Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Un mois de grèves et de luttes : Décembre 2024 (17/01)
- Syrie: La chute du régime (17/01)
- Iran. De la stratégie révolutionnaire au repli nationaliste (17/01)
- Serge Latouche : "Tout ce qui est beau et désirable se dévalue dès qu’il y a production de masse" (17/01)
- La fabrique du déficit public (17/01)
- Franz Fanon l’Algérien (17/01)
- La grève d’ID Logistics et le rôle de la CGT (17/01)
- L’hôpital grippé par les politiques libérales (17/01)
- Allemagne : Alstom, réduction de personnel, fermetures, délocalisations... (17/01)
- Impérialisme et ravages écologiques (17/01)
- Retour sur la condition ouvrière retraitée (17/01)
- Clémence Guetté - Censure de Bayrou : c’est l’heure de vérité (16/01)
- Benoît Coquard : "les classes populaires rurales et les sympathisants de gauche tendent à s’éloigner" (16/01)
- Un jeu d’ombres et de fausses dupes (16/01)
- Houria Bouteldja : RÊVER ENSEMBLE (15/01)
- Mélenchon: Avant veille de censure (14/01)
- "La loi du mort-mélanine" - La chronique de Pierre-Emmanuel Barré dans "La dernière" (12/01)
- Pour l’arrêt des poursuites contre Abdourahmane Ridouane (12/01)
- Rosa Meyer-Leviné. Vie et mort d’un révolutionnaire (12/01)
- Un fascisme tardif ? Entretien avec Alberto Toscano (12/01)
- Penser l’exil, ou la nécessaire histoire de l’anarchisme (12/01)
- La signification de l’anti-impérialisme aujourd’hui. Entretien avec Tariq Ali (12/01)
- "Macron démission: il n’y a pas d’alternative" (11/01)
- "Les luttes antiracistes sont réduites à des enjeux symboliques" – Entretien avec Florian Gulli (11/01)
- Le socialisme est-il un État providence offrant une égalité des chances ? (11/01)
Des centaines de milliers d’emplois déjà détruits, et ce n’est qu’un début
Article initialement publié sur le site du NPA.
En 2020, il y aurait eu selon l’INSEE environ 700 000 destructions d’emplois, dont 600 000 emplois salariés. Alors que l’emploi salarié a crû d’environ 400 000 au troisième trimestre, il a de nouveau plongé au quatrième trimestre (– 300 000). L’estimation de l’INSEE est sans doute largement en dessous de la réalité : l’OFCE évalue à 790 000 les destructions d’emplois salariés en 2020. Surtout, celles-ci se poursuivent en ce début d’année.
Les emplois détruits ne sont pas principalement des licenciements, mais des non-renouvellements de CDD, une chute de l’intérim, des non-remplacements de départs à la retraite. Néanmoins, les plans sociaux (PSE) sont trois fois plus importants qu’en 2019. Entre mars et décembre 2020, on a cumulé 763 PSE initiés qui concernent 80 000 ruptures de contrats.
On enregistre également dans le même temps 5 824 autres procédures de « petits » licenciements collectifs (dans les entreprises de moins de 50 salariéEs ou pour un licenciement de moins de 10 salariéEs).
Entreprises « zombies »
La reprise du chômage technique depuis l’automne limite l’ampleur des destructions d’emplois : alors qu’il n’y avait « que » 1,3 million de salariéEs en chômage technique en septembre, le chiffre a grimpé à 1,8 million en octobre et 2,9 millions en novembre (16 % des salariéEs du privé). Beaucoup d’entreprises « zombies » sont maintenues artificiellement en vie par la prise en charge des salaires par l’État ou par les prêts garantis par l’État, mais elles ne sont pas viables. Un grand nombre d’entre elles feront faillite à moyen terme (l’OFCE estime que les faillites d’entreprises vont entraîner environ 200 000 suppressions d’emplois en 2021), et ce sont les contribuables qui devront rembourser les emprunts contractés.
Le scénario qui se dessine est le suivant : le gouvernement va continuer à subventionner massivement les entreprises pour limiter le nombre de faillites, et il fera payer l’addition aux travailleurEs. Le mandat de la commission sur « l’avenir des finances publiques » lancée par le gouvernement est très clair : l’objectif est de rétablir l’équilibre budgétaire, en baissant les impôts des entreprises et sans augmenter les impôts (notamment ceux des plus riches). La commission est donc mandatée pour proposer une baisse historique et massive des dépenses publiques, notamment des dépenses sociales. Les salariéEs qui perdent leur emploi en seront notamment les victimes, avec des conditions d’indemnisation revues à la baisse.
C’est donc une « économie de guerre » qui se met en place pas à pas : l’État mobilise les ressources publiques pour prendre en charge une grande partie des coûts des entreprises afin de soutenir leur taux de profit. Et comme il n’y a pas d’argent magique, il doit en contrepartie couper les prestations sociales et démanteler les services publics utiles à la population, tout en conservant des ressources pour financer l’appareil répressif indispensable pour contenir la colère des travailleurEs paupérisés.
Ces articles pourraient vous intéresser :
Inflation : la comprendre, la combattre
Elections en Argentine : du peso au dollar ?
L’actuel président Alberto Fernández, du mouvement péroniste de centre-gauche, a choisi de ne pas se présenter à l’élection présidentielle après près de quatre ans au pouvoir. L’ancienne présidente et actuelle vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, leader de l’aile gauche la plus radicale du péronisme, est également absente du scrutin. Au lieu de cela, le candidat péroniste est le ministre de l’Economie Sergio Massa qui est positionné à droite.