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Tribune pour l’hebdomadaire "l’Anticapitaliste"
Plateforme 5 : Pour le communisme autogestionnaire !
Tribune pour l’Anticapitaliste, hebdo du NPA, du 27 novembre 2014
Contre la société capitaliste, nous devons porter haut et fort un projet communiste autogestionnaire, pour que notre parti ait une identité forte, qui donne envie de militer, et qui stimule les luttes. Un « super-syndicat » ne suffira pas ! La rupture avec le capitalisme passe par l’auto-organisation de la classe exploitée, dans les assemblées générales, les conseils d’usine, de quartiers et de villages, formant son propre pouvoir, avec des délégué·e·s élu·e·s, révocables, sans cumul... Ce pouvoir des travailleur·se·s est la condition pour renverser à la fois les capitalistes et leur État (politiciens, police, armée...).
Défendons publiquement cette stratégie révolutionnaire, en montrant le lien avec les revendications qui émergent des luttes. Avançons l’expropriation sans indemnités ni rachat et le contrôle des travailleur·se·s pour mettre fin aux licenciements, au management par le stress, au chômage et à la précarité par le partage massif du temps de travail. L’expropriation des grands groupes est aussi la condition pour en finir avec le productivisme et la publicité, reconvertir les industries polluantes, sortir du nucléaire et des énergies fossiles, pour en finir avec les médias bourgeois, la culture à deux vitesses et marchandisée…
Cela va de pair avec l’organisation de la résistance aux capitalistes et au gouvernement en poussant à l’unité d’action la plus large. Au contraire, étant sans illusion sur le « dialogue social » ou de nouvelles élections, nous construisons le rapport de force par l’auto-organisation, et la convergence des luttes, vers la grève générale, conditions pour obtenir des victoires et pour que la conscience de classe progresse. Mais les bureaucraties syndicales font tout pour démobiliser, par les journées d’action dispersées, etc. Nous devons savoir le dénoncer ! Tout ceci montre l’importance de nous construire dans les entreprises, de discuter collectivement de comment intervenir dans les syndicats et les collectifs, de prendre des initiatives pour aller vers un courant intersyndical lutte de classes…
Nous sommes dans les luttes contre toute oppression sexiste, raciste, LGBTIphobe, et nous défendons l’alliance avec le mouvement des travailleur·se·s, en misant sur l’auto-organisation de celles et ceux qui luttent (cadres non mixtes…). Contre l’extrême droite, il faut l’unité d’action de notre classe (donc sans le PS). Il faut se lier avec les collectifs antifa qui ne sont pas des coquilles vides, en cherchant à les massifier.
Utilisons les élections pour défendre notre projet, en disant clairement que notre stratégie n’est pas la même que l’impasse du FdG (6ème République, politique de relance…). Donc ne laissons pas entendre que nous avons la même « alternative à l’austérité », et cessons de mettre les anticapitalistes comme LO sur le même plan !
Nous devons défendre publiquement la rupture avec l’UE, dans une perspective révolutionnaire et non pour un repli national-capitaliste qui n’apporterait aucune solution. Il ne s’agit pas simplement de s’opposer aux traités, mais de dire clairement qu’un État des travailleur·se·s n’aura pas d’institutions communes avec des États bourgeois, et au contraire cherchera à les renverser par l’extension de la révolution.
Aux côtés des Palestinien·ne·s, des Kurdes, des mouvements anti-austérité en Europe… nous défendons la solidarité internationale de notre classe, tout en dénonçant les interventions impérialistes, à commencer par celles de l’État français.
Enfin notre parti doit être le plus possible en accord avec notre projet. C’est-à-dire accueillant pour tou-t-e-s les exploité-e-s révolté-e-s, démocratique, avec un plus grand contrôle sur le CE et le porte-parolat, avec des débats francs mais fraternels, un souci de la formation de toutes et tous.