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    Grève de la faim chez Lafarge : "On ira jusqu'au bout"

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 27 septembre 2011

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.francesoir.fr/actualite/societe/greve-faim-chez-lafarge-ira-jusqu-au-bout-141288.html

    Depuis presque une semaine, douze salariés d'une usine du groupe Lafarge opèrent une grève de la faim devant le siège parisien de la spécialité cimenterie du groupe, situé à Saint-Cloud. Ils manifestent contre la fermeture de leur antenne icaunnaise de Frangey. Le maire de la commune est également à leurs côtés.

    Ils ont installé un petit campement de cinq tentes. Dans lesquels, ils ont mis des lits de camps avec des couettes. Les douze salariés sont un « peu fatigués ». Mais ils tiennent. Leur grève de la faim doit persévérer pour arriver à leur but : le retrait du projet de fermeture de leur usine de Frangey dans l'Yonne. Installés devant le siège de l'entreprise Lafarge, à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, ils ne se sont pas alimentés depuis mardi dernier. À leurs côtés, le maire de la commune icaunnaise les soutient et suit le même régime. « On va jusqu'au bout. Nous sommes déterminés et solidaires. Aujourd'hui, on forme une grande famille », a témoigné cet élu sans étiquette politique en gage d'appui à ces douze salariés, au micro de France-Soir.fr. Jeudi encore, les grévistes comptaient un treizième membre. Mais celui-ci a été victime d'un malaise dans l'après-midi et a été pris en charge par les pompiers, selon L'Yonne Républicaine.fr.

    Premier cimentier mondial, le groupe Lafarge avait annoncé en mai la fermeture du site de Frangey pour la fin 2012. Alors qu'elle est en activité depuis 1930 et emploie 74 salariés, l'arrêt de sa production est invoqué par la direction du groupe en raison d'une surcapacité des fours par rapport au marché national et d'un coût de production élevé. Mais les salariés grévistes ne sont pas d'accord. Jeudi, un communiqué de la CGT mettait en avant « des bénéfices record et une rentabilité de 30 % » chez, Lafarge Ciment France, ajoutant : « Ce site est pourtant hautement compétitif, tant au regard financier, que dans les domaines de la qualité et la sécurité ». Un appel à cesser le travail lundi a été lancé pour les autres sites du groupe partout en France. Les salariés en grève ont également ouvert un blog où il relatent leur quotidien.

    La direction assure que « 100 % des salariés seront reclassés », précisant qu'une série de mesures avait été proposée comme « la prise en charge de l'intégralité des frais de logement pendant 15 ans minimum » pour les salariés contraints de déménager pour travailler sur un des autres sites Lafarge en France. En 2010, le groupe cimentier français a récolté un chiffre d'affaires de 16,2 milliards d'euros, dont 60% dans le ciment.

    Des politiques sont venus soutenir le combat des salariés : le président de Debout la République Nicolas Dupont-Aignan, et plusieurs personnalités de gauche dont le premier secrétaire fédéral du PS des Hauts-de-Seine, Pascal Buchet, la sénatrice communiste sortante Brigitte Gonthier-Morin ainsi qu'André Gattolin (EELV). Et ce lundi, c'est Manuel Valls qui venait à leur rencontre. Le candidat à la primaire socialiste - qui débutera le 9 octobre prochain – a estimé au micro de FranceSoir.fr que « les responsables du groupe Lafarge n'avaient pas pris en compte la mesure des conséquences de la fermeture du site de Frangey ».