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    Nutribio Montauban : sept grévistes menacés

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 23 mai 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Lutte ouvrière) 

    Lundi 12 mai, sept travailleurs actifs lors de la grève pour les salaires de mars dernier se sont vu refuser l'accès de leur entreprise Nutribio. Devant huissier et vigile, le patron les a mis à pied à titre conservatoire et convoqués le mardi 20 mai pour un entretien préalable à licenciement pour faute grave. Quatre d'entre eux sont des représentants du personnel, tous sont adhérents à la CGT.

    Nutribio (ex-Euroserum) a pour activité principale la fabrication de lait infantile, notamment pour la marque Blédina. C'est une coopérative, filiale du groupe Sodiaal, et elle compte près de 100 salariés à Montauban.

    Fin mars 2014, lors des négociations sur les salaires, à l'appel de la CGT Nutribio Montauban, une quarantaine de travailleurs firent grève. Du coup la direction, qui proposait 0,9 %, cédait finalement une augmentation de 1,2 %, soit 23 euros mensuels. Les travailleurs de Montauban décidèrent de continuer leur mouvement pour réclamer 7 euros de plus et organisèrent le blocage des camions par un piquet de grève. Le patron fit appel à la justice pour demander l'évacuation du piquet de grève, ce qu'il obtint, et le préfet envoya les CRS dans la nuit du 4 au 5 avril. Le mouvement avait duré près de dix jours.

    S'il fallait additionner les pertes liées aux dix jours de grève, les dépenses en frais d'avocat, en huissiers et vigiles, on arriverait à des sommes dépassant très largement le coût induit par l'augmentation de salaire demandée. Sept euros par mois, c'est 84 euros par an ! En réalité, le patron a voulu marquer les esprits en ne cédant pas d'un pouce. Mais il ne s'est pas arrêté à cette seule démonstration : les travailleurs ayant eu l'outrecuidance de réclamer sept euros de plus par mois, il voudrait... en licencier sept !

    Dans l'entreprise, c'est un peu l'abattement face à cet acharnement. Mais, devant ce diktat patronal, la CGT de Montauban a décidé d'organiser un rassemblement devant l'usine toute la journée du 20 mai, en solidarité avec les travailleurs en instance de licenciement. Lutte Ouvrière s'est associée à cette manifestation.

    Correspondant LO