[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Islande : Panama papers déclenche une crise politique

    Article publié dans L'Anticapitaliste -332 (14/04/2016).

    Les révélations du 3 avril sur les « Panama papers » éclaboussent le gouvernement islandais de droite. Le Premier ministre et deux ministres (parmi 600 Islandais de la classe dominante) ont planqué leur argent dans des sociétés établies dans des paradis fiscaux.

    Lundi 4 avril, entre 8 000 et 20 000 manifestants se sont rassemblés à Reykjavik devant le Parlement pour exiger la démission du gouvernement et des élections anticipées. C’est l’équivalent d’une manifestation de 2 à 4 millions de personnes à Paris !

    La droite manœuvre pour éviter de nouvelles élections. Le Premier ministre a démissionné (mais il redevient député et reste à la direction de son parti), mais le reste du gouvernement reste en place en attendant des élections annoncées à « l’automne ». Les manifestations continuent, avec encore 10 000 personnes samedi 9 avril. La colère est d’autant plus grande que trois anciens dirigeants de banques condamnés pour délits financiers viennent d’être libérés en ayant purgé moins d’un quart de leur peine.

    Droite rejetée, gauche discréditée

    La droite au pouvoir depuis 2013 est rejetée, mais la gauche n’en profite pas. En janvier 2009, d’immenses manifestations avaient contraint le gouvernement de droite à la démission, et la gauche avait gagné les législatives du printemps. Les Islandais se souviennent de sa trahison entre 2009 et 2013 : elle a imposé l’austérité et cherché à imposer le remboursement des créanciers étrangers. Néanmoins, par deux fois (en 2010 et 2011), les Islandais ont rejeté par référendum le remboursement de la dette de la banque Icesave à l’égard du Royaume-Uni et des Pays-Bas.

    Le gouvernement de gauche avait aussi enterré le projet de nouvelle Constitution. Une assemblée constituante avait été mise en place par tirage au sort de 950 personnes pour définir quelques principes. Puis une assemblée de 25 rédacteurs (élus par le peuple) avait rédigé une Constitution certes bourgeoise mais progressiste, actant la propriété publique sur les ressources naturelles ou l’extension du champ de la démocratie directe. Cette Constitution avait été largement adoptée (67 %) lors d’un référendum en octobre 2012. La droite était vent debout, et la gauche a renoncé à faire voter le Parlement. La nouvelle constitution a été enterrée.

    Balayer la classe politique

    L’ensemble de la classe politique traditionnelle est discréditée. Le Parti pirate est désormais crédité de 43 % d’intentions de vote (contre 5 % en 2013). Il milite pour la transparence de la vie publique, plus de démocratie participative, et la mise en place de la nouvelle Constitution. C’est progressiste, mais cela ne suffira pas à ébranler le système.

    Les travailleurs ont renoué avec les grèves en 2015, et les salaires augmentent à nouveau (après la chute de 2009-2010 et un blocage les années suivantes) dans un contexte de reprise économique. La mobilisation actuelle doit se donner l’objectif de balayer l’ensemble de la classe politique corrompue et d’établir un véritable pouvoir populaire basé sur l’auto-organisation des travailleurs. Les capitalistes doivent être expropriés et les travailleurs doivent prendre le contrôle des moyens de production et de la monnaie.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    International

    Référendum à Berlin : une majorité pour la socialisation des grands groupes immobiliers !

    Ce dimanche 26 septembre à Berlin, capitale de l’Allemagne, une large majorité (56%) a voté en faveur de la socialisation des grands groupes immobiliers, lors d'un référendum d’initiative populaire. Ce référendum faisait suite à une campagne démocratique et auto-organisée qui dure déjà depuis plusieurs années (« Deutsche Wohnen und Co enteignen »). Il concerne les groupes immobiliers propriétaires de plus de 3000 logements chacun, c’est-à-dire un total estimé à environ 240 000 logements. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Colombie

    Colombie : La Révolte de la Dignité

    La Colombie, pays de 50,34 millions d’habitant-e-s et 1,143 millions de km2, est gouvernée par Alvaro URIBE et son ventriloque, Ivan DUQUE, actuel président. La Colombie est aussi gérée de façon officieuse par Luis-Horacio ESCOBAR, cousin de URIBE et personnalité de l’ombre du monde de la drogue. Récemment, Riano BOTIA, ex-agent du CTI, services secrets colombiens, actuellement exilé au Canada, a déclaré devant la Cour Pénale Internationale que URIBE et son cousin ESCOBAR sont à l’origine de l’exportation de 10 tonnes de cocaïne vers les États-Unis et le Mexique et responsables d’au moins une centaine d'assassinats. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    International

    La coalition « Non à la nouvelle loi sur la police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (RNW) » contre le gouvernement régional

    En Allemagne, on observe au moins depuis le G20 de Hambourg (juillet 2017) un renforcement rapide des dispositifs sécuritaires et de la répression contre les militant-e-s, les classes populaires et les non-blanc-he-s. Cela passe, entre autres, par une série de lois régionales sur la police qui suscitent des protestations massives. On est encore loin du niveau atteint en France, mais ce tournant sécuritaire n'en reste pas moins très significatif. À travers l'Europe, les dominant-e-s fourbissent leurs armes pour écraser toute révolte contre leurs projets, contre leurs profits. Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Union européenne

    L’extrême-droite européenne renonce à la rupture avec l’UE et l’euro pour gouverner

    Partout en Europe, l'extrême-droite fait son beurre du rejet massif de l'Union européenne dans les catégories populaires et de l'incapacité de la gauche antilibérale ou anticapitaliste à porter ce rejet. L'extrême gauche refuse d'entendre ce rejet, ou pire, l'associe systématiquement au nationalisme et à la xénophobie. L'extrême droite peut se frotter les mains : aux yeux du prolétariat, elle incarne la seule opposition à l'Union européenne.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook