Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- DE MACRON AU RN : les PARASITES sont prêts à TOUT pour maintenir leurs INTÉRÊTS - Nicolas Framont (29/06)
- Entretien avec Christian Phéline sur la falsification de Révolution africaine (29/06)
- Clémence Guetté : son histoire, décryptage des enjeux et coulisses de la politique (28/06)
- Jean-Luc Mélenchon invité du ZawaTalk (28/06)
- MEETING AVEC PHILIPPE POUTOU À MARSEILLETTE (28/06)
- Clémence Guetté: Nous n’accepterons aucune compromission (28/06)
- Programme d’Ensemble : poursuivre dans l’impasse (28/06)
- "Le ni-ni du Medef n’est ni représentatif ni responsable" : la tribune de 1000 diplômés de grandes écoles (28/06)
- L’extrême-droite déteste la statistique publique… Et vous ? (28/06)
- Plus on est de droite, plus on est antisémite (27/06)
- Stop au bashing de la France insoumise (27/06)
- Face au RN, le barrage des castors prend l’eau (27/06)
- Sans luttes, pas de Nouveau Front populaire. Six thèses pour une discussion (27/06)
- Mélenchon sur M6 (27/06)
- Vers un groupe de dissidents de la France Insoumise à l’assemblée ? (27/06)
- Scientifiques, nous appelons à une mobilisation contre l’extrême droite (27/06)
- "Ma grand-mère vote Rassemblement national depuis qu’elle regarde CNews" (27/06)
- Décès de Michel Rotman (26/06)
- Grèce : quelles perspectives après les élections européennes ? (26/06)
- Le dirigeant des Teamsters se rendra à la convention républicaine (26/06)
- État espagnol : l’extrême droite progresse, la gauche du PSOE recule (26/06)
- Au Portugal, les droites confirment leur majorité (26/06)
- Mélenchon sur LCI (26/06)
- Le RN ponctionne les pauvres pour redistribuer aux plus riches (26/06)
- Le Nouveau Front populaire ponctionne les très riches pour redistribuer aux classes populaires et aux classes moyennes (26/06)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
« Vous vous adressez à une minorité alors qu’il faut s’adresser à tout le monde ! »
Cette contribution est une tentative de répondre à ce reproche que l’on nous fait, nous qui voulons que le NPA parle de révolution. Bien sûr que la révolution fait peur à beaucoup de gens, bien sûr qu’aujourd’hui seule une minorité est prête à nous rejoindre sur ce discours. Nous avons les mêmes yeux pour le voir. Alors est-ce que cela veut dire que tournons le dos à la majorité des exploité-e-s et opprimé e s ?
Evidemment non. Comme tant d’autres camarades, nous intervenons dans des syndicats ou des collectifs qui ne sont pas « révolutionnaires » et nous essayons d’y faire militer toutes les bonnes volontés pour résister. Le problème n’est pas là. Mais déjà un premier constat : les militant-e-s qui font tourner ces cadres unitaires sont la plupart du temps influencés directement ou indirectement par des courants politiques, que ce soit des vieux militants (ex-)PC dans telle CGT locale, des jeunes liés à l’autonomisme dans telle coordination d’intermittents-précaires… Sans même parler du problème des échelons de pouvoir (bureaucrates divers, intermédiaires ou en chef), la politique n’est pas absente des syndicats. Partout où il y a des luttes, il y a des militant-e-s qui se posent des questions. Et quand ils-elles sont suffisamment engagé-e-s pour maintenir une activité sur la durée, c’est la plupart du temps qu’ils-elles ont un projet, même très confus, même réformiste ou même pas formulé. Tout ça pour dire qu’on ne peut pas faire une séparation binaire entre le NPA, où l’on parle (des fois) du projet révolutionnaire entre nous, et nos milieux dans lesquels il faudrait le cacher.
La ligne actuelle de notre parti (P1) revient en pratique souvent à nous faire endosser des revendications qui se veulent « unitaires », comme l’audit citoyen de la dette et la taxation des profits, mais qui nous font dévier vers le projet illusoire de la gauche antilibérale, projet qui n’a d’ailleurs pas vocation à stimuler des luttes… Pour nous c’est cette dérive, de s’adresser de plus en plus à une certaine minorité, qu’il faut stopper en priorité dans ce congrès.
En réaction, certain-e-s camarades (P3, P4) veulent cesser quasiment tout discours de perspective politique pour parler uniquement au présent aux travailleur-se-s : « il faut lutter ». Le tout se voulant d’une orthodoxie matérialiste discutable : « ils-elles vont lutter, ils-elles comprendront ensuite pourquoi ». Bien sûr, les étincelles, les explosions de colère qui s’emparent de secteurs entiers sur des questions très prosaïques, ça existe, c’est fondamental de compter là-dessus pour les grandes luttes et pour la révolution. Mais ce qui fait que les idées révolutionnaires ou au moins combatives gagnent du terrain dans ces moments-là, c’est aussi le fait que des militant-e-s convaincu-e-s, donc politisé-e-s, sont présent-e-s. Nos tracts quotidiens en tant que NPA sont bien plus utiles si nous expliquons pourquoi nous ne comptons que sur le rapport de force et pourquoi les capitalistes auront le dernier mot tant qu’on ne prendra pas le pouvoir, plutôt que si nous en restons à « il faut lutter ». Incantation tout sauf stimulante, en particulier pour les jeunes radicalisé-e-s.
Il nous faut être des militant-e-s de terrain, gagner de la confiance en se rendant utiles au quotidien, côte à côte avec des militant-e-s d’autres courants, oui. On doit avoir un discours bien plus souple que révolutionnaire dans un tract unitaire de collectif ou autre. Mais cela ne nous empêche pas d’être identifiés. Tel-le camarade CGT défend que le complément à son syndicalisme, ce serait un bon « gouvernement de gauche » ? Soit, nous nous n’y croyons pas, et nous sommes pour le pouvoir des travailleur-se-s ! Cette idée radicale ne peut progresser largement que sur la base d’embryons concrets comme les comités de grève dans une lutte, les AG interpro, etc. Mais pour « progresser », il faut déjà qu’elle existe. Donc il ne faut pas avoir peur de l'exprimer.