[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Après la libération de Jacqueline Sauvage

    Par Lakhdar Bouazizi ( 1 janvier 2017)
    Tweeter Facebook

    Ce jeudi 28 décembre, Jacqueline Sauvage a été libérée de prison suite à une « grâce présidentielle ». En septembre 2012, elle avait tiré sur son mari avec un fusil de chasse, provoquant sa mort. Elle se défendait face à son agresseur et violeur, qui avait exercé sa violence sur elle et ses filles pendant plusieurs décennies. Elle n’avait rien à faire en prison !

    Jacqueline Sauvage n’a pas reçu un jugement équitable. Les tribunaux auraient dû lui reconnaître des circonstances atténuantes qui l’auraient dispensée d’aller en prison. Mais les juges ont été aveugles et insensibles à la violence sexiste qu'elle a subie pendant des décennies. Ensuite, c'était au pouvoir judiciaire de lever l'application de la peine et non au président : son droit de grâce est anti-démocratique. Si on se réjouit de la libération de Jacqueline Sauvage, c'est que le traitement qui lui a été réservé par la « Justice » relevait de l’acharnement judiciaire.

    Si Jacqueline Sauvage est libre aujourd’hui, la répression étatique se poursuit contre les exploité-e-s et les opprimé-e-s, surtout s’ils osent relever la tête et se défendre eux/elles-mêmes. Ainsi, Bagui et Youssouf Traoré ont été condamnés à des peines de prison ferme alors que leur procès a révélé le caractère infondé des accusations. Suite à leur lutte exemplaire contre l’État policier, il s’agissait pour la « Justice » de classe et raciste de faire un exemple à son tour. Mais elle a surtout démontré (une fois de plus !) la vraie nature de l’État, instrument de domination au service des puissant-e-s.

    De même, nombreux/ses sont les militant-e-s du mouvement contre la loi Travail qui font face à des procès tout aussi mal ficelés. Et on pourrait citer de nombreux autres exemples de violences policières et d’acharnement judiciaire avec un caractère sexiste, raciste et classiste. À chaque fois, c’est le même message d’intimidation pour celles et ceux qui veulent lutter ou qui rêvent d’un autre monde. Mais nous en tirons la conclusion inverse : nos luttes doivent se renforcer en se fondant sur l’auto-organisation, sans illusion sur l’État policier au service de la domination patriarcale, raciste et classiste.

    En particulier, les femmes et les minorités de genre sont légitimes à s’organiser entre elles pour lutter contre les violences sexistes, majoritairement commises par des hommes issus de l’entourage proche. Elles doivent pouvoir décider en non-mixité des actions à mener contre le sexisme et ses manifestations. Elle ont intérêt à le faire indépendamment de l’État, qui a su récupérer depuis les années 1980 les principales organisations issues du mouvement féministe révolutionnaire.

    Ici et maintenant, c’est par une telle réponse collective que les femmes feront reculer le patriarcat. Pour que celui-ci disparaisse entièrement, il faudra supprimer ses fondements matériels comme, notamment, la division sexuelle du travail. Un jour, il faudra donc que les exploité-e-s et les opprimé-e-s s’unissent pour prendre le pouvoir économique et politique : eux/elles seul-e-s peuvent abolir ce système qui empoisonne nos vies !

    • À bas l’État policier, sexiste et raciste !

    • Vive l’auto-organisation des femmes, des minorités de genre et de tou-tes- les opprimé-e-s !

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    France insoumise

    Affaire Quatennens : la FI doit assumer ses responsabilités en tant qu’organisation politique

    Après la révélation par la presse de mains courantes déposées contre lui par son ex-compagne, Adrien Quatennens, député de l'Union Populaire, a expliqué avoir effectivement déjà été l'auteur d'une gifle, d'un geste brusque ayant conduit son ex-compagne à se cogner, ainsi que de textos trop insistants en contexte de rupture conflictuelle. Au-delà du contenu particulier de l'affaire elle-même, un certain nombre de conclusions politiques peuvent être retenues

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Féminisme

    Affaire Coquerel : refuser de hurler avec les loups de la bourgeoisie ne veut pas dire refuser d’entendre la parole des femmes

    Alors qu’Éric Coquerel venait d’être élu à la tête de la commission des finances, plusieurs militantes féministes ont évoqué l’existence de témoignages concernant des comportements problématiques à l’encontre de femmes. Rapidement, un premier témoignage a été porté publiquement par Sophie Tissier : elle fait part de comportements inappropriés de la part du député tout au long d’une soirée, d’une drague « très lourde » qui n’aurait pas cessé malgré l’expression claire de sa désapprobation, de contacts trop insistants au cours d’une danse, de sms insistants après la soirée.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Féminisme

    Pour un 8 mars féministe et révolutionnaire

    Quelques jours après la polémique autour du Hijab de course vendu par Décathlon et après la parution d'une tribune, le 3 mars dernier, intitulée "Pour un 8 mars féministe universaliste", on sait d'avance que la journée internationale de lutte pour les droits des femmes se tiendra dans un climat délétère ce vendredi 8 mars, surtout pour les femmes racisées, les femmes musulmanes, les femmes des classes populaires, qui subissent en même temps la violence du patriarcat, de la bourgeoisie et du racisme d’Etat.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook