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Pour la convergence des luttes, vaincre le sectarisme !
Avant même la naissance du NPA – avec notamment la bagarre des Lu en 2001 – la question s’est posée de la convergence des luttes, pour bloquer l’offensive capitaliste et redonner confiance à notre classe. L’état du mouvement syndical continue à se dégrader, au point que des franges croissantes du monde du travail et de la jeunesse rejettent le syndicalisme en tant que tel. Notre parti doit absolument intervenir sur cette question. Le problème est surtout domination du syndicalisme par des bureaucraties de plus en plus conservatrices, veules ou impuissantes. Sans entrer dans le détail des boutiques syndicales, l’évolution se fait globalement vers la droite. C’est visible même entre le mouvement contre la loi El Khomri en 2016 et la parodie de résistance contre les ordonnances Macron en 2017. A une extrémité, nous subissons la complicité systémique de la CFDT et de l’UNSA ; à l’autre, l’impuissance de Solidaires (qui colle à la conf CGT) à représenter un pôle de combat alternatif.
Des luttes et résistances, il en existe bien plus que ne le disent les médias. Elles sont parfois victorieuses, mais ont grand besoin de convergence. Mais les outils traditionnels qui devraient permettre cette convergence – les confédés – s’en détournent. Le NPA devrait se mêler de cette question, en combinant dénonciation et interpellation des directions bureaucratiques, et construction, chaque fois que c’est possible, de l’auto-organisation des luttes. Mais, comme si le combat contre les directions syndicales n’était pas assez difficile, la convergence est aussi bloquée par des attitudes sectaires à l’extrême gauche. Par exemple, au printemps 2016, l’appel positif « On bloque tout » émanant de syndicalistes proches d’Alternative libertaire, ne s’est pas réellement étendu et le sectarisme entre AL et le reste de l’extrême gauche y est pour beaucoup. Mais ce sectarisme se reproduit y compris entre courants du NPA.
A ce sujet, l’initiative du 1er tour social, puis du Front Social en pleine campagne présidentielle pouvait redonner espoir à une « avant-garde large », syndicale, associative ou en réseaux. Il faut bel et bien coordonner et faire agir ensemble ces structures, bâtir un outil pour la convergence des luttes. Dans cette perspective, réunir des structures syndicales fort différentes, comme la CGT Goodyear, la CGT Infocom, Sud Poste 92, Sud Commerce, des associations comme Droits Devant !!, le DAL, la Compagnie Jolie Môme, pour ne prendre que ces exemples, a été une splendide réponse apportée aux chefs naufrageurs du monde du travail, qui avaient décidé de stopper la lutte contre la Loi Travail le 15 septembre 2016. Nos camarades d’A&R ont joué un rôle clé dans ce regroupement, et méritent un coup de chapeau. Le sectarisme a pourtant conduit à ce que la plupart des autres courants ne soutiennent pas le lancement du FS.
Aujourd’hui, le FS au mieux s’essouffle ; au pire, régresse. En cause : son fonctionnement. Dès juin, on pouvait être inquiet d’un « déficit démocratique ». A la rentrée, puis tout l’automne, l’inquiétude s’est confirmée. En cette fin 2017, il nous faut hélas publier ce texte. Le manque de démocratie dans le FS mène à des dysfonctionnements : décisions prises centralement, sans consulter les collectifs locaux, noyautage, sélection des luttes à soutenir au détriment d’autres. Tout cela conduit au découragement et au désinvestissement de militant.e.s et de structures. L’exemple du FS92, un des premiers collectifs locaux, est parlant : malgré des appels répétés et ignorés, rien ne change. Très récemment, deux luttes longues et dures sur la RP, celles d’ONET et d’Holiday Inn Clichy (71 jours de grève aujourd’hui) ont été totalement ignorées. Au lieu de tenter la convergence avec la grève des postières de l’Essonne, les camarades de Sud Poste 92 et d’A&R s’y refusent sans dire pourquoi.
Chaque petit groupe gère « sa » lutte et ignore « celle des autres ». Voilà où on en est, au moins dans le 92. Il est grand temps de nous nous rassembler et de dépasser ce sectarisme ridicule et funeste. Le NPA pourrait et devrait s’y impliquer en tant que parti.