Hasnouni fut arrêtée à son domicile par cinq éléments de la police. Sans mandat, ni convocation elle sera conduite au tristement célèbre commissariat de de Jamaâ El Fna, dans les sous-sols de la place emblématique du tourisme Marocain, classée patrimoine oral de l’Unesco. A 21 ans, cette militante de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), est poursuivie pour les mêmes accusations que les militants des décennies précédentes, rassemblement non autorisé, destruction des biens de l’Etat, actes prétendument commis lors des protestations étudiantes contre une intoxication alimentaire ayant affecté des dizaines d’étudiants datant du 14 mai 2008.

Ilham témoignera, dans une lettre écrite en prison, de la torture subie au commissariat « tabassée à coups de pieds jusqu’à l’évanouissement » durant plus de 48h sans boire, ni manger, avant d’être emmenée à la prison de Boulmharez, au sinistre surnom d'“Abou Ghraib de Marrakech”. Neuf mois plus tard, Ilham Hasnouni n’est toujours pas jugée, l’audience étant systématiquement repoussée, et aucun témoin de la partie civile n’est autorisé à passer à la barre.

Symbole d’une jeunesse marocaine sacrifiée, dont la voix s’est élevée, réclamant un enseignement supérieur gratuit et de qualité, sa dignité fut bafouée. Malgré l’humiliation que les autorités lui infligent comme réponse à son indignation, Ilham Hasnouni, ne se résigne pas et espère comme ses parents, retrouver la liberté d’une modeste vie de famille et le simple droit à la scolarité.

Mauvaise conditions détention, procès jugé politique par nombre d'observateurs, Ilham Hasnouni est la cible du régime qui la poursuit pour pas moins d'une vingtaine de chefs d'accusation.

«Ma fille a perdu beaucoup de poids. J’ai du mal à la reconnaître. Ses conditions de détentions sont particulièrement pénibles. On refuse de lui procurer des livre, des journaux, même de quoi écrire » c’est le père de Ilham Hasnouni, considérée comme la plus jeune détenue politique du Maroc, qui s’exprime ainsi. Le tribunal de première instance de Marrakech vient de reporter jusqu’à Lundi prochain son procès. La jeune étudiante a passé ces 10 derniers mois dans la prison de Boulmharez à Marrakech. C’est la troisième fois qu’elle est présentée devant le tribunal.

Elle est poursuivie pour une vingtaine de chefs d’inculpation dont: Destructions des biens de l'état, participation à un rassemblement non autorisé, humiliation d'un fonctionnaire pendant l’exercice de ses fonctions, l'utilisation de la force et participation à un groupement armé L’avocat de la militante de l’UNEM est confiant, il est sûr de l’innocence de sa cliente qui a nié toutes les accusations qui lui ont été adressées, l’avocat affirme qu’« à part la parole du policier qui représente la partie civile, il n’y a aucune preuve contre elle ».

Ilham a été arrêtée début octobre 2010 pour des faits remontants aux manifestations qu’a connues la cité universitaire en 2008. Contrairement à ses camarades du « groupe Zahra Boudkour », Ilham Hasnouni n’avait pas été arrêtée immédiatement après les incidents. Les manifestations avaient commencé suite à l’intoxication alimentaire de nombre d’étudiants au restaurant de la cité universitaire. L’administration de l’université avait refusé de prendre en charge les victimes de l’intoxication et d’entamer un dialogue avec les protestataires. Les étudiants seront alors arrêtés et accusés d’« humiliation d’un fonctionnaire lors de l’exercice de ces fonctions ». Toutes les ONG des droits de l’homme qui ont monté au créneau ont considéré ce procès comme étant politique.

En plus des conditions de détention particulièrement dures, la famille de la détenue se plaint du manque de soutien des associations des droits de l’homme et des médias. Les parents appellent à la libération de leur fille qu’ils considèrent innocente et persécutée pour ses opinions politiques. Sur les réseaux sociaux la campagne de solidarité avec Ilham commence a chauffer, il y a déjà une pétition sur le net et un site internet qui fait office d'agrégateur de tout ce qui s’écrit sur Ilham.

Nous demandons la libération immédiate d’Ilham Hasnouni et dénonçons ces atteintes graves à la dignité humaine.