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    Quelles suites après la manifestation réussie contre la réforme du collège ?

    L’intersyndicale appelait à une manifestation centrale à Paris ce samedi 10 octobre pour entraîner les parents d’élèves aux côtés des profs, près une journée de grève qui avait mobilisé un tiers des enseignant-e-s des collèges publics le 17 septembre malgré la coupure des vacances. On a compté environ 15 000 manifestant-e-s qui défilaient très majoritairement pour l’abrogation de la réforme du collège. C’est un signe encourageant face à cette réforme inacceptable qui dégrade les conditions de travail des enseignantEs et renforce les inégalités entre les élèves. Mais le gouvernement a déjà démontré qu’il était prêt à passer en force, notamment quand il a publié le décret de la réforme au lendemain de la grève du 19 mai, alors que le taux de grévistes dépassait 50%.

    Dans ces conditions, seule une grève dure, reconductible peut faire plier le gouvernement et obtenir l’abrogation de la réforme. C’est ce mode d’action que nous devons populariser ; mais pour qu’il soit adopté par une majorité d’enseignant-e-s, il faut un plan de bataille pour étendre la mobilisation. Or les conditions sont réunies pour mobiliser l’ensemble des travailleur-e-s de l’Éducation Nationale, depuis la maternelle jusqu’au lycée. En effet, la réforme du collège fait partie d’un programme cohérent d’attaques du gouvernement PS contre les conditions de travail et d’étude dans l’Éducation Nationale : la loi de « refondation de l’école » (2013) ; la réforme des rythmes scolaires (2013-2014) ; la réforme « Peillon-Hamon » du temps de travail des enseignantEs (2014-2015) ; la réforme des programmes qui se dessine à l’horizon 2016.

    Une mobilisation massive dans l’Éducation Nationale déclencherait sans doute une onde de choc dans le reste de la fonction publique, où les effets de la politique gouvernementale ne sont pas moins violents. Elle constituerait un point de ralliement pour les luttes éparses, dans le secteur privé, contre les licenciements et les ravages de la crise.

    Aujourd’hui, nous pouvons utiliser la réussite de la manifestation pour pousser nos structures syndicales à élargir la mobilisation et faire converger les luttes. En même temps, nous devons continuer à organiser des réunions d’information, des AG d’établissement ou de ville, etc. De cette manière, si la mobilisation contre la réforme prend de l’ampleur et que les directions syndicales tentent de la canaliser, les travailleur-e-s disposeront des structures d’auto-organisation qui leur permettront de diriger eux-mêmes leur lutte. C’est une condition indispensable pour que leur combat puisse être mené jusqu’à la victoire.

    C'est à ces tâches que nous essayerons d'oeuvrer dans les semaines à venir avec les militantEs et les collègues de toutes tendances, conscientEs qu'une défaite sur la réforme du collège et les statuts provoquerait un changement profond des conditions de travail pour les profs et d'enseignement pour les élèves. Nous le ferons à tous les niveaux, dans nos syndicats et nos établissements, en cherchant à regrouper et à organiser la volonté majoritaire d'un retrait de la réforme du collège pour lui permettre de triompher. Rien n'est joué, mettons la main à l'ouvrage !

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    - demande aux organisations syndicales de l'EN d'appeler à une mobilisation d'ampleur des collègues, au niveau national,  par la grève  et la manifestation pour  exiger le retrait du choc des savoirs et de la logique de tri social que cela implique ainsi que la destruction de l'éducation générale

    - s'engage à poursuivre la mobilisation pour un plan d'urgence 93, jusqu'à satisfaction des revendications, par la grève et les actions de terrain

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