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Quelques points sur le front unique
Le front unique pour quoi faire ?
Il a été conçu dans une situation où les communistes n’influençaient pas la majorité des travailleurs, donc cherchaient à surmonter les obstacles que sont les réformistes : à la fois déclencher des mobilisations malgré eux, et en même temps progresser à leur détriment. Bien évidemment, cette situation et cet objectif sont toujours d’actualité. Nous voulons donc mettre des gens en mouvement, mais nous avons aussi une certaine idée de la direction vers laquelle ce mouvement devrait aller. Ce qui implique de développer nos critiques et surtout pas de les mettre en veilleuse, encore moins pendant l’action où nous sommes davantage écoutés.
Pour des fronts uniques de classe
Notre objectif stratégique est d’attiser jusqu’au bout la lutte des classes. Cela ne veut pas dire se limiter aux revendications matérielles, mais que sur chaque sujet de société, nous devons défendre un point de vue de classe. La conséquence, c’est que nos meilleurs cadres de luttes sont des fronts uniques de classe, avec des orgas du mouvement ouvrier (front unique ouvrier).
Par exemple :
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On peut lutter avec des militants écologistes qui ne se revendiquent pas la classe travailleuse (EELV), mais en continuant à lutter pour la prise en charge des questions écologiques par notre classe, avec ses réponses (expropriation, planification…).
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Il est évident que l’antifascisme serait beaucoup plus efficace s’il était porté aussi par les syndicats, au nom de la défense des travailleurs-ses, plutôt que seulement par des orgas “de gauche” sur un dénominateur de “valeurs”.
Signer ou ne pas signer ?
Un appel / tract commun avec d’autres orgas est par définition un compromis, et en même temps fait apparaître une proximité plus grande que le simple fait de manifester côte-à-côte. Comment trancher sur ce qui est signable ou pas ?
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Il faut qu’il n’y ait pas d’éléments contradictoires avec ce qu’on défend en tant que NPA. On ne signe pas un appel antifasciste au nom de la défense de la République, ni un appel à l’augmentation des salaires au nom de la relance de la croissance, etc.
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Les actions / communiqués / collectifs unitaires doivent avoir des objectifs clairs et qui aident à faire des pas en avant.
Ce deuxième point dépend beaucoup de la situation présente et locale. Mais en ce moment un enjeu important, c’est la question des liens avec le gouvernement. Au moment où la colère contre le PS monte, il faut pousser tous ses alliés à la rupture. Par exemple :
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Dans une lutte contre l’austérité ou contre le FN, vu la lourde responsabilité du PS, nous ne devons pas apparaître aux côtés des MJS.
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On peut militer avec des Verts à NDDL, mais ce serait à côté de la plaque de signer un tract avec le logo EELV d’un parti du gouvernement Ayrault-Duflot…
Il ne faut pas non plus fétichiser les signatures en bas des tracts communs. Cela peut aider à impulser des mobilisations, donc on doit chercher à les amender pour les signer, mais pas à n’importe quel prix. On peut toujours participer à une mobilisation même si les désaccords sont trop importants pour signer tel ou tel appel. Garder une cohérence idéologique sur le long terme est un enjeu majeur pour convaincre ceux qui sont proches de nous.
Un dernier point : nous ne pensons pas que l’unité dans les élections est impossible, mais cela demande alors un accord sur un programme révolutionnaire, ce qui n’est d’actualité avec aucune des forces situées à notre droite.