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Le gouvernement grec est sur le point de tomber

Grèce

Lien publiée le 3 novembre 2011

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

ATHENES, 3 nov 2011 (AFP) - Le gouvernement socialiste grec de Georges Papandréou était sur le point de tomber jeudi, déchiré sur les moyens de sauvegarder l'ancrage de la Grèce dans l'euro et d'éviter la banqueroute, l'idée d'un cabinet d'union nationale semblant faire son chemin.

Au milieu de rumeurs de démission du Premier ministre Georges Papandréou, démenties par un de ses proches collaborateurs, et devant le risque de faillite imminente de la Grèce et d'un possible éclatement de la zone euro, l'opposition de droite a accepté la perspective de la formation d'un gouvernement de coalition qu'il refusait depuis des mois malgré les pressions.

Pour "garantir" l'accord européen de désendettement de la Grèce, le chef de l'opposition de droite Antonis Samaras a appelé à un cabinet de transition, avant l'organisation d'élections, pour approuver le plan d'aide européen conclu le 27 octobre à Bruxelles.

"Là où on en est arrivé avec la politique du gouvernement (socialiste), le nouvel accord sur la poursuite de l'aide à la Grèce est inévitable et il faut le garantir", a déclaré M. Samaras.

Sur fond de crise politique ouverte, ses propos ont favorisé une immédiate envolée de la Bourse d'Athènes (+3,82%) jeudi en début d'après-midi.

Elle avait lourdement chuté de près de 7% mardi comme l'ensemble des places boursières mondiales après l'annonce du projet de référendum par le Premier ministre, qui a fait craindre aux investisseurs une faillite imminente du pays menaçant la viabilité de l'ensemble de la zone euro.

Jeudi en début d'après-midi, un conseil des ministres exceptionnel a démarré, avec un retard sur l'horaire annoncé.

Le Premier ministre, dont toute la Grèce attend la décision, doit ensuite se rendre à la présidence de la République. Les médias grecs avancent d'ores et déjà le nom de Lucas Papademos, ancien vice-gouverneur de la banque centrale européenne et un proche de M. Papandréou, pour constituer un éventuel gouvernement de transition.

Néanmoins cette hypothèse est battue en brèche par une déclaration d'un proche collaborateur de M. Papandréou, excluant sa démission à l'ouverture du conseil des ministres.

Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos, numéro deux du gouvernement et poids lourd de la majorité socialiste, ainsi que d'autres ministres, avaient exprimé dans la matinée leur opposition au projet du Premier ministre de tenir le 4 décembre un référendum sur la participation de la Grèce à la zone euro.

L'éventualité d'un référendum avait aussi été sèchement reçue mercredi à Cannes par le couple franco-allemand Angela Merkel-Nicols Sarkozy et la patronne du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, principaux bailleurs de fonds du pays.

N'excluant plus une sortie du pays de la zone euro, les créanciers ont suspendu mercredi soir le versement de toute aide financière dans l'attente d'une clarification de la volonté des Grecs sur leur soutien au plan de désendettement du pays, négocié à Bruxelles par les 17 pays de la zone euro et des dizaines de banquiers.

En outre, Georges Papandréou a perdu sa majorité au Parlement après que deux députées de sa majorité ont annoncé qu'elles ne voteront pas vendredi la confiance. Il ne dispose donc plus que de 150 voix sur 300.

A peine rentré de Cannes, le ministre grec des Finances, qui accompagnait M. Papandréou, avait publié jeudi à l'aube un communiqué où il se déclarait opposé à un référendum sur l'euro.

"L'entrée de la Grèce dans l'euro est une conquête historique du peuple grec qui ne peut pas être mise en question. Ceci ne peut pas dépendre d'un référendum", a déclaré dans son communiqué M. Vénizélos, rival malheureux de M. Papandréou en 2007 pour la direction du parti, et qui avait été propulsé à son portefeuille-clé lors du dernier remaniement de juin.

Le ministre des Finances a souligné l'importance de pouvoir disposer "sans délai" des 8 milliards gelés par les bailleurs de fond.

Cette somme constitue la sixième tranche d'un prêt de 110 milliards d'euros accordé dans le cadre d'un premier plan d'aide à la Grèce théoriquement pour 3 ans en mai 2010. La Grèce en a besoin pour continuer à payer ses fonctionnaires et faire face à ses prochaines échéances de remboursement de sa dette.

Selon Berlin, les caisses de l'Etat grec seront vides après la mi-décembre.