[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    La candidature de Philippe Poutou n’est utile ni aux idées révolutionnaires, ni aux luttes de notre classe

    Tribune à paraître dans le journal du NPA, l'Anticapitaliste

    Délégué-e-s de la pf 3, nous sommes les seul-e-s à avoir voté contre la déclaration de la CN et la troisième candidature de Philippe. Nous estimons qu’elle n’est utile ni aux mobilisations de notre classe, ni à la construction du NPA – et moins encore du parti réellement révolutionnaire dont notre classe a besoin.

    Nous avions expliqué dans notre plateforme que la question du programme était décisive et qu’une éventuelle candidature ne pouvait que lui être subordonnée. Or la déclaration de la CN confirme l’incapacité de la majorité du NPA à proposer un véritable programme révolutionnaire. D’abord, elle revendique « un revenu tout au long de la vie, au moins égal à un SMIC de 1800 euros nets, y compris lorsque l’on est sans travail », en se contentant de mettre en avant la nécessité de partager le temps de travail et d’interdire les licenciements. Or elle ne dit pas que cela est impossible sans l’expropriation des capitalistes. Cela revient donc à semer des illusions, voire à reprendre sous une forme plus « radicale » le « revenu universel » de Hamon. Nous avons défendu au contraire la nécessité de mettre en avant la « garantie économique générale » assurant la satisfaction des besoins fondamentaux par l’extension de la sécurité sociale, une caisse de salaire et une caisse d’investissement financées par la valeur ajoutée d’unités de production agréées par les Assemblées générales de travailleur/ses et d’usager-ère-s. Or cela implique la conquête du pouvoir par les travailleur/ses et la fin des grands groupes capitalistes, par l’expropriation immédiate des uns et l’asphyxie économique des autres.

    De même, la déclaration de la CN dit qu’il faut « en finir avec un régime autoritaire, raciste et inégalitaire », donc « défendre la fin de cette république impérialiste des riches et des patrons et du présidentialisme particulièrement incarné par Macron » ou encore la « suppression des corps spéciaux de répression (BAC, BRAV...) ». Or il ne s’agit nullement là d’un programme révolutionnaire : des réformistes aussi veulent en finir avec cette république, et les révolutionnaires ne sauraient approuver le maintien des corps « normaux » de répression, des CRS, de la gendarmerie, des juges et procureurs non élus, des hauts fonctionnaires non contrôlés, etc. Il s’agit en effet de liquider les institutions régaliennes de l’État bourgeois et de constituer de nouvelles institutions, sur la base de la démocratie ouvrière, dont la Commune a fourni un modèle. Que ce soient des fonctions de pouvoir civil ou des tâches répressives, toutes devraient être exercées par tou-te-s, à tour de rôle, en élisant les responsables et en contrôlant les spécialistes indispensables.

    Non seulement la déclaration de la CN n’augure pas d’une campagne apte à faire progresser les idées révolutionnaires, mais elle ne propose même pas des perspectives utiles aux mobilisations de notre classe. En particulier, elle ignore la question clé des organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier, elle n’a pas un mot contre leur stratégie du « dialogue social » et des journées d’action dispersées, comme si cela n’avait pas un rôle majeur dans les défaites des années précédentes et dans la difficulté générale de mener et de coordonner les luttes. Il ne suffit pas de se prononcer contre « l’union de la gauche » (encore heureux !), de critiquer Mélenchon et LFI, ni de regretter « l’absence de représentation anticapitaliste de masse ». Car il y a bien des forces politiques et syndicales qui continuent d’influencer une bonne partie des masses et jouent un rôle important dans les luttes (surtout dans leurs défaites) comme sur le terrain électoral. Or, en ne s’adressant pas à ces forces, en n’ayant aucune politique à leur égard, tout en ne proposant pas non plus un programme politique clairement contradictoire au leur, le NPA ne pourra guère faire la différence et attirer à lui les secteurs les plus avancés de notre camp social.

    En particulier, entre la LFI, qui a un programme clair, quoique de type réformiste, et LO, qui met en avant le projet du communisme, quoique de façon routinière et abstraite (sans compter l’éventuelle candidature d’Anasse), on ne voit vraiment pas ce que la candidature de Philippe va apporter d’utile. Il ne suffit pas d’avoir un bon profil de candidat, de tacler à la télévision des politicien-ne-s corrompu-e-s, de soutenir les luttes et d’attirer la sympathie : on a vu en 2012 et 2017 que cela ne permettait guère de construire le NPA, et le contexte politique, notamment la polarisation sur Macron, Le Pen et Mélenchon, rendra cette troisième campagne encore moins efficace.

    Dans ces conditions, nous désapprouvons les décisions de la CN et nous nous donnons l’été pour décider de la campagne que nous ferons – ou pas – dans le contexte de la présidentielle.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    NPA-R

    Quelques raisons de notre départ du NPA-Révolutionnaires — contribution de quatre militant-e-s

    Ci-dessous une version adaptée au public d'un texte que 4 ex-militant.e.s du NPA-Révolutionnaires ont soumis au bulletin interne de discussion du Conseil de politique national du parti des 15 et 16 juin. Ils explicitent ici les raisons de leur départ de l'organisation pour rejoindre la Tendance Claire. Rappelons que la Tendance Claire, qui était une tendance du NPA depuis sa fondation, avait vu son intégration refusée par la direction de ce "NPA de gauche" qui se revendiquait d'une continuité organisationnelle avec le NPA d'avant le congrès de scission de 2023.  Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    NPA

    La Tendance CLAIRE confirme sa participation au « NPA de gauche » (légitimé par le Ve congrès)

    Lors de la dernière Assemblée générale de la Tendance CLAIRE, la majorité des camarades ont confirmé leur décision de rester au « NPA de gauche », légitime car issu du Ve congrès tenu en décembre.

    À l’automne, nous avions « refusé de participer à un congrès dont l’enjeu principal n’est pas l’intervention dans la situation politique, mais la crise d’un NPA autocentré et la polarisation par des menaces de bâillonnement ou d’exclusion ».

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    NPA

    La scission et le marasme : ainsi s’éteint le NPA

    Le week-end du 10-11 décembre a connu, à l’occasion du cinquième congrès du parti, l’éclatement du NPA. Ce fut un triste spectacle auquel nous estimons aujourd’hui avoir eu raison de refuser de participer.

    - La direction sortante fait éclater le parti
    - La « continuité historique » ne donne aucune légitimité à la direction sortante
    - Les courants d’opposition se replient dans un légitimisme sectaire et stérile
    - Une affaire à suivre…

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook