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    Chronique de la campagne présidentielle – épisode 24

    Chaque semaine, nous publions une chronique de la campagne présidentielle. En commentant les faits marquants de la campagne, de notre point de vue qui est celui de communistes révolutionnaires ayant décidé de faire campagne pour la victoire de Mélenchon en 2022. Vous pouvez retrouver les précédentes chroniques sur le site de la Tendance Claire.

    Depuis quelques semaines, nous avons commencé à publier une analyse critique du programme de l’Avenir en commun. Nous invitons tous nos lecteurs à suivre cette série de billets publiés désormais chaque jour sur notre site jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle.

    Au sommaire :

    - L’espoir d’une qualification de Mélenchon au second tour

    - Pluie de ralliements pour Mélenchon

    L’espoir d’une qualification de Mélenchon au second tour

    A J-2 du premier tour de l’élection présidentielle, Mélenchon est désormais pointé à plus de 17 % en moyenne cette semaine (avec deux sondages qui le donnent à 18% ce vendredi soir : Harris et Cluster), en progression de plus de 2 points par rapport à la semaine dernière.

    Depuis plusieurs semaines, nous constatons les mêmes dynamiques :

    - Forte hausse de Mélenchon et de Le Pen

    - Forte baisse de Pécresse et Zemmour, désormais totalement hors course, sous la barre des 10 %

    - Baisse de Macron depuis mi mars

    Compilation des sondages de la semaine

    En un mois, Mélenchon est passé de 12 % à 17 %. Sa progression ne s’explique pas principalement par l’effritement des autres candidats de gauche (leur forte baisse précède la progression de Mélenchon), puisque les autres candidats de gauche n’ont perdu qu’environ 1,5 points (en cumulé) depuis un mois. Les autres candidats cumulent encore environ 11 % des intentions de vote : cela signifie que Mélenchon peut potentiellement grapiller des voix auprès de ces candidats, d’autant plus que leur électorat fait partie des moins fixés sur leurs votes.

    Il existe une forte incertitude sur le taux d’abstention. Il est actuellement estimé autour de 28-30 % (contre 22,2 % en 2017). Et les sympathisants de Mélenchon sont actuellement les plus abstentionnistes : dans le dernier sondage Elabe, 88 % des sympathisants de l’extrême-droite et 87 % des sympathisants de LREM affirment aller très probablement voter. Ils ne sont que 76 % chez les proches de la France insoumise. L’issue du premier tour dépend en grande partie du taux d’abstention. Avec un taux d’abstention supérieur à 30 %, Mélenchon est presque certain d’être exclu du second tour. Avec un taux d’abstention inférieur à 25 %, il peut espérer dépasser 20 % et accéder au second tour. Il faudrait également surveiller « l’abstention différentielle » entre les candidats.

    Dans la dernière ligne droite, Mélenchon a cherché à faire baisser l’abstention chez les jeunes (dans le sondage Harris de vendredi, Mélenchon est donné à 38% chez les 18-25 ans !), en multipliant les interventions sur les réseaux sociaux, par exemple ce vendredi soir avec un nouveau numéro de « Allo Mélenchon ». La journée de vendredi a vu une très forte activité des soutiens de Mélenchon sur les réseaux sociaux, ce qui pourrait avoir un impact sur les votes des plus jeunes. Il a aussi multiplié les adresses aux femmes, son point faible puisque son électorat est nettement plus masculin. Lors de ses dernières interventions, il a mis en avant la dimension féministe de son programme, et insisté sur le fait que la hausse du Smic ou la titularisation des précaires de la fonction publique allaient avant tout bénéficier aux femmes.

    Les dernières interventions de Mélenchon : mercredi soir sur France 2, jeudi soir sur TF1, vendredi matin sur BFM, et vendredi soir dans "Allo Mélenchon"

    Pluie de ralliements pour Mélenchon

    Dans la dernière ligne droite, et notamment ce vendredi, Mélenchon a reçu un grand nombre de nouveaux soutiens :

    - Celui de Christiane Taubira qui a provoqué le craquage de Ian Brossat, directeur de campagne de Roussel et caniche d'Hidalgo à la mairie de Paris

    - Celui de rappeurs, comme Médine, Jok’Air, Davinhor, Brav, Relo et Sako

    - Celui de l'économiste Gaël Giraud

    - Celui de la figure écologiste Cyril Dion et de Pablo Servigne

    - Celui de l'ancien député PS et ancien président de l'UNEF-id Pouria Amirshahi

    - Des militants de EELV et de Générations, immédiatement exclus par leurs partis

    - Pascal Cherki, proche de Benoît Hamon, ancien député et maire du 14e arrondissement de Paris

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