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Une CNJ pour proposer une politique à l’ensemble de la Jeunesse ou seulement aux étudiant.e.s ? Une question de démarche
Lors du dernier Secrétariat Nationale Jeune organisant la CNJ un débat a eu lieu sur le nombre d'élues par plateforme à la commission paritaire (instance de direction de la CNJ). Nous avons porté que 2 suppléant.e.s soient accolé.e.s aux 2 titulaires. Notre logique était simple : intégrer pleinement à cette instance nos camarades jeunes travaileur.se.s précaires travaillant notamment en intérim et ayant des disponibilités instables. Nous avons été seul.e.s à voter pour cette proposition.
A notre sens cet exemple est symptomatique d'un désaccord important à discuter durant cette CNJ celui de quelles jeunesses pour le NPA Jeunes ?
Les jeunes travailleur.se.s et les lycéen.ne.s font aussi partie de la jeunesse
Pour commencer à répondre à cette question on doit partir de l'existant, quelle jeunesse est aujourd'hui au NPA Jeune. Et là dessus il n'y a pas de désaccord, nous sommes très largement des étudiant.e.s. Cette réalité a de nombreuses bases matérielles qui se retrouvent dans l'ensemble des organisations de jeunesse ou du mouvement ouvrier. Comme le mouvement ouvrier organise d'abord l'aristocratie ouvrière nous organisons plutôt les couches « hautes » de la jeunesse. Les étudiant.e.s ayant par exemple structurellement plus de temps à donner au militantisme. Mais de notre côté nous pensons que cette réalité est un problème politique et que nous devons nous organiser pour le dépasser.
Et pour cela il faut commencer par un constat. La Jeunesse n'est pas qu'étudiante, et son rôle d'avant garde tactique située dans sa capacité d'entraînement et de radicalisation de la classe ouvrière ne s'arrête pas aux bancs de l'université. Les lycéen.ne.s en font aussi pleinement partie et nombreux sont les exemples historiques où illes ont eu un rôle important et même parfois au devant des étudiant.e.s comme au début des années 70 contre la loi debré. Et pourtant les camarades du CCR n'ont pas un mot pour elleux dans leur plateforme, pas une proposition d'orientation pour les 2 ans à venir... Les jeunes travailleur.se.s font aussi pleinement partie de la jeunesse et pas seulement quand illes font des études. Et c'est un désaccord avec les camarades d'A Contre-Courant. C'est d'ailleurs l'écrasante majorité de cette jeunesse puisque la moitié des étudiant.e.s travaillent et qu'après 20 ans les jeunes faisant des études passent en dessous des 50%. Et ces travailleur.se.s bien que structurellement plus précaires sont historiquement les plus radicaux.les face aux bureaucraties mais aussi les plus rapides à se mettre en grève.
La CNJ doit servir à proposer une politique à ces camarades et tous faire pour les intégrer à nos instances
Partant de là à notre sens nous ne pouvons nous permettre de juste évoquer ces jeunes travailleur.se.s en se donnant l'objectif flou de nous adresser à elleux comme le font les camarades de l'Etincelle et de DR dans leur plateforme. Nous devons proposer une politique vis à vis d'elleux pour les intégrer au NPA Jeune et à nos instances.
Et c'est ce que nous tentons modestement de faire en proposant qu'une commission jeunes travailleur.se.s soit mise en place. Permettant de discuter entre camarades concerné.e.s de notre matériel et nos interventions vers les endroits où nos camarades travaillent, vers les foyers, salons d'emploi ou même plus directement sur les modes d 'organisations possibles quand on est précaires. Mais aussi en proposant l'élaboration d'un programme englobant y compris des revendications propres aux jeunes travailleur.se.s (abolition des statuts d'exception : apprentis...). Sur les lycées notre logique est la même en proposant que la commission lycée soit associée au BSJ pour produire un matériel régulier mais aussi pour directement proposer une orientation pour les lycées. Une partie de notre programme devra être orienté vers elleux (vote à 16 ans...) et la question du syndicalisme lycéen qu'on développe ailleurs nous semble central.
Enfin il nous faut refléchir à ouvrir nos instances à l'ensemble de la jeunesse et notamment la jeunesse travailleuse. Pour cela nous devons ouvrir une réflexion collective, mais fixer longtemps à l'avance nos réunions nationales, s'organiser un maximum pour permettre de les suivre à distance ou encore développer les suppléant.e.s dans l'ensemble de nos instances nous semblent quelques