Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Faut-il se passer du numérique pour sauver la planète ? Cédric Durand, Sylvie Laurent, JL Mélenchon (13/03)
- Au Mali, l’impasse de la guerre à outrance (13/03)
- Mélenchon: Coucou les écolos ! (13/03)
- En Syrie, un accord "flou" avec les Kurdes mais "bienvenu" (13/03)
- Syrie. La victoire relative de la Turquie (13/03)
- Turquie. La dissolution du PKK, une décision historique mais un processus imprécis (13/03)
- Lordon : Bétharram, force d’âme (12/03)
- PALESTINE ou BARBARIE : RIMA HASSAN et YANIS VAROUFAKIS (12/03)
- «Ukraine-Russie: en marche vers un conflit général ?» avec Jacques Baud (12/03)
- Vencorex : stop au sabotage industriel (12/03)
- Panoptique pour tous (12/03)
- L’Europe veut la Troisième Guerre mondiale - François Boulo (11/03)
- Patriotisme internationaliste : BOUTELDJA A-T-ELLE CAPITULÉ ? (10/03)
- "L’Union Européenne est d’ores et déjà l’une des grandes perdantes du conflit russo-ukrainien" (10/03)
- Yanis Varoufakis: "Le plan de réarmement de l’Europe est une folie totale" (10/03)
- Les extrêmes - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré dans "La dernière" (09/03)
- DÉLINQUANTS ET ULTRA-RICHES, comment ils ont fait élire Macron (09/03)
- La location-gérance : une arme de destruction massive (08/03)
- Alma Dufour sur France Info (08/03)
- LE SYSTÈME INTERNATIONAL AU BORD DE LA RUPTURE : la catastrophe qui nous attend (08/03)
- Mélenchon : Trump les tient par les couettes (08/03)
- Gerry Healy contre les femmes, par Vincent Presumey. (08/03)
- Face à l’internationale d’extrême droite : que reste-t-il de la quatrième vague féministe ? (08/03)
- Nathalie Arthaud contre tous les va-t’en-guerre (08/03)
- Les États du Sud refusent que les crimes de guerre d’Israël restent impunis (08/03)
Ukraine : « Maïdan », une Révolution orange bis ?
En 2004, des centaines de milliers d’Ukrainiens manifestaient contre le président Viktor Ianoukovitch élu par fraude. L’opposition, qui voulait un rapprochement avec l’Union européenne, était présentée dans nos médias (européens) comme « démocrate » face à un pouvoir pro-Russe « conservateur ».
Mais une fois au pouvoir, ces opposants n’ont pas convaincu, et le même Ianoukovitch est redevenu président en 2010... Il s’est sans doute vengé en jetant en prison la médiatique Ioulia Tymochenko, mais il faut dire qu’il ne manquait pas de prétexte, car comme les autres, elle a ses casseroles, et fait partie de l’oligarchie capitaliste. Ce club des 100 personnes qui possèdent plus de 60% du PIB du pays.
Depuis le 21 novembre, l’Ukraine semble revivre le même scénario de guerre froide avec le mouvement d’occupation des places (« maïdan » en ukrainien). Suite au refus du président de signer un accord avec l’UE, de grandes manifestations ont surgi, et même s’ils ont été surpris comme les autres, les pseudo-démocrates européistes en ont pris la tête. A ceci près que le rejet des partis établis est bien plus fort qu’avant. A Lviv, des organisations étudiantes ont même refusé le micro à un député (d’extrême-droite) de l’opposition, disant qu’ils ne voulaient pas entendre un politicien en place. Malheureusement le parti ultra-nationaliste Svoboda a gagné une certaine influence (ce sont eux qui ont abattu une statue de Lénine à Kiev).
L’UE apparaît à beaucoup de manifestants comme un vague symbole de modernité, qu’ils opposent aux violences policières, à la censure et à la dégradation sociale. Les capitalistes de l’opposition, qui préfèrent le business avec l’Ouest, s’appuient sur ces espoirs. Certaines figures de l’opposition ont une certaine popularité, comme le champion de boxe Vitali Klitschko qui tient un discours anti-corruption et vaguement « social ». Mais il n’y a rien à attendre de son parti (qui est lié à celui d’Angela Merkel !).
Ces politiciens n’ont aucune intention de remettre en cause l’exploitation de la majorité du peuple d’Ukraine, les travailleur-se-s. Ils se battent surtout pour savoir à quelle grande puissance il vaut mieux faire allégeance. La Russie et son gaz ? L’UE, attractive jusque là mais en crise totale ? Pendant ce temps le quart de la population vit sous le seuil de pauvreté. Il est urgent que les jeunes et les travailleur-se-s mettent au centre leurs propres intérêts, en ne comptant que sur leurs propres forces. Là bas comme ici, il faut une vraie révolution, rouge !