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Reportage de Libération sur la manif Gaza à Paris

Palestine

Lien publiée le 2 août 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

REPORTAGE

Des milliers de manifestants ont défilé à Paris samedi après-midi pour dénoncer l'opération militaire israélienne à Gaza.

Beaucoup de monde, peut-être entre 15 000 et 20 000, des familles, des retraités, la manifestation de soutien à la Palestine, samedi, était festive et bien moins électrique que les précédentes. C’est le deuxième rassemblement autorisé à Paris et, comme le précédent, il se déroule sans heurts. Alors que les deux manifestations interdites se sont terminées par de la casse. Peu de temps avant de déboucher sur l’esplanade des Invalides, les manifestants ont même troqué les «Police sioniste» pour «Les CRS avec nous» !

La tête du cortège était menée par Alain Krivine, vieux militant du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), et figure de la cause palestinienne en France. Dans ses pas, les collectifs habituels, le Parti des Indigènes de la République (PIR) de Youssef Boussoumah, le Palestinian Youth Movement (PYM) d’Omar al-Soumi, EuroPalestine d’Olivia Zemor, haranguent la foule. De manif en manif, les mêmes slogans reviennent. De loin, «Israël Assassin, Hollande complice» et «Israël apartheid, boycott» sont les plus repris.

Houria, la cinquantaine, est indignée que l’on parle de guerre à Gaza. Pour elle,«une guerre, c’est quand il y a égalité de moyens». «Là, il s’agit d’un Etat, Israël, qui siège dans les instances internationales et qui viole les résolutions de l’ONU avec la colonisation. En plus, ils affament la population gazaouie avec le blocus, c’est intolérable.» Son amie Safia opine du chef : «Le peuple palestinien est asphyxié. Qu’on leur donne un Etat, bon Dieu, et qu’on en finisse. Cette situation ne peut pas perdurer 1000 ans.»

Photo Albert Facelly pour Libération

Pendant les quatre heures de marche entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides, pas un slogan antisémite n’a été scandé. Trois pancartes douteuses ont bien été déployées, arborant «les roquettes de la résistance» et comparant les bombardements de Tsahal à la Shoah. Mais Joël Mergui, président du Consistoire israélite de France, aura bien du mal à expliquer, comme il l’a fait jeudi avec véhémence sur iTélé, que tous ces cortèges sont «animés par la haine du juif». A hauteur de la station Port-Royal, des citoyens israéliens venus afficher leurs soutiens aux propalestiniens ont été très longuement applaudis.

A l’évidence, organisateurs et policiers ont travaillé pour exclure les éléments les plus problématiques. Ainsi, la Gaza Firm, recomposition d’associations de hooligans exclues du Parc des Princes, n’a pu cette fois-ci se former et pourrir l’ambiance. Certains de ses éléments avec des gants en cuir et des capuches ont tout de même été aperçus mais les manifestants les ont pris à partie : «Dégagez, vous nous faites honte. On ne veut pas de casseurs», hurlait, courageuse, une jeune fille.

Marc, un jeune militant du Parti communiste, quittait les Invalides ravi malgré l’orage : «On a prouvé notre sérieux, c’était une belle manif. La suite s’annonce encourageante car nous allons continuer. Il faut un cessez-le-feu immédiat et permanent. Ces jours-ci, c’est la faute du Hamas s’il ne voit pas le jour. Il faut combattre ce mouvement qui n’est pas le reflet de la population de Palestine.»

Willy LE DEVIN