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    Bulletin Jeunes travailleurs RP

    Par Comité JT RP ( 8 octobre 2011)
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    Plan d’austérité : une nouvelle attaque contre les travailleurs et les jeunes

     Aujourd’hui partout en Europe, les gouvernements de gauche comme de droite font appliquer des plans d’austérité, pour rembourser la dette et continuer d’engraisser les actionnaires.

    En Grèce, le gouvernement “socialiste” a approuvé di­manche 2 octobre un plan visant à réduire le nombre de fonctionnaires. Le projet créée une “réserve de tra­vail” où 30 000 fonctionnaires seraient affectés d’ici la fin de l’année, avec une baisse de 40% de leur rému­nération. Au bout d’un an ils seraient licenciés.

    En Lettonie, la politique d’austérité est d’une brutalité inouïe : diminution de 20% du nombre de fonction­naires, baisse de 20% des retraites... Le gouvernement letton est parvenu à réduire le déficit et relancer la croissance, mais en exploitant toujours un peu plus les travailleurs. Ces derniers mois, 220 000 jeunes ont quittés le pays.

    En France aussi, nous ne sommes pas épargnés...

    Et comme toujours, c’est aux plus pauvres de payer! Ainsi la taxe sur les contrats de complémentaires san­té, passe de 3,5 à 7 %, alors que la sécurité sociale continue d’être inlassablement détruite, et que même les plus pauvres sont obligés de souscrire à une com­plémentaire santé.

    Le prix du tabac augmentera de 6%, et en 2012 pour la hausse des prélevements sur les alcools forts, et la nouvelle taxation des boissons sucrées vont péna­liseront là encore les plus pauvres. Le gouvernement supprime des classes pour en surcharger d’autres, ferme des hôpitaux et des maternités de proximité. À cela il faut ajouter la disparition de 30 400 postes de fonctionnaires pour l’an prochain, et la poursuite de la démolition des services publics se poursuit.

    Sur les lycées, on prévoit 4800 profs en moins à cette rentrée, pour 80 000 nouveaux élèves. Sur les facs, la réecriture de l’arrété licence amène à toujours plus dévaloriser le contenu des diplômes, et ainsi rendre les travailleurs interchangeables et en position de fai­blesse face aux employeurs...

    Dès maintenant, préparons la riposte !

    En Grèce, des mouvements de désobéissance civile se sont développés contre l’austérité : des campagnes “je ne paie pas” aux péages autoroutiers, contre le forfait de 5 euros à l’hôpital pour chaque consultation, avec descentes dans les hôpitaux pour inciter les malades à ne pas payer... Un vaste mouvement se prépare contre le paiement d’une nouvelle taxe immobilière. Les tra­vailleurs grecs nous montrent l’exemple !

    Comme en Grèce, nous devons refuser les plans d’austérité, et pour cela exiger l’annulation totale de la dette française. Celle-ci a été provoquée par les capi­talistes, suite à trente années de baisses d’impôts et de déductions fiscales. Elle est donc illégitime et nous devons refuser de la payer !

    Et si la conséquence est de mettre en faillite les banques européennes, alors nous exigeons leur nationalisation sans indemnités, sous le contrôle de la population et des salariés du secteur dans un grand service public bancaire. C’est la seule solution pour sortir de la crise en préservant nos acquis sociaux, et pour à l’avenir en gagner de nouveaux. Stoppons la machine capitaliste !

    Retraite rognée pour les apprentis

    Les cotisations retraite des apprentis ne sont pas cal­culées sur la base du temps de travail ou du salaire réel touché, mais par rapport à une assiette forfaitaire. Or, un arrête gouvernemental publié début septembre vient de réduire celle-ci de 169 à 151 heures mensu­elles.

    C’est-à-dire que chaque mois, 18 heures sont perdues pour le calcul de la retraite. 30% des apprentis sont di­rectement touchés par cette mesure scandaleuse, per­dant un, voir deux trimestres de cotisation. L’État, lui, s’attend à économiser entre 70 et 100 millions d’euros par an.

    Déjà, la plupart des salariés s’arrêtent de travailler avant d’atteindre une retraite à taux plein, car ils sont épuisés par le travail ou parce que leur employeur a jugé qu’ils n’étaient plus rentables. Et maintenant, les apprentis devront travailler un à deux trimestres de plus avant de toucher une misère en fin de carrière !

    Pour contrer cette offensive inouïe du patronat et du gouvernement qui le sert, le NPA exige :

    -La retraite à 60 ans !
    -Pas une retraite inférieure à 1500 euros !

    Indemnités maladie en baisse

    Alors que les indemnités maladie étaient jusqu’ici cal­culées sur la salaire brut (50 % du brut pour les indem­nités maladie, 60 % pour les accidents du travail), elles seront calculées en 2012 sur le montant du salaire net. Le taux passera ainsi à 60 % du net pour la maladie, et à 80% pour les accidents du travail inférieurs à 29 jours.

    Ce changement n’affectera pas les salariés qui bénéfi­cient d’un complément de l’employeur dans le cadre de leur convention collective ou de contrats de prévoy­ance. Mais pour prés d’un quart de la masse salariale (saisonniers, intérimaires, intermittents... bref, les tra­vailleurs les plus précaires, qui sont aussi souvent les plus jeunes), la perte sera lourde.

