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Agenda militant

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    Avelan libre, la lutte doit continuer pour la régularisation de tous les sans papiers et l’arrêt des expulsions massives !

    Par Laszlo Merville ( 6 avril 2013)
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    Mardi 19 Mars dernier, Avelan Ntsiete a été arrêté par la police orléanaise sur ordre de la préfecture pour être expulsé le lendemain même. Congolais, Avelan n’a pas de papiers de résident malgré ses demandes incessantes auprès de la préfecture depuis son arrivée en France en 2009. Il est musicien et travaille dans des écoles de musique de l’orléanais, aussi bien en tant que professeur qu’en tant que directeur adjoint ou qu’en tant que trompettiste.

    Ironie du sort, Avelan s’est fait arrêté alors qu’il était en costume pour aller diriger les cérémonies de commémoration de la guerre d’Algérie… Le symbole est fort et en dit long sur l’hypocrisie de l’état français !

    Une grosse mobilisation s’est mise en place dès le lendemain de son arrestation et de sa conduite au centre de rétention du Mesnil Amelot (proche de Roissy) grâce à ses amis musiciens et à des associations comme RESF et RUSF. Jeudi matin un rassemblement impressionnant d’environ 200 personnes est allé demander la libération de ce sans-papier devant la préfecture et ses chiens de garde de flics. Les musiciens ont joué plusieurs fois l’Hymne à la joie de Beethoven pour se faire entendre.

    Devant la colère contenu de son professeur de trompette, porte-parole de la mobilisation pour l’occasion ( « Aujourd’hui c’est un rassemblement pacifique, je ne veux pas de débordement, mais si ils ne veulent pas nous entendre, alors là, on mettra le bordel… ») et devant la mobilisation inattendue, la préfecture a cédé et dès l’après-midi même le ministère annonçait la libération d’Avelan un quart d’heure avant sa montée dans l’avion. Preuve une nouvelle fois, de l’utilité des fortes mobilisations dans la rue…

    Aujourd’hui Avelan attend sa régularisation.

    Mais s’il faut retenir quelque chose de cet événement c’est bien qu’Avelan a eu de la chance d’être musicien et d’être intégré socialement, car sans mobilisation de la part de ses amis et collègues, il aurait sans doute été expulsé. Car de nombreux sans-papiers comme lui font des petits boulots à droite à gauche ou sont au chômage ; et lorsque la police vient les chercher pour les expulser, il y a rarement une mobilisation comme celle d’Orléans la semaine dernière.

    La France a expulsé 36 822 étrangers en 2012, un record contre 32 912 en 2011, soit une hausse de 11,9 % ! Le gouvernement socialiste continue la politique anti-immigrée de la droite.

    Pire, Valls, lors d’une interview au Figaro (du vendredi 15 mars) a déblatéré un discours raciste et anti-immigré au sujet des Rroms. Tout y passe. Des références à la délinquance, aux trafics, à la prétendue non-acceptation des Rroms par les habitants des quartiers populaires touchés par la crise, comme si les Rroms en étaient à l’origine… Il ira même jusqu’à dire, reprenant en son compte une phrase qu’il attribue au Premier ministre roumain, « Les Roms ont vocation à rester en Roumanie, ou à y retourner ». Pas besoin de lire entre les lignes pour y voir une pure xénophobie d’État.

    Tout ceci montre que, même si la libération d’Avelan est une bonne nouvelle, nous devons lutter non pas seulement pour des individus mais pour la régularisation de tous les sans-papiers sans exception et pour l’arrêt des expulsions du territoire des étrangers. Mais pour cela il faut mettre en place une politique du logement, il faut que tout le monde ait un travail, vive dignement, avec une couverture sociale minimale et un salaire minimal. Et ce n’est ni la droite ni les prétendus « socialistes » qui mettront cela en place. Car le capitalisme qu’ils défendent tout deux va à l’encontre des droits sociaux et de la liberté de circulation. Il faudra l’abattre, et par une révolution socialiste réorganiser la société pour enfin détruire le racisme d’État et donner les mêmes droits à tout le monde, français, immigrés, Rroms, et socialiser les moyens de production pour permettre à toutes et tous de vivre dignement.

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