Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Tarifs douaniers : Trump déclare la guerre économique au reste du monde (13/04)
- Tarifs douaniers : Trump déclare la guerre à la Chine et au monde - Ali Laïdi (13/04)
- Le mouvement ouvrier et la condamnation de Marine Le Pen (13/04)
- Bétharram : Deux témoins clés ont affirmé que Bayrou savait ! (12/04)
- Notre morale est notre révolution. Extrait d’un recueil de textes de George Habash (12/04)
- Cérémonie d’ouverture des JOP de Paris. Récit d’une lutte victorieuse des danseurs et danseuses (12/04)
- Fanon, film de Jean-Claude Barny (12/04)
- Onze points sur la guerre commerciale de Trump, par Michael Roberts (12/04)
- Guerre par procuration : une enquête montre le rôle central des Etats-Unis en Ukraine (12/04)
- Un étudiant condamné pour avoir occupé un amphi de la Sorbonne pour la Palestine : soutien à Luiggi ! (12/04)
- Le PCF et le marxisme (1960-1980). Deuxième partie : l’économie marxiste (11/04)
- Palestine, 1947-1949 : la guerre de l’histoire. À propos du livre d’Ilan Pappé (11/04)
- Trump réinvente le capitalisme guerrier (11/04)
- Université : trouver un second souffle pour la mobilisation dans les facs (11/04)
- IA générative : une nouvelle phase de l’exploitation capitaliste ? (11/04)
- Non au licenciement de Louis-Philippe, délégué du personnel CGT (10/04)
- Un mois de grèves et de luttes : Mars 2025 (10/04)
- Quelle riposte efficace contre Trump ? (08/04)
- Le temps des pervers : une épidémie de burn out (06/04)
- Manif pour presque tous - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré (06/04)
- "C’est un acharnement", le long combat judiciaire de deux veilleurs de nuit du Palais Galliera contre la Ville de Paris (06/04)
- Nathalie Saint-Cricq, un problème (communiqués) (05/04)
- L’oligarchie et ses réseaux saccagent le monde - Monique Pinçon-Charlot (05/04)
- Le golf au Kenya : un attribut d’une bourgeoisie mondiale imaginée (04/04)
- L’analyse du phénomène bureaucratique par Ernest Mandel (04/04)
Ce que nous reprochons à la direction sortante (PU)

La plateforme U regroupe globalement le bloc qui a dirigé le parti depuis la dernière conférence nationale et la campagne Poutou. C’est vraisemblablement la plateforme qui sera majoritaire. Dans beaucoup de comités, les autres positions ne sont pas représentées, et les enjeux n’apparaissent pas clairs. Dans ces conditions une sorte de « légitimisme » l’emporte souvent, poussant à voter pour le bloc le plus gros et le plus « historique ». C’est pour cela que nous trouvons important d’expliquer nos désaccords politiques avec les camarades qui portent la PU, et de montrer en quoi nos propositions pour le parti sont différentes.
A notre avis, le texte de la PU ne contribue pas à rendre le congrès utile, parce qu’il esquive les désaccords au lieu de les expliciter et de les argumenter.
Ainsi la plupart du texte est un long développement sur l’analyse de la situation. Beaucoup de camarades se plient à cet exercice convenu en faisant comme si leur ligne découlait logiquement de leur meilleure analyse de la situation. En réalité, à partir d’une même situation, nous pouvons défendre des orientations différentes, en fonction de notre stratégie. C’est ce débat qui devrait être central dans le congrès. Au lieu de cela, la PU copie-colle un passage des principes fondateurs et annonce qu’il « faudra » rouvrir le débat sur la stratégie…
D’un côté la PU emploie les termes réformistes/révolutionnaires comme s’il était clair pour tout le monde que le NPA se veut un parti révolutionnaire, de l’autre côté, elle réaffirme que « le NPA a été créé pour regrouper les anticapitalistes et les révolutionnaires ». Y a-t-il des anticapitalistes non révolutionnaires ? Est-ce pour cela que nous n’affirmons aucune stratégie claire ? Il ne s’agit pas pour nous de dire que les camarades de la PU ne souhaitent pas une révolution. Mais nous savons bien qu’il y a des hypothèses stratégiques différentes dans le parti (et dans la PU), et il est dramatique qu’elles ne soient pas discutées. Cela empêche le parti d’avancer, et cela tend aussi à déporter les débats internes vers des procès d’intention, des tensions inter-personnelles…
Dans l’analyse de la PU, beaucoup de faits sont présentés comme des fatalités. Comme lorsque les camarades écrivent que les nombreuses luttes contre les licenciements « n’ont pas réussi à poser la question des licenciements comme un enjeu politique central, national, même si la question de leur interdiction et des réquisitions des entreprises est présente dans la réflexion des salariéEs ». Et la responsabilité des organisations ? Malheureusement notre agitation sur l’interdiction des licenciements est au mieux abstraite et au pire problématique, quand nos porte-parole réclament pour cela une « loi » parfaitement utopique. La réquisition de toutes les entreprises qui licencient doit être notre cheval de bataille, pas une réflexion que nous attendons de voir émerger ! Des réquisitions/expropriations que nous lions à notre programme de pouvoir des travailleur·se·s elles/eux-mêmes, le seul qui en finirait avec le pouvoir de vie et de mort qu’ont les patrons.
Ou encore, le dramatique rétrécissement du NPA depuis sa création est évoqué… sans aucune autocritique ! Tout cela au nom du fait que les organisations réformistes (comme la FI) sont forcément plus massives que les partis révolutionnaires. Certes, mais avant même d’être en désaccord, un grand nombre de nos sympathisant·e·s ne voient pas quel programme révolutionnaire nous avons à proposer. Nous sommes surtout vu·e·s comme des agitateur·ice·s radicaux/ales, parfois très actif·ve·s et apprécié·e·s, mais sans programme cohérent pour en finir avec ce système.
Contrairement à la plupart des autres plateformes issues de l’ex PA, nous pensons fondamental de construire un programme de transition vers notre projet de société. Certains camarades balayent cela d’un revers de main en disant que ce n’est pas un « bon texte » qui va changer les choses. Il s’agit de bien : de définir le socle commun qui nous réunit, que nous faisons vivre dans nos diffusions, interventions, discussions avec les contacts, dans les interventions de nos porte-parole, nos clips... Sans un tel socle défini en positif, le NPA continuera à manquer d’enthousiasme pour militer tou·te·s ensemble au-delà de nos divergences. La plateforme T « Pour le pouvoir des travailleur·se·s, vers le communisme autogestionnaire » est une proposition pour aller vers cette refondation.