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Rassemblement du Front Social le 19 juin à Paris : « tout le monde déteste les ordonnances ! »
Comme dans une trentaine de ville, le collectif Front Social a appelé à se rassembler à Paris le 19 juin devant l’assemblée nationale. C’est finalement place de la Concorde qu’environ mille personnes se sont réunies. L’endroit ne propose que très peu d’ombre sous une chaleur abrutissante et les flics barrent le passage vers le Palais Bourbon. L’ambiance est malgré tout bonne enfant et combative ! Face à une assemblée au service de la bourgeoisie (par ailleurs élue avec une abstention record), un air de fronde se lève contre la destruction programmée du code du travail.
Sans surprise, les troupes syndicales sont essentiellement à Solidaires (notamment SUD PTT et Solidaires étudiant-e-s) et la CGT (Infocom, Energie…). La CNT est également présente, ainsi que des associations comme Droit Devant (sans-papiers), le Collectif Féministe révolutionnaire ou Plateforme 2016 (issu de Nuit Debout). Alors que les partis politiques ne peuvent pas adhérer au Front Social, des militant-e-s étaient présen-e-s en nombre, surtout NPA, Ensemble et France Insoumise.
Une dizaine d’interventions rythment le rassemblement. Prennent la parole des syndicalistes chevronnés comme Gael Quirante, figure de proue de SUD-PTT et Mickael Wamen, leader des Goddyear. Mais aussi des militant-e-s moins connu-e-s : un représentant de la CGT Campanile Tour Eiffel qui revient sur les scandaleuses conditions de travail des agent-e-s de ménage et appelle à soutenir leur grève ; Ramata Dieng, sœur de Lamine Dieng (mort étouffé dans un fourgon de police il y a déjà dix ans, affaire classée sans suite)… L’objectif est clair, construire le rapport de force le plus large face à Macron.
Les slogans fusent, souvent en forme de clins d’oeil : « tout le monde déteste les ordonnances », « make our code du travail great again ». Plus classique : « c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! » et « c’est pas les salariés, c’est pas les immigrés, c’est Macron qu’il faut virer ». Mais pour cela, attendre la rentrée, comme le suggèrent hypocritement les directions syndicales, serait suicidaire. C’est dès maintenant qu’il faut agir, notamment en structurant localement le Front Social, pour construire un véritable cadre de lutte démocratique. Sans renoncer, bien sûr, à exiger la rupture des confédérations syndicales avec les pseudo-négociations du gouvernement.
C'est sur cette note que le rassemblement se disperse à partir de 20h30.
Avec de beaux devoirs de vacances en perspective !