    Le ministre du travail Xavier Bertrand parle, pour les smicards, d’une baisse comprise entre 1 et 1,20 euro par jour d’arrêt. Quand on vit avec le SMIC, ce qui n’est évidemment pas le cas de Mr Bertrand, un euro par jour, c’est déjà beaucoup.

    Notre santé n’est pas une variable d’ajustement, les patrons doivent payer !

    Quand une femme dit non, c’est non !

    Dans le système actuel, à la maison, dans la rue, dans les médias, au travail, les femmes doivent encore et toujours se battre pour l’égalité.

    - C’est la pression du patron sur la travailleuse pour obtenir des faveurs sexuelles.

    - C’est l’inégalité salariale. Différence de 27% à travail égal alors que la loi obligeant l’égalité date de 1972 !

    - C’est la travailleuse qui a peur d’annoncer sa grossesse pour ne pas être licenciée. Il est interdit au patron de licencier la salariée enceinte, médicalement reconnu, et jusqu’à 4 semaines après son accouchement (article L. 1225-4 code du travail).

    - C’est le chantage sur une salariée en alternance sur l’obtention de son diplôme. Le harcèlement moral est puni par la loi (article L. 122-49 code du travail).

    - C’est l’obligation de porter une jupe et chaussures à talons pour avoir une augmen­tation de rémunération.

    - Ce sont tous les métiers sexistes d’assistante, secrétaire (97% sont des femmes), hôtesse d’accueil, mais peu directrice. Ne fait-on pas confiance aux femmes ou est-ce tellement plus simple de nous reléguer à des postes d’assistanat ?

    - C’est une retraite plus faible que les hommes : 40% de différence, soit 600 euros en moyenne.

    Malgré les avancées pour l’égalité des sexes sur tous les plans, les hommes ont encore du mal à reconnaître et bien vouloir changer les différences actuelles.

    La violence c’est aussi la double journée de travail imposée aux femmes. C’est le conjoint « incapable » d’aider sa femme, qui lui impose les tâches ménagères, l’éducation des enfants, et en plus, de lui servir un repas chaud en rentrant du travail ! Du coup cela pèse sur ses loisirs. 80% des tâches ménagères sont assumées par les femmes. 83% des temps partiels sont occupés par les femmes. Qui dit temps partiel dit salaire partiel, carrière partielle, retraite partielle, …. Maintenant qu’elles gagnent leur vie, du mieux qu’elles peuvent, elles doivent en plus entretenir la maison et leur gosse de conjoint !

    Le Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) dans lequel s’investit le NPA, appelle le 5 novembre à une manifestation pour faire entendre ses revendications. À l’aube des élections présidentielles, on peut s’attendre à une flopée de promesses des candidats. Mais ne nous leurrons pas, seul un long combat permettra de réelles avancées pour les droits des femmes.

    Tous ensemble, manifestons pour dire le ras le bol de l’oppression et des violences faites aux femmes !

    G20 : Les riches et leur sommet

    Début novembre, les dirigeants des principales puissances de la planète se réuniront à Cannes, avec les quelques « émergents » qui pèsent assez pour que leur avis compte (Chine, Brésil, Afrique du Sud...). C’est le fameux Groupe des 20, qui se réunit tous les ans pour prendre les décisions nécessaires à l’intérêt de tous.

    Vraiment ? Peut-être l’intérêt des pays les plus riches, puisque le G20 représente 85% du PIB mondial. Mais tous n’ont pas les mêmes intérêts, et avec la crise, les tensions s’accentuent. Entre les Etats-Unis qui font marcher la planche à billet, la Chine qui maintient sa monnaie sous-évaluée, et l’Europe qui est plus désunie que jamais, c’est une vraie zizanie derrière les sourires diploma­tiques.

    Mais beaucoup de grands principes affichés devraient faire consensus ! Par exemple : lutter contre la corruption, agir pour le développement, renforcer la régulation financière... Sauf que la corruption, elle est surtout due aux riches corrupteurs du Nord qui ainsi vendent leurs armes et tout le reste. Sauf qu’agir pour le développement, ça leur rapporterait moins de profits que continuer à piller le Sud. Et ren­forcer la régulation financière ! Le contraire de ce qu’ils ont fait depuis les années 1980 ! Ils ne sont pas prêts de dire à leurs amis banquiers et richissimes actionnaires « on va vous contrôler », alors que ce sont eux qui contrôlent la politique ! En 2009, ils partaient solennellement en guerre contre les paradis fiscaux : on attend toujours...

    Faisons-les tomber !

    Mais la perle des nobles intentions de ce G20, c’est sans doute : Soutenir l’emploi et renforcer la dimension sociale de la mondialisation. Au moment même où partout ils imposent l’austérité et la régression sociale ! C’est notre Sarkozy, qui vient de reculer l’âge pour avoir droit à la retraite, qui va défendre les travailleurs à Cannes ? Bien au contraire, si tous ces petits chefs sont d’accord sur une chose, c’est bien de nous faire payer la crise, pour que les piliers du système capitaliste restent en place : la misère et l’exploitation.

    Il faudra la force de toute la jeunesse et des travailleurs révoltés pour les faire tomber, et organiser enfin la solidarité internationale, à commencer par nos frères qui se soulèvent de l’autre côté de la Méditerranée. Mais sans attendre, la bataille des idées est commencée. Le NPA sera présent au contre-sommet de Nice avec tous ceux qui refusent de se laisser faire, dans ce système qui n’a pas d’avenir.

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