Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Quelle est la prochaine étape pour le Bangladesh ? (14/08)
- Emissions de France Culture sur Karl Marx (14/08)
- Décès de l’économiste marxiste Pierre Salama (12/08)
- L’horreur au cœur de la farce. Sur les émeutes racistes au Royaume-Uni (11/08)
- La guerre de libération de 1971 et la révolution inachevée au Bangladesh (09/08)
- Royaume-Uni : la peur change de camp alors que des manifestations massives défient l’extrême droite (08/08)
- La bataille pour le Venezuela (08/08)
- Royaume-Uni: Solidarité et unité, dès maintenant ! (07/08)
- Pour une approche de gauche et internationaliste des élections présidentielles au Venezuela (07/08)
- Hadrien Clouet sur Cnews (06/08)
- Alma Dufour sur France Info (06/08)
- Pas de trêve générale : préparons dès maintenant les batailles de demain (06/08)
- Bangladesh : Sheikh Hasina renversée ! Tout le pouvoir aux comités ouvriers et étudiants ! (05/08)
- Bangladesh : la rue met fin au régime de Sheikh Hasina (05/08)
- Les écrits de Trotsky sur le fascisme [podcast] (05/08)
- APRÈS LE COLONIALISME, FACE AU RACISME : LE PROJET POLITIQUE DE LA PSYCHANALYSE (05/08)
- Raniero Panzieri : la révolution, maintenant (04/08)
- Management, l’empire sans non (04/08)
- Entretien avec Pascal Boniface sur QG (04/08)
- Marxisme et langage : pour une linguistique alternative [Podcast] (04/08)
- Rennes : le CROUS expulse trois syndicalistes étudiantes (03/08)
- Planification écologique : mode d’emploi pour une sortie du capitalisme écocide [Podcast] (03/08)
- Jean Jaurès, par Léon Trotsky (02/08)
- Enquête ouvrière et luttes sociales (02/08)
- Venezuela : appréhender la crise politique par le syndicalisme (02/08)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site de la france insoumise
- Site du NPA-Révolutionnaire
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
La crise qui vient
Article publié dans l'Anticapitaliste : https://npa2009.org/arguments/economie/la-crise-qui-vient
Le pire n’est probablement pas derrière nous…
Le quantitative easing comme arme fatale
Dans le but de stimuler l’économie, le quantitative easing (QE) est une politique monétaire dite non-conventionnelle d’injections de liquidités via un programme de rachat de dettes par les banques centrales. C’est la version moderne de la vieille planche à billets, sauf qu’avec le QE, l’argent tombe directement dans les poches des banques. Initiée par la FED, elle a été suivie et même dépassée par la BCE, avec la distribution de 4,621 milliards d’euros, soit environ 41,4 % du PIB de la zone euro. La FED, avec d’infinies précautions, commence à dégonfler son bilan et se fait tancer par Trump, qui craint un ralentissement économique. Les marchés financiers sont devenus dépendants de l’argent facile et personne ne sait comment le sevrage va être supporté.
La dette : une arme de destruction massive
Le coût de la crise se manifeste essentiellement par la croissance exponentielle des dettes, comme si cet endettement massif était une condition indispensable d’une croissance, pourtant atone. Tous les manuels d’économie classique vilipendent la création monétaire « ex nihilo » et le recours massif à la dette, avec l’exemple cauchemardesque des années 1930. Pourtant, les dettes globales sont plus élevées qu’en 2008 et ne sont pas moins risquées. La Deutsche Bank inquiète toujours. L’ensemble des formes de dettes aux États-Unis représentent 352 % du PIB et dépassent 20 000 milliards de dollars. Selon le FMI, le montant de la dette mondiale vient d’atteindre le pic de 164 000 milliards, soit 225 % du PIB. Le FMI sonne le tocsin, effrayé par sa progression géométrique ininterrompue depuis dix ans, ce qui s’apparente pour les États à une fuite en avant.
La financiarisation : une bombe à retardement
À l’échelle mondiale, entre 20 000 et 30 000 milliards de dollars sont placés dans les paradis fiscaux. En Europe, c’est environ 1 000 milliards d’euros qui s’évadent chaque année et manquent pour financer investissements, infrastructures et la protection de l’environnement. Ces distorsions financières massives ont été un des éléments déclencheurs de la crise financière de 2008. En dépit des promesses solennelles des États, rien n’a changé. Le « shadow banking », ces zones obscures des banques, sont toujours présentes, 10 ans après Lehman. Les banques poursuivent leur « business as usual ». Les pouvoirs économico-politiques ont migré des institutions représentatives vers des organes technocratiques indépendants, les banques centrales, et surtout vers un maquis de structures transnationales. Cette abdication est sévèrement sanctionnée électoralement partout et les régimes qui s’installent provoquent encore plus d’instabilité. La dette de l’Italie, 3e économie de la zone euro, est à deux doigts d’entrer dans la catégorie des « junk bonds » (obligations pourries).
Le capital fictif : explosif
Les milliards qui circulent entre les places financières ne sont que le signe de la tentative désespérée des capitalistes de pré-valider le procès de valorisation du capital dans le but déclaré d’amplifier la croissance et d’étendre le marché mondial. L’échec est total et augure mal du prochain épisode. Ce capital fictif, c’est de l’argent déconnecté de la marchandise, on peut l’acheter, le vendre, spéculer dessus, on est alors dans la fiction de l’argent qui engendrerait de l’argent. Marx l’appelle « fictif », dans la mesure où il ne représente pas de l’argent réel, avec des contreparties, mais seulement la possibilité, l’espoir de gagner plus d’argent.
La croissance du capital fictif donne l’illusion, pendant un certain temps, que l’argent peut s’auto-valoriser sans médiation. Mais tout titre est finalement évalué en fonction du risque qu’il contient par rapport au profit potentiel qu’il engendre. Si bien que le doute sur les possibilités de valoriser tous ces capitaux se renforce avec l’accroissement de leur masse mise en circulation. C’est la formation d’une « bulle », déconnectée des profits réels, qui ne peut qu’éclater. C’est alors le « krach », une crise boursière, une purge de ce capital fictif. Une crise financière va éclater à nouveau, d’une plus grande ampleur, demain ou plus tard... et elle entraînera une profonde récession économique.