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    Pas de justice pas de paix : soutien total aux jeunes qui se soulèvent dans les quartiers populaires !

    Pour la deuxième nuit consécutive, de nombreuses banlieues et cités se sont embrasées suite à l'assassinat par la police de Nahel, âgé de 17ans.

    C'est entre autre à Nanterre, dont l'adolescent est originaire, mais Aussi à Montreuil, Clichy-sous-Bois, Garges-Lès-Gonesse, Athis-Mons, Asnières, Neuilly-sur-Marne, Argenteuil, Colombes… qu'ont eu lieu toute une série de pratiques émeutières, destruction de biens,  pillages de magasins, attaques contre des commissariats ou des mairies, affrontements avec la police. La prison de Fresnes a même été visée, avec pour objectif de libérer les détenus d’un des pires établissements pénitentiaires de France.

    Les révoltes se sont propagées en dehors de l'île de France, en particulier autour de Lyon (à Vaulx-en-Velin notamment), à Toulouse et surtout dans la périphérie de Lille.

    Nous apportons tout notre soutien aux jeunes qui se mobilisent selon leurs propres moyens d'action, en complète autonomie et en opposition à celles et ceux qui les appellent au calme, qu'il s'agisse d’Emmanuel Macron, des membres du gouvernement ou des parlementaires, ou encore de certaines associations "de quartier".

    L'impunité policière doit être stoppée nette. 

    Nous savons toutes et tous que, si la scène de l'assassinat n'avait pas été filmée, Nahel aurait été présenté comme un délinquant qui met en danger les policiers qui, eux, n'auraient fait usage de la violence que pour assurer leur "légitime défense". Cela a d'ailleurs été le discours officiel dans un premier temps, heureusement vite démenti. 

    La légitime défense, c'est contre les assassins !

    La situation qui s'ouvre est à prendre à la mesure des enjeux autour du "maintien de l'ordre". Depuis le premier gouvernement Macron, des dizaines de jeunes noirs ou arabes ont été abattus par la police sans que celle-ci ne soit jamais jugée ni condamnée. On note même depuis l’arrivée de Macron au pouvoir non seulement une hausse des violences policières, mais aussi une baisse des sanctions pour les policiers coupables. On pense évidemment à l'affaire Adama Traoré qui, depuis des années, serait restée sous le tapis s'il n'y avait pas eu le collectif Justice et Vérité pour Adama ainsi que les mobilisations qui en ont découlé. Il en est de même pour les autres familles de victimes, regroupées en collectifs, qui ne cessent de réclamer justice. On ne peut oublier la mise à genoux de centaines d'adolescent-e-s à Mantes-la-Jolie après que celles/ceux-ci aient décidé de bloquer leur établissement scolaire.

    C'est cette même police qui a reçu l'ordre d'éborgner des dizaines de gilets jaunes et qui a eu carte blanche pour tabasser qui se présentait devant elle. Nous avons vu l’arbitraire policier à l’œuvre pendant les manifestations « sauvages » de mars dernier contre la réforme des retraites, puis pendant l’action qui s’est tenue à Sainte-Soline. N’oublions pas que les quartiers populaires en font les frais depuis plusieurs décennies. Nous nous mobilisons contre la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre : n’oublions pas celle du CCIF en 2021. Nous nous devons aujourd’hui d’être solidaires.

    Les révoltes actuelles sont une réponse à une nouvelle agression. Nous devons tirer les bilans du passé et nous souvenir des émeutes de 2005 qui ont eu lieu suite à la mort de Zyed et Bouna. À l'époque, les partis de gauche et d'extrême gauche ainsi que les syndicats ont laissé les habitant-e-s des quartiers populaires se battre seul-e-s. Nous en avons payé le prix fort, par une sorte de rupture entre deux jeunesses : celle des banlieues, et celle des centres villes qui s’est mobilisée contre le CPE quelques mois plus tard.

    Ne répétons pas les mêmes erreurs !

    Nous appelons tout le monde à rejoindre la marche blanche "de la révolte" appelée par la maman de Nahel qui a lieu ce jeudi à 14h à Nanterre. Nos organisations doivent soutenir les jeunes qui se mobilisent, dénoncer fermement les meurtres et les violences policières et appeler à des rassemblements et manifestations de soutien partout où c'est possible !

    PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX !

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