[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Unifier le syndicalisme lycéen une nécessité pour soutenir l’auto-organisation

    Lors de cette CNJ, une des discussions nécessaires et trop peu abordée par plusieurs plateformes doit à notre sens être notre politique dans les lycées. Pour nous un des axes de notre politique doit clairement être de développer le syndicalisme lycéen, en tentant d'unifier les organisations existantes sur la base du soutien à l'auto-organisation.

    Une période longue plus fertile pour les mobilisations syndicales et défensives dans les lycées

    On peut observer deux grandes évolutions dans les mouvements lycéens, des années 60 à nos jours. Correspondant globalement aux grandes évolutions de la lutte de classe en France. De 1966 à 1979, moment de hausse des luttes pour notre classe, le mouvement est plus directement politique. Par exemple dès la constitution des CAL en 68, les « lycées casernes » sont dénoncés, intégrés dans l’ordre bourgeois à abolir. La contestation lycéenne ne se centre pas seulement sur des projets précis, mais va plus loin en remettant en cause les institutions. En revanche, de 1986 à nos jours, moment de baisse générale des luttes de notre classe mais aussi de hausse de la massification lycéenne, la mobilisation lycéenne a porté des revendications plus syndicales et moins politisées. Plus défensives, elles s'opposent d'abord à des contre réformes touchant directement les lycées ou s'attaquant aux universités ou au monde du travail. C'est le cas par exemple durant le mouvement contre la loi Devaquet et même durant celui contre la réforme Fillon malgré des formes de luttes radicales.

    Logiquement c'est cette période qui voit l'apparition et le développement de syndicats lycéens. Ceux-ci ont des liens forts dans leurs structuration avec les bureaucraties syndicales professionnelles ainsi qu'avec le PS et ses ramifications et sont très divisés (FIDL et SOS Racisme, MJS et SGL, UNEF et UNL...). Ces syndicats ne sont pas aussi fort que leurs homologues professionnels ou même étudiant mais organisent quand même de nombreux.ses lycéen.ne.s, l'UNL revendique par exemple 7000 adhérant.e.s dont en gros 2 à 3000 militant.e.s.

    La crise du PS en forme de modifications intéressantes dans les syndicats lycéens

    La crise du PS rebat en partie les cartes du syndicalisme lycéen sur des bases intéressantes. La FIDL voit une opposition se développer en son sein contre la main-mise de SOS Racisme et une partie de ses militant.e.s sont en passe de sortir du syndicat. Le SGL connaît un crise démocratique et des militant.e.s en sortent. Et l'organisation qui semble pour le moment se construire en attirant les sortant.e.s est L'UNL. Le premier syndicat lycéen rompt en partie avec la direction de l'UNEF et se radicalise globalement. Ainsi, sans clairement rompre avec le dialogue social, l'an dernier contrairement à sa politique en 2016 l'UNL appelait aux blocages, dénonçait la répression touchant les lycéen.ne.s mais aussi les mobilisations du monde du travail et surtout ne s'opposait pas à l'auto-organisation et construisait les CLNs. Ce syndicat tente par ailleurs logiquement d'unifier les syndicats lycéens en son sein.

    Nos tâches

    Ces nouvelles ouvertures dans la situation doivent nous amener à mettre en place une politique conséquente.

    -Parce que la période amène à des luttes se développant sur des bases d'abord syndicales, nous devons militer syndicalement dans les lycées pour nous adresser à cette sensibilité au delà de nos propres rangs. Structurer ces fronts uniques permanents doit par ailleurs nous permettre tout en favorisant centralement le liens avec les travailleur.se.s d'éviter l'instrumentalisation des lycéen.ne.s par les bureaucraties syndicales. La crise du PS aide en ce sens.

    -Contrairement au mouvement étudiant les automatismes d’auto-organisation sont absents dans beaucoup d’établissements lycéens (Ags comités de mobilisation...). Une de nos tâches centrale doit être d'amener la structuration des habitudes d'auto-organisation et nous ne sommes pas les seul.e.s à la porter. La radicalisation de l'UNL et la crise d'autres syndicats amène une ouverture en ce sens que nous devons exploiter. Pour cela nous devons œuvre à l'unification des syndicats lycéens sur la base du soutien à l'auto-organisation.

    -Enfin notre syndicalisme lycéen doit être principalement un syndicalisme de lutte. Le syndicalisme au quotidien étant moins important que dans les universités puisque amener les lycéen·ne·s à passer d’une lutte individuelle à collective et auto-organisée est plus compliqué notamment du fait de l’influence des parents.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Education

    Au Journal Officiel s’écrit l’école du tri social

    Alors que les syndicats de l’Education nationale appellent depuis plusieurs semaines à la poursuite de la grève, les nouveaux décrets qui officialisent la réforme « choc des savoirs » sont parus dimanche 17 mars au Journal Officiel.

    Les lignes établies tracent un horizon dramatique, axé sur le tri des élèves dès la fin de l’école élémentaire et la casse du statut des enseignant.e.s.

     
      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Education

    Plan d’urgence 93 : une mobilisation qui montre la voie à suivre

    Depuis le 26 février, jour de la rentrée dans l’académie de Créteil et du 93, de très nombreux établissements scolaires sont mobilisés pour un Plan d’Urgence 93, mais aussi contre le choc de savoir et les groupes de niveaux au collège. En effet, les collègues de collèges sont à la pointe de la mobilisation, ce qui se comprend vu la hauteur des attaques pour mettre fin au collège unique. Or, malgré une mobilisation d’ampleur, avec une intersyndicale large poussée et contrôlée sur sa gauche par des assemblées générales de grévistes régulières et un soutien dans l’action des parents, la perspective d’une victoire même partielle semble difficile à obtenir. Nous proposons ici quelques éléments de réflexion qui pourraient permettre de franchir un seuil et augmenter le niveau de la conflictualité.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Education

    Bilan et perspectives de la mobilisation "plan d’urgence pour le 93"

    Après des mois de préparation, dont nous avions déjà parlé, la mobilisation pour le Plan d’urgence 93 est en train de connaître une dynamique ascendante. Si l’intersyndicale, récemment élargie à FO, dirige en partie et pour l’instant ce mouvement, ce sont les AG d’établissements, de ville et de département qui sont le cœur de l’action. Quelles sont les perspectives politiques et pratiques de cette mobilisation ?

     

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Education

    Un mouvement d’ampleur de l’éducation nationale est-il possible ?

    La grève de mardi 1er février a été bien suivie : selon les chiffres du ministère, inférieurs à ceux des syndicats, plus de 20 % du personnel était gréviste, soit plus d’un collègue sur cinq. C’est au collège que la mobilisation à été la plus forte, avec 29 % de grévistes (55 % selon la FSU). Suivent ensuite les écoles primaires (20 %), les lycées professionnels (12 %) et enfin les lycées généraux (8 %). L’intersyndicale estime près de 50 % de grévistes au niveau national.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook