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PSA: les grévistes d'Aulnay veulent tenir "jusqu'au bout"

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Lien publiée le 29 avril 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

AULNAY-SOUS-BOIS, 29 avr 2013 (AFP) - "On ira jusqu'au bout" martelaient lundi à l'unisson les grévistes de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay, en Seine-Saint-Denis, tandis que le plan social prévoyant la fermeture du site franchissait une ultime étape avant sa mise en oeuvre.

La consultation lundi du comité central d'entreprise (CCE) devait entériner une réduction drastique des effectifs et la fermeture d'Aulnay, qui tourne au ralenti depuis le début de la grève il y a un peu plus de trois mois.

"Ils veulent nous mettre à la porte dans des conditions de merde, c'est inacceptable", s'est indigné Salvator Pappatico, un gréviste de 40 ans dont 14 passés dans cette usine. "Notre grève est juste, on se bat pour notre dignité", a-t-il ajouté.

"On a le moral", assure Philippe Julien, secrétaire de la CGT à Aulnay, expliquant qu'une caisse de grève permettait à chaque gréviste de toucher autour de 1.000 euros par mois pour tenir.

"Ce qui est inadmissible, c'est que sur les 2.500 salariés d'Aulnay la moitié va se retrouver à Pôle Emploi", a-t-il affirmé, alors que la direction de PSA a toujours promis "zéro licenciement".

"Il faut que le gouvernement sorte du bois et se mouille un petit peu, le plan social tel qu'il est va se traduire par des centaines de licenciements", a-t-il dit.

"On n'a pas le choix, il faut lutter jusqu'au bout", renchérit Abdel Nasser, jugeant que les possibilités de reclassement et de reconversion offertes par PSA sont "un piège".

"J'attends juste qu'ils me donnent mon argent, et je me débrouille tout seul", ajoute-t-il.

Après la fermeture d'Aulnay, "je ne me vois nulle part", lâche Florian, qui à 48 ans travaille depuis 25 ans avec les robots de l'usine. "Pour moi, l'automobile, c'est fini, c'est mort."

Lui non plus n'attend rien d'une éventuelle offre de reclassement : il n'a vu que des annonces "avec des salaires vraiment bas de gamme", autour du Smic, ce qui lui ferait perdre 500 euros par mois.

Quant à un éventuel poste dans une autre usine du constructeur, "je ne suis pas prêt à me séparer de ma famille pour la famille Peugeot", dit-il.

Son rêve ? "Je prendrai l'argent et j'essaierai de créer quelque chose en Guadeloupe, un petit commerce alimentaire". D'ici là, "on continue la grève pour le principe : pour mes enfants c'est une fierté d'avoir leur père qui se bat", dit-il.