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    Soleil rouge sur le Missouri

    Par Marjorie Tirel (20 février 2017)
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    Le comté de Gasconade, Missouri, est un de ces comtés ruraux et pauvres du Midwest qui a largement voté pour Donald Trump en novembre dernier (5670 voix et 76,2% contre 1519 voix et 20,4% pour Hillary Clinton), comme il place toujours le parti républicain loin devant à chaque élection. C’est un de ces comtés ruraux sinistrés par la méthamphétamine que Matthew McBride nous dépeint dans son dernier roman Soleil Rouge. Il s’inscrit dans la veine de ce qu’on appelle le « rural noir », ces polars sombres dont le centre de l’action se trouve loin des métropoles, au cœur des campagnes reculées, abandonnées. Ils sont l’envers de l’imagerie de l’Amérique traditionnelle, celle des petites villes paisibles où l’on respecte les valeurs familiales…

    Dans ce roman, la meth est au centre du jeu. Elle dicte sa loi. Tout le monde y est accro et magouille comme il peut pour se procurer les produits de base ou une dose. On retrouve des petits laboratoires de fabrication un peu partout, dans des chambres d’enfants, les granges, les garages. Banquiers, paumés, ouvriers, flics, tout le monde se tire la bourre. Et quand le shérif adjoint Dale Banks découvre 52000 dollars en liquide en voulant perquisitionner la caravane d’un petit trafiquant minable, il n’hésite pas et prend le fric, espérant financer l’éducation de ses gosses avec. Dès lors, tout va partir en vrille dans ce comté peuplé de white trash, de losers blancs, de camés violents. C’est que face à lui, vont se dresser le dealer et ses associés, dont un religieux illuminé digne de Délivrance.

    Matthew McBride nous livre ici un polar âpre, tendu, qui nous permet de nous plonger au cœur d’une Amérique peu connue, ignorée ; loin des métropoles dynamiques. C’est pourtant elle (aussi) qui a fait Trump roi.

    Matthew McBride – Soleil rouge ; Editions Gallmeister, 2017

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