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Salariés et intermittents dans la rue pour contester la politique du gouvernement

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Lien publiée le 26 juin 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) 

Plusieurs milliers de salariés, parmi lesquels des intermittents du spectacle, sont descendus jeudi dans les rues, à l'appel de la CGT, pour protester contre la politique du gouvernement et le pacte de responsabilité et "faire entendre leurs voix" à douze jours de la conférence sociale.

"Pas moins de 117 manifestations, défilés et rassemblements ont eu lieu à travers tout le pays qui ont démontré la volonté des militants de la CGT de ne pas céder devant les politiques d'austérité", a affirmé en fin de journée la CGT, qui n'a pas donné de chiffres de participation.

Paris, 4.800 personnes selon la police ont défilé entre Bastille et Nation.

La centrale affirme qu'elle "portera à la Conférence sociale les revendications des salariés dans une démarche de conquêtes". Elle exige notamment "des négociations dans le public et le privé pour l'augmentation des salaires, des embauches dans les entreprises et les services publics et une remise à plat des aides publiques aux entreprises".

La forte hausse du nombre des demandeurs d'emploi en mai, annoncée en fin de journée, "justifie les mobilisations et les propositions que la CGT formule contre les politiques d'austérité", affirme-t-elle.

La journée d'action a coïncidé avec l'agrément officiel de la nouvelle convention d'assurance chômage, contestée par la CGT-spectacle et par des intermittents qui menacent les festivals d'été.

De nombreux intermittents ont défilé notamment à Paris. A la tête du cortège parisien, le secrétaire général de la CGT-spectacle, Denis Gravouil, a estimé auprès de l'AFP que la décision du gouvernement n'était "pas une surprise", assurant : la "lutte continuera".

"La CGT appelle à donner de la voix à l'approche de la conférence sociale", a affirmé de son côté Pascal Joly, numéro un de la CGT d'Ile-de-France."On est venus porter cette colère, cette révolte, mais aussi des propositions", a-t-il dit.

De son côté, Gabriel Gaudy, numéro un de FO Ile-de-France, a dénoncé ce "pacte d'austérité" et redit son opposition à la participation de son syndicat à la conférence sociale, dont le pacte sera le sujet phare.

"Le pacte de responsabilité c'est tout bénéf pour le Medef ! Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère. Cette société-là, on n'en veut pas", scandaient des manifestants qui se dirigeaient vers la place de la Nation.

Marseille, la CGT a compté 15.000 manifestants, la police 1.300, parmi lesquels un important cortège d'intermittents, entre le Vieux Port et la préfecture, pour finir devant les locaux du Medef, cible de la colère des intermittents. Outre la CGT, Solidaires et plusieurs partis de gauche (Lutte ouvrière, NPA, Front de gauche) avaient appelé à cette action.

A Montpellier, 530 personnes, selon la police, 1.000 selon la CGT ont marché vers la place de la Comédie. "Austérité, chômage, précarité, ça suffit !", scandaient les manifestants qui se sont élevés aussi contre la réforme territoriale réclamant un "stop au holdup démocratique français". Dans le cortège, des intermittents brandissaient des pancartes: "accord injuste, agrément injustifié".

Une centaine de personnes selon la police se sont rassemblées à Besançon devant le centre de tri de La Poste, menacé de fermeture selon les syndicats. A Nancy, 130 personnes (police) ont manifesté dans l'après-midi. Elles étaient 40 à Strasbourg réunies dans la matinée devant le Conseil général du Bas-Rhin.

120 manifestants, selon la CGT et la police, se sont rassemblés devant la maison Carrée de Nîmes.

La police a compté 800 militants à Toulouse, 400 à Nantes, 200 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une centaine à Brest (Finistère).

La précédente journée d'action contre le pacte de responsabilité, le 18 mars , à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, avait réuni 240.000 personnes dans 140 villes, selon le décompte de la CGT.

Une journée d'action le 6 février à l'appel la seule CGT avait mobilisé, selon elle, quelques dizaines de milliers de personnes.