Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Alma Dufour sur France Info (08/03)
- LE SYSTÈME INTERNATIONAL AU BORD DE LA RUPTURE : la catastrophe qui nous attend (08/03)
- Mélenchon : Trump les tient par les couettes (08/03)
- Gerry Healy contre les femmes, par Vincent Presumey. (08/03)
- Face à l’internationale d’extrême droite : que reste-t-il de la quatrième vague féministe ? (08/03)
- Nathalie Arthaud contre tous les va-t’en-guerre (08/03)
- Les États du Sud refusent que les crimes de guerre d’Israël restent impunis (08/03)
- De la nécessité des idéologies politiques (06/03)
- Un menteur à Matignon (06/03)
- Le Soudan vers la partition (06/03)
- Bompard: Réaction aux propos d’Emmanuel Macron sur la Russie ! (06/03)
- Mathilde Panot: Les va-t-en-guerre ont tort ! (06/03)
- Entre résistance et résilience, le combat pour la libération palestinienne. Entretien avec Ramy Shaath (06/03)
- Quelle lecture écologique peut-on faire de Marx ? (05/03)
- Les fantaisies bellicistes ne sauveront pas l’Ukraine (05/03)
- CAPITALISME : L’APOCALYPSE QUI VIENT (04/03)
- Le nouveau désordre mondial (03/03)
- Analyse de Bruno Amable sur les élections en Allemagne (03/03)
- Dans le monde des intérimaires. Une enquête sur la surexploitation (03/03)
- Bompard: Du fascisme qui vient et du 22 mars (03/03)
- MÉDIAS MAINSTREAM : SERVIR LES PATRONS, INVISIBILISER LES TRAVAILLEURS (02/03)
- Qu’est-ce qu’être Français - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré dans "La dernière" (02/03)
- Le moment Poulantzas de la gauche française ? [Podcast] (01/03)
- Orthodoxie contre dogmatisme : Lukács contre le post-marxisme universitaire (01/03)
- LES ARMES NUCLÉAIRES SONT HORS DE CONTRÔLE (et nos dirigeants ne sont pas prêts) - Benoit Pelopidas (01/03)
Pour un NPA féministe révolutionnaire
Les questions féministes sont l’objet de débats passionnés et passionnants dans le mouvement féministe et le NPA. Les discussions sur les femmes voilées et les travailleurs/euses du sexe renvoient à la problématique de l’émancipation. Il s'agit d’accepter les revendications des unes et des autres comme des possibilités autoémancipatrices sans pour autant nier la domination inhérente aux situations. Mais la plupart des organisations du mouvement ouvrier ont développé une certaine méfiance à l’égard d’un féminisme perçu comme potentielle source de division au sein du prolétariat. L'enjeu est de reconnaître les spécificités des dominations patriarcale et capitaliste et de penser les luttes contre ces formes d’aliénation en termes d’articulation et non de hiérarchisation.
Il est clair que le prolétariat est la classe centrale pour le renversement du capitalisme. Mais la lutte contre la domination masculine a souvent été subordonnée à la lutte contre le système capitaliste. Même si le capitalisme a une dimension proprement antiféministe quand sa logique conduit à la destruction d’acquis fondamentaux comme la remise en cause du droit à l’avortement (fermeture des centres I.V.G, conséquence de la loi Bachelot de 2009), cette réalité ne remet pas en cause une certaine autonomie du patriarcat. Tous les rapports d’inégalité ne se réduisent pas à des rapports de classes. Il existe une spécificité de l’oppression envers les femmes qui se structure dans des systèmes patriarcaux variant suivant les époques et/ou les cultures. Concevoir la lutte féministe uniquement comme une lutte pour des droits dans le cadre du système capitaliste et du patriarcat est insuffisant. Nous devons au contraire l’articuler (non la subordonner) à la perspective révolutionnaire d’abolition des classes et des catégories de sexe (femmes et hommes en tant que groupes sociaux supposant la domination d’un sexe sur l’autre).
C’est d’abord dans le parti qu’il faut combattre les préjugés et comportements sexistes. Il faut favoriser les discussions interindividuelles et permettre aux femmes du parti de se réunir en non-mixité afin de discuter et d’agir contre d’éventuels problèmes de sexisme. Il faut se former aux questions féministes, populariser les études de genre et mettre en oeuvre des pratiques féministes (féminisation des textes, autodéfense féministe) comme autant de moyens pour faire progresser la conscience féministe des militant-e-s.
Nous devons intervenir lors des mobilisations féministes comme l’a fait le NPA lors des luttes contre la fermeture des centres d’IVG, la défense d’une loi cadre contre les violences faites aux femmes, contre l’abrogation du délit de harcèlement sexuel ainsi que les luttes des travailleurs/euses sexuel-les et des femmes voilées pour l'accès aux droits. Nous devons tenter d’y développer une orientation qui lie luttes contre le patriarcat et le capitalisme débouchant in fine sur la perspective révolutionnaire socialiste.