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      Pour des luttes et des revendications écologiques conséquentes et anti-productivistes !

      Par Martin (TCJ), Léa (TCJ), Gaelle (TCJ) (16 février 2018)
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      L'extrême urgence écologique ne peut nous amener comme certains courants révolutionnaires à faire passer les luttes environnementales pour secondaires. Ou pire, à expliquer que ces questions se règleront d'elles-même une fois le capitalisme tombé et la planification démocratique des moyens de production effectuée. Nous devons dès maintenant nous inclure dans ces luttes, comme par exemple celles s'opposant aux Grands Projets Néfastes et Imposés (NDDL, Bure...). Notamment car une victoire sur ce terrain implique une amélioration immédiate de la vie de certain.e.s, et que cela avance la remise en état de fonctionnement de la planète.

      Cette urgence doit aussi nous amener à rompre avec le productivisme encore bien inscrit dans certains des courants du NPA Jeune. Le GIEC dans ses pronostics les plus optimistes, vers lesquels nous ne nous dirigeons pas, annonce déjà des modifications du climat et des modes de vie « au-delà de l’imaginable ». Nous ne pouvons expliquer que le communisme sera le « développement infini des forces productives ». La production globale devra décroître, au moins jusqu'à ce que nous sachions produire sans aucune pollution et destruction environnementale. Cette baisse devra toucher les pays de la première industrialisation, afin de renverser la logique de culpabilisation des pays dits « pauvres » ou « en voie de développement » induite par la notion de « Développement Durable ».

      De plus la jeunesse, que nous considérons comme d’importance capitale pour la lutte de classes, se distingue par une participation importante aux luttes écologiques. La sensibilité de la jeunesse aux discours politiques nous permet par ailleurs d’y développer rapidement une propagande communiste autogestionnaire pour la planification écologique. Propagande dont le programme ne peut s'arrêter à la seule réquisition des secteurs clés de l'énergie. Au contraire nous devons expliquer que c'est seulement en expropriant l'ensemble des grandes entreprises que nous pourrons planifier l'économie et ainsi baisser drastiquement pollutions et productions néfaste.

      Un autre point fait divergence au sein du NPA Jeune, c'est celui qui concerne les Zads. Pour notre part, nous pensons comme la plupart des camarades que nous avons des divergences stratégiques avec celles et ceux expliquant que c'est grâce à ces occupations que nous arriveront à détruire le capitalisme. Mais ces divergences ne doivent pas nous amener à nous montrer sectaires. Les Zads doivent être clairement défendu.e.s contre les attaques capitalistes, et elles peuvent être un lieu d'intervention prioritaire à une échelle locale. Prioritaire d'abord parce que celles et ceux qui les construisent sont le plus souvent anticapitalistes et jeunes ce qui en fait des camarades plus facilement atteignables par nos stratégies programmes et projets de société. Prioritaire ensuite parce que ce sont des lieux d'élaboration sur la société que nous souhaitons construire et qu'il important que nous y réfléchissions dès maintenant. Et prioritaire enfin parce que l'occupation peut être une méthode efficace pour faire échec aux Grands Projets Néfastes et Imposés.

      Enfin nous devons prôner la convergence entre les milieux militants sur ces questions et le mouvement ouvrier. Permettant par exemple une meilleure prise en compte des luttes écologiques dans la lutte de classe.

      A ce titre, nous nous devons de combattre un des grands freins à la convergence révolutionnaire des luttes écologistes qui est le confusionnisme.

      En effet, très présent dans les luttes et les sites internet « écolos »(ex : revue Limite), le confusionnisme scientifique en apparence parfois bénin masque bien souvent une idéologie rance, conservatrice, voire d’extrême droite. Allant du « pro-vie » où les anti-avortement veulent prendre en compte le choix d’un embryon. Où les individus comme Pierre Rhabi par exemple, en apparence des paysans avec une agriculture saine, relaye des propos transphobes, homophobes, paternaliste et mysogynes, dans un schéma de norme hétérosexuelle où la famille c’est un père, une mère (qui doit procrée) et des enfants.

      C’est uniquement en ayant une politique crédible scientifiquement, d’inclusion des luttes actuelles et de perspectives révolutionnaires pour un modèle soutenable écologiquement que nous convaincrons, massifieront et amèneront les masses vers un communisme nécessairement conscient des enjeux écologiques.

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