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    Des femmes de chambre des cinq étoiles parisiens Park Hyatt en grève illimitée

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 19 septembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) 

    Les femmes de chambre, gouvernantes et valets — salariés d'un sous-traitant — de deux hôtels parisiens du groupe Park Hyatt, situés boulevard Malesherbes et rue de la Paix, ont commencé, vendredi 19 septembre, une grève illimitée à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT). Il souhaitent obtenir leur intégration dans ces cinq étoiles, et demandent des augmentations de salaire, la diminution des cadences et la mise en place d'une mutuelle.

    Environ 130 salariés de la sous-traitance travaillent dans ces deux hôtels.« Nous sommes plus que déterminés, nos conditions de travail sont déplorables. Non seulement nous sommes mal payés, mais les heures supplémentaires ne sont pas réglées et nous n'avons pas de treizième mois », assure Fatima Lancien, installée devant le piquet de grève à l'entrée du Park Hyatt Madeleine, boulevard Malesherbes (8e arrondissement).

    Livia, employée dans le même hôtel, est « polyvalente jour et nuit » sur quatre postes, dont celui de réceptionniste. Elle dit gagner « à peine 1 300 euros nets ». Elle dénonce des « bas salaires » en assurant qu'« une femme de chambre qui travaille au Georges V ou au Bristol gagne près du double ».

    « LE TEMPS QU'IL FAUDRA »

    « Nous leur avons montré le film On a grèvé, de Denis Gheerbrant, qui est le récit de la lutte de femmes de chambre qui se sont battues pour leur droits. Elles ont vu concrètement qu'on pouvait gagner et ont décidé de faire pareil », assure Claude Levy, de la CGT des hôtels de prestige et économiques (HPE). En 2012, des salariées de la sous-traitance d'un hôtel First Class à Suresnes, près de Paris, avaient obtenu après vingt-huit jours de grève la fin de la rémunération à la chambre et, un an plus tard, leur intégration dans le groupe Louvre Hôtels, avec en plus un treizième mois.

    « Nous allons nous installer devant les deux hôtels le temps qu'il faudra », a confié M. Levy. Comme à l'époque, le syndicat a mis en place une caisse de grève pour soutenir les salariés. « Il y a des violations quotidiennes du code du travail dans ces deux hôtels. C'est inacceptable, et surtout pour des cinq étoiles », s'indigne le syndicaliste.