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    Bulletin Jeunes travailleurs RP

    Par Comité JT RP ( 8 septembre 2011)
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     Le 24 août, François Fillon annonçait un plan de « ré­duction des déficit » sous le prétexte de préserver la note souveraine AAA de la France. La situation est grave ! Il faut rembourser la dette ! La catastrophe est imminente, il va falloir tous se serrer la ceinture !

    Le gouvernement veut bien taxer, l’alcool, les clopes et les sodas pour protéger notre santé, mais pendant ce temps continue de réduire les budgets hospitaliers et laisse le prix des mutuelles augmenter. On annonce un milliard de réduction des dépenses publiques, c’est à dire la poursuite de la casse de l’éducation, du droit à la santé, à l’emploi...

    On nous explique qu’il va falloir payer la dette...

    L’Etat français a versé 300 milliards d’euros d’argent public aux banque pour sauver un système en fail­lite. Avec les différentes réformes fiscales, c’est 100 milliards en moins qui rentrent chaque année dans les caisses de l’Etat et partent dans les poches des riches.

    Et à qui L’Etat a-t-il emprunté ? Aux mêmes en faveur desquels on avait baissé les impôts. Coup double pour les capitalistes ! Et on devrait rem­bourser une deuxième fois ceux qui nous ont deja fait les poches, et aujourd’hui spéculent sur la dette des Etats ?

    Depuis trente ans, on nous a deja fait payer une première fois en imposant le chômage, la casse des formations et des diplômes, les contrats pré­caires... Et maintenant on nous expli­que que la seule solution pour

    sauver le système, c’est d’appliquer des plans d’austérité qui, comme en Grèce, vont karcheriser nos con­ditions d’existence. Les capitalistes veulent nous faire payer une deux­ième fois !

    Ce n’est pas notre dette !

    Et on ne la paiera pas. On ne gagnera rien à la payer si ce n’est la misère pour tous qu’une minorité de para­sites veut nous imposer pour main­tenir ses privilèges. Plus que jamais, il faut l’annulation totale de la dette illégitime.

    Le paiement annuel de la dette c’est 50 milliards d’euros, autant que le budget de l’Enseignement public ! Ne pas la payer, cela permettrait de financer des postes pour l’Education Nationale, des logements, d’assurer une allocation d’autonomie égale au SMIC pour tous les jeunes. Cela, nous ne l’obtiendrons qu’en organ­isant des résistances sociales massives, des mobilisa­tions d’ampleurs contre l’austérité et pour obtenir de nouveaux droits.

    Mais refuser de payer la dette, c’est mettre le système en faillite, faire couler les banques et la finance ? Chiche !

    Ce n’est pas à nous de payer la crise du capi­talisme, ce système aujourd’hui en faillite et incapable d’assurer un avenir à l’humanité.

    Contrat de travail unique : nouvelles menaces sur le droit du travail

    Au moment des élections présidentielles de 2007, quelques mois après le mouvement contre le CPE, Sarkozy annonçait sa volonté de mettre en place un « contrat unique de travail» (CUT). Une fois au pouvoir, Sarkozy remet l’idée dans les cartons. Aujourd’hui, le projet revient sur le tapis.

    En 2010, le FMI publie un rapport où il parle des poli­tiques à mener face à la crise dans lequel il propose d’abandonner le CDI parce qu’il est trop protecteur par rapport aux autres contrats (CDD, intérim…) et « coupe le marché du travail en deux » entre précaires/proté­gés.

    A la place un contrat de travail unique. En juin dernier l’Association Nationale des DRH propose également la création d’un contrat de travail unique notamment pour « aider les jeunes » qui sont trop souvent embau­chés en CDD. Le gouvernement à chaque fois soutient ces propositions sans pour l’instant passer à l’action.

    Que changerait le Contrat Unique ?

    Le CUT doit permettre aux entreprises de licencier plus facilement les salariés notamment en limitant les re­cours possibles auprès des prud’hommes (tribunal du

    travail). Pour se justifier, le patronat explique que cela permettrait de faciliter les embauches. Aujourd’hui, la plupart des salariés sont en CDI (86%) tandis que 12% sont en CDD/Intérim, le reste comprenant les contrats d’apprentissage (1,5%) et les autres types de con­trats.

    Pourtant, on constate que de plus en plus d’embauches sont faites en CDD, notamment pour les jeunes et que l’âge moyen d’embauche en CDI s’élève chaque an­née.

    Malgré ces reculs, le constat que fait le patronat est que le CDD est encore trop protecteur parce qu’il est difficile de licencier pendant la période du contrat. L’objectif est donc de favoriser les formes les plus « flexibles » d’embauches.

    Cela explique le développement des contrats précaires mais aussi le lobby des milieux patronaux en faveur du contrat unique qui permettra de mettre une pression plus forte sur les salariés pour leur faire accepter des conditions de travail moins bonnes. En plus, pendant les deux premières années de contrat il serait possible d’effectuer un licenciement économique sans motif et sans recours possible.

